GND et LA photo

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Une photo qui va le hanter longtemps, et peut-être même ruiner sa carrière politique





Il est tout sourire, le Gabriel Nadeau-Dubois, entouré de neuf femmes, dont huit voilées, sur une photo prise lors d’un événement visant à obtenir des accommodements pour la communauté musulmane. Dans ce cas-ci, Me Soraya Zaïdi rêve d’une DPJ musulmane.


C’est dans ce contexte éminemment chargé, où l’invité d’honneur était le cheikh Fawaz Saïd, représentant de la Ligue islamique mondiale, un organisme puissant basé en Arabie saoudite qui promeut la charia dans le monde, que s’est retrouvé GND.


Le candidat de QS a d’abord nié avoir entendu ces propos dérangeants de Me Zaïdi, présidente de l'Association Défi­­-lles et des ailes. D’ailleurs, la ministre­­ déléguée à la protection de la jeunesse, Lucie Charlebois, a publié jeudi une fin de non-recevoir à cette proposition.


Séparation des sexes


GND, qui se défend d’appuyer pareille chose, affirme s’être informé sur le travail de cette association et que cette idée ne faisait pas partie de la discussion pendant la soirée. Devant le tollé sur les réseaux sociaux, il a donc commenté ce qu’il avait d’abord nié avoir entendu. Mais GND s’était-il renseigné des qualités particulières de l’invité d’honneur? Une fois sur place, celui qui s’accommode du voile, un signe de son progressisme à l’évidence, s’est-il interrogé sur la pertinence de placer les imams et autres invités mâles à des tables séparées de celles des femmes?


N’est-on pas en droit de s’étonner que dans un Québec laïque, un politicien accepte volontiers de se retrouver­­ dans un lieu où l’on sépare tout naturellement les hommes et les femmes? Dans un lieu, précisons-le, qui n’est aucunement religieux.


Le sourire de GND aurait pu contenir un soupçon de gêne dans une assemblée aussi surprenante. Une assemblée où la ferveur militante exprimée par Me Zaïdi et d’autres sœurs en islam n’incite guère­­ à se réjouir.


Port du voile


Disons-le clairement. La charte des droits n’interdit en aucune circonstance le port du voile et de tout autre signe religieux. D’ailleurs, une partie des Québécois souhaite qu’il en soit autrement lorsqu’il s’agit de personnes en situation d’autorité, tels les juges, les policiers, voire les enseignants. Mais ce débat n’en finira pas de nous départager et de nous diviser.


Cependant, il est évident que les Québécois, champions de l’égalité hommes femmes, sont légitimés dans leur malaise devant des femmes voilées, un symbole aussi lourd de non-dits, un symbole d’une soumission séculaire inscrite au cœur de la charia.


La tolérance au voile islamique est un fait dans notre culture politique où le citoyen s’incline devant la loi. Or, la peur et la rectitude politique, ces carcans qui coincent l’intelligence et le cœur, empêchent les honnêtes gens, ni racistes ni islamophobes, de pouvoir ressentir légitimement un malaise devant ce mur de tissus.


Si on a le droit de porter un symbole religieux, d’autres ont aussi le droit de critiquer le même symbole. Une société vraiment libre ne doit pas être frileuse. On peut critiquer l’islam comme le catholicisme. Quelquefois sans mesure, avec passion ou aveuglement. C’est le silence­­ qui mène au ressentiment et parfois­­ à la violence extrême.




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