Gaz de schiste au Québec; APGQ devant le BAPE

Le mémoire de l'APGQ daté du 11 novembre 2010: coup d'oeil

Tribune libre

Avant d’entreprendre la lecture dudit Mémoire, voici exprimées quelques préoccupations (P-1, P-2, etc) d’un lecteur, citoyen du Québec;
P-1: les gazières oeuvrant au Québec prennent-elles pour acquis l’appui des québécois compte tenu des appuis du gouvernement en place ?
P-2: les gazières oeuvrant au Québec comprennent-elles les raisons de la remise en question de la Loi sur les mines du Québec par les citoyens, qui jugent cette loi dépassée et archaïque?
P-3: les gazières oeuvrant au Québec peuvent-elles collaborées avec les citoyens du Québec qui demandent un moratoire immédiat sur l’exploration-exploitation des gaz de schiste dans le shale de l’Utica, le temps de mettre en place des normes et des règlements modernes pour respecter l’environnement dans lequel les gaz de schiste sont emprisonnés?
P-4: les gazières oeuvrant au Québec sont-elles réceptives à une remise en question à la hausse des prix des permis et des redevances actuellement mis de l’avant par le gouvernement Charest?
P-5: les gazières oeuvrant au Québec sont-elles fermées aux préoccupations clairement énoncées par la population du Québec depuis le début de débat public que n ous situons autour de ... date.
P-6: les gazières oeuvrant au Québec, entièrement dévouées aux résultats favorables à leurs actionnaires, pratiquent-elles sciemment et en toute urgence la stratégie du fait accompli, comptant sur une grande liberté d’action quant aux règlements et normes non encore édictés par le gouvernement du Québec?
P-7: la complicité du gouvernement Charest avec les gazières oeuvrant au Québec rend-elle ces dernières opaques et indifférentes envers les craintes et nombreuses questions posées par le public du Québec?
E X T R A I T S D U M É M O I R E:
Dans son Sommaire, page 1 et suivantes, le Mémoire présente sept (7) conclusions que nous numérotons C-1, C-2, etc. Ces conclusions peuvent-elles être qualifiées de “vraies” ? Nous verrons. Voici résumée la liste de 7 conclusions du mémoire:
C-1: «perspectives économiques importantes pour le Québec»
C-2: Dès maintenant, «Le Québec est en mesure de mettre en valeur de façon durable les ressources contenues dans les shales gazéifères,...»
C-3: Dès maintenant, le Québec peut «tenir compte des pratiques exemplaires au sein de l’industrie».
C-4 La protection des eaux souterraines: le mémoire écrit, je cite: «Les pratiques éprouvées de l’industrie ainsi que la réglementation existante protègent les eaux souterraines...»
C-5 «L’industrie réduira son empreinte écologique au moyen de sites multipuits et,...»
C-6 «Les pratiques de l’industrie réduisent les répercussions de l’exploitation des shales gazéifères sur la population :»
C-7 «Le shale de l’Utica est une source d’énergie propre. Il est composé à 98 % de méthane, contient peu de CO2 et d’autres impuretés.»
D É T A I L S D E S 7 C O N C L U S I O N S:
C-1: «perspectives économiques importantes pour le Québec»
ici, on parle d’investissements, de création d’emplois et de revenus pour le gouvernement; on verra plus loin dans le mémoire les chiffres avancés par l’APGQ. On ajoute une demande pressante: l’industrie a besoin d’un cadre réglementaire et fiscal favorable. On minimise déjà l’impact de cette industrie en précisant qu’il n’y a eu que 7 puits “horizontaux” de forés en 2010. Qu’en est-il du nombre de puits verticaux forés? On sent déjà dans le vocabulaire utilisé qu’on joue sur les mots. Est-ce une fausse impression?
La dernière phrase de cette 1ère conclusion est à faire pleurer, je cite: «L’industrie est à un point critique en ce qui a trait à l’évaluation de la viabilité économique de ces ressources.»
Ce qu’on peut comprendre entre les lignes:
a) le “point critique” vient-il de l’impatience des actionnaires qui pourtant sont très conscients qu’ils ont investi dans un secteur minier qualifié d’investissement “à haut risque”? D’ailleurs, les actions de ces compagnies sont souvent inférieures en valeur à 2$ ou même 1$ l’action.
b) il faut procéder le plus rapidement possible, je cite: «à l’évaluation de la viabilité économique de ces ressources.»
Cet empressement est-il dicté par la stratégie d’attirer les grosses compagnies “pétrolières” du monde à déposer une offre d’achat (OPA) des actions des compagnies minières “mineures”? Le prix d’achat offert est fait de sorte qu’on ne peut pas ignorer ou refuser cette offre. Une petite compagnie de Pennsylvanie je crois s’est vu offrir quelques milliards $ par une pétrolière majeure pour ses droits miniers (claims) détenus dans une région de gaz de schale.
C-2: Dans la situation actuelle, je cite: «Le Québec est en mesure de mettre en valeur de façon durable les ressources contenues dans les shales gazéifères,...»
Selon les auteurs du Mémoire, les lois actuelles, Loi sur les mines et Loi sur l’environnement sont pleinement habilitées à contrôler l’industrie du forage gazier.
Permettez: ici on charrie à pleine pelletée. L’affirmation du Mémoire est vraie présentement parce que les minières et gazières ont tous les droits avec préséance sur toutes les lois du Québec. Préséance sur les MRC et l’aménagement du territoire et préséance sur les municipalités et les règlements de zonage, préséances sur la ressource eau qui coule dans les rivières et ruisseaux voisins de leurs puits.
Les nombreuses objections envers le laxisme des lois existantes manifestées par les maires, les municipalités, les partis d’opposition, les groupes de protection de l’environnement par milliers sont des preuves que les lois existantes sont obsolètes au XXIe siècle.
Un moratoire est demandé pour mettre à jour ces lois déficientes. On comprend que les minières s’en satisfassent et qu’elles craignent les ajustements demandés par la population. Actuellement, c’est le farwest pour les minières, le “free mining” directement hérité du XIXe siècle lors de la ruée vers l’or en Californie dans les années 1850. Les minières devront faire un bon de 160 ans: sauront-elle s’adapter? La braderie des ressources naturelles et la spoliation du bien commun cesseront-ils en 2011? Nous verrons.
Le mémoire affirme que les risques pour la santé sont bien connus et bien contrôlés. Pourtant, nous apprenons le contraire ces jours-ci de la part de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ). Peut-on faire confiance au renard pour garder le poulailler?
De plus, comme un leitmotiv, on affirme ceci, je cite: «Rien ne justifie l’imposition d’un moratoire,» Pourtant, une telle éventualité ne fait pas partie du mandat confié au BAPE par le gouvernement.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le message du «moratoire» en provenance des milliers d’opposants au développement précipité de l’industrie du gaz de schiste au Québec représente une réelle possibilité. Secrètement, les gazières oeuvrant au Québec savent très bien le contexte dans lequel les droits miniers qu’ils détiennent ont été acquis. Il s’est agi d’une braderie d’un bien commun, les ressources naturelles du gaz de schiste, accordée par complaisance par celui qui en avait la garde, le gouvernement de Jean Charest.
Le propriétaire ultime des gaz de schiste, les citoyens du Québec, se manifeste dans tous les recoins du Québec concerné par l’exploration dans le shale de l’Utica. Avec sagesse et de nombreuses raisons, dont la plus évidente constituée par la mauvaise foi de la ministre Normandeau, le peuple du Québec veut ravoir son bien avant de le céder pour un plat de nananes.
C-3: 3e conclusion, je cite: «tenir compte des pratiques exemplaires au sein de l’industrie».
Les auteurs du Mémoire conseille le gouvernement du Québec pour son comportement futur de chien de garde de l’industrie des gaz de schiste, à savoir s’inspirer des pratiques exemplaires au sein de l’industrie, pratiques qui sont déjà en place.
Quelle hypocrisie! Les gazières se sont installées depuis 2006 comme des envahisseurs qui prennent tous les droits chez des propriétaires privés, la Loi sur les mines sous le bras avec la complicité du Gouvernement Charest. Sous l’autre bras, les gazières ont subjugués individuellement les propriétaires avec quelques milliers de dollars et des millions de promesses.
C-4 La protection des eaux souterraines: le mémoire écrit, je cite: «Les pratiques éprouvées de l’industrie ainsi que la réglementation existante protègent les eaux souterraines...»
D’une part, il n’y a pas de réglementation existante très contraignante par que le Ministère des Ressources naturelles et de la faune (MRNF), sous la houlette de la Ministre Normandeau inféodée aux compagnies gazières, est pro-gaz.
D’autre part, je cite «les pratiques éprouvées de l’industrie...». Il n’y a pas si longtemps, la ministre Normandeau disait que le Québec et les québécois sont néophytes dans l’exploration des gaz de schiste. Leurs connaissances sont au point zéro. Écoutez les experts qu’elle disait pour apprendre quelque chose. Et l’industrie elle-même expliquait que la fracturation hydraulique est une technique relativement récente.
C-4 contient 3 sous-paragraphes:
4.a les puits d’eau sont surveillés au sein d’un rayon d’un kilomètre;
question: la surveillance empêche-t-elle qu’un puits soit contaminé, et après contamination, vogue la galère.
4.b rend presque impossible la contamination de la zone aquifère par le fluide de fracturation Si des pratiques responsables sont appliquées;
question: pourquoi mettre un SI? Selon toutes les promesses de l’industrie, il ne devrait pas y avoir de SI.
4.c les matières résiduelles et les produits chimiques sont gérés soigneusement : dans la mesure du possible, l’eau de reflux est recyclée et les boues de forage sont réutilisées.
question: comment définir “dans la mesure du possible”? L’industrie si compétente devrait savoir que toutes ses actions doivent résulter du possible en tout contrôle et en toute circonstances.
conclusion intérimaire: l’industrie met beaucoup de si à sa bonne volonté. C’est comme enrober de chocolat un caillou. Ce sera toujours un caillou.
On fait aucune mention des risques de contamination des eaux de surface, des eaux du fleuve, des rivières, des ruisseaux, des étangs, des lacs et des zones humides. Cela relève de notre pure imagination...!
C-5 «L’industrie réduira son empreinte écologique au moyen de sites multipuits et,...»
Que de belles promesses ... difficiles à croire.
Ici, on reconnaît l’existence d’empreintes écologiques, à écrire au pluriel. Ne pas oublier que plusieurs sites de forages, sinon la majorité, se retrouvent en terres cultivées ou en boisés en zone agricole, tous des milieux sensibles à la contamination où percole dans le sol en continu toutes les eaux naturelles. Il n’y a pas que la Chine qui peut mettre de la mélamine dans le lait.
D’autre part, les boisés sont de formidables réserves d’eau qui alimentent les nappes phréatiques. Ces eaux sont indispensables pour irriguer les terres cultivées, pour abreuver les troupeaux, pour se transformer en sève des arbres et fournir en eau potable les habitants des régions rurales, semi-rurales et urbaines.
C’est toute la planète terre qui est attaquée par l’exploration des gaz de schiste au Québec.
C-6 Les pratiques de l’industrie réduisent les répercussions de l’exploitation des shales
gazéifères sur la population :
C-6 contient 4 sous-paragraphes:
6.a on lit ceci, je cite: «l’industrie négocie des ententes équitables avec les propriétaires fonciers pour les baux de superficie ou les droits de passage de gazoduc;»
questions: l’industrie paie-t-elle les hausses de primes d’assurance? l’industrie paie-t-elle une compensation pour les baisses de valeurs foncières des propriétés réceptives d ‘un puits de gaz ? l’industrie du gaz indemnise-t-elle les dommages subis par les voisins des terres utilisées ?
opinion: en réalité, l’industrie du gaz n’indemnise pas tous les dommages qu’elle cause. Elle laisse ces dommages dans les mains des voisins affectés.
Basée sur de mauvaises expériences avec l’industrie gazière, des propriétaires des États-Unis expriment bien le principe de précaution qui devrait guider notre gouvernement dans l’expression “No drill, No spill” que nous traduisons par “Pas de forage, Pas de déversement”.
6.b «l’industrie a tenu des séances d’information publique...» Ces séances ont été un échec total.
La cause de cet échec est double: a) la ministre Normandeau a été utilisée en premier comme porte-voix pour l’industrie gazière et son message manquait d’objectivité et de responsabilité. Sa crédibilité est tombée sous zéro et semble perdue pour toujours. b) les compagnies gazières se sont prévalues de la Loi sur les mines du Québec qui est archaïque et obsolète en pensant agir en toute liberté avec l’appui d’un gouvernement pourri à la moelle. Pour le futur prochain, le ciel est lourdement chargé au détriment des gazières au Québec. Et heureusement, les québécois ont l’expérience de la nationalisation d’une ressource naturelle, surtout si les gazières ajoutent l’infamie à l’arrogance.
6.c «l’industrie prend des mesures proactives pour minimiser les répercussions...» du bruit, etc..Le principal dommage social créé par les gazières provient de leur empressement à placer le peuple du Québec devant un fait accompli, un chemin sans retour, un “vous n’avez pas le choix de....»
6.d «compte tenu du processus de consultation de l’industrie qui est en cours et de la nature des activités liées aux shales gazéifères, une évaluation formelle des répercussions sociales de chacun des emplacements n’est pas justifiée...»
questions: la confiance du public est-elle possible envers les gazières qui se sont surtout comportées comme des voleurs de nuit? Pourquoi les gazières ne réalisent-elles pas que leur empressement à se partager les permis d’exploration sous le parapluie d’une loi désuète, la loi québécoise sur les mines, les a rendu suspectes aux yeux du peuple du Québec?
C-7 Le shale de l’Utica est une source d’énergie propre. Il est composé à 98 % de méthane,
contient peu de CO2 et d’autres impuretés.
Puisque les québécois sont consommateurs de gaz naturel actuellement importé d’Alberta, c’est une bonne nouvelle pour nous d’apprendre que nous pourrions devenir autosuffisant dans cette ressource.
Nous désirons rappeler aux gazières et au gouvernement de Jean Charest que la ressource gaz de schale appartient au peuple du Québec et que cette ressource n’est pas à brader pour quelques dollars. Actuellement, en plus d’avoir besoin de gaz, le peuple du Québec a besoin de financement accru pour mieux organiser les soins de santé partout au Québec. Le système d’éducation, de la maternelle à l’université a aussi une grande soif de ressources financières pour atteindre des objectifs d’excellence alors qu’actuellement, le personnel en place est épuisé gravement et nos enfants en souffrent.
Avec un moratoire immédiat, le peuple du Québec prendra le temps de bien analyser les possibilités financières rattachées à l’exploration-exploitation des gaz de schiste emprisonnées dans son sous-sol depuis plus de 450 millions d’année. Et l’approche à privilégier dès maintenant pour fixer les coûts des permis et les redevances est d’aller au maximum de revenus pour l’État que le marché peut supporter. Ce maximum actuellement n’est pas bien connu et ne peut surtout pas venir de l’industrie qui veut garder le maximum de profits pour elle. Cette finale devrait être considérer comme “sérieux avertissement” aux actionnaires des compagnies gazières concernées. Ils sont impliqués dans un investissement «à haut risque» et les règles d’un portefeuille équilibré relévent d’un conseil de sage.
C O N C L U S I O N :
Que nous réserve le prochain rapport du BAPE sur l’exploration-exploitation des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent attendu fin février 2011 et comment réagira le peuple du Québec à ce rapport?


Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 janvier 2011

    La Normandeau
    si elle croit avoir la moindre crédibilité, elle se met le doigt dans l'oeil, la petite soldate à Charest peut bien aller se faire voir ailleurs
    parlant de Charest, il se cache ou de ce temps-ci, en tout cas avec encore 75% de taux d'insatisfaction, je suis fière que les québécois n'aient pas oublié ces magouilles pendant les fêtes de Noel et Jour de l'an
    Lise Pelletier
    Manifestation contre le gas de schiste et bien d'autres choses le 19 fév. et par des vigiles à compter de cette date

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    17 janvier 2011

    L'industrie reprends l'offensive médiatique avec la ministre Normandeau et son pet de vache:
    ...
    CANOE
    L'industrie des gaz de schiste contre-attaque
    17 janvier 2011 | 12h20

    L’industrie des gaz de schiste passablement amochée serait-elle en train de contre-attaquer ? Toujours est-il que les porteurs de message se sont montrés plus agressifs lors des derniers jours.

    Après la charge de la ministre des Ressources naturelles Nathalie Normandeau contre «la désinformation» de certains opposants aux gaz de schiste, voilà qu’un des joueurs majeurs de ce secteur s’attaque aux journalistes accusés eux aussi de ne faire voir qu’un seul côté de la médaille.
    C’est ce qu’on peut lire sur le blogue du PDG de Questerre, un des joueurs majeurs dans la Vallée du Saint-Laurent. Le président Michael Binnion tient depuis peu un blogue sur lequel il partage ses impressions sur les gaz de schiste.
    Plutôt doucereux au départ, le PDG se montre toutefois plus agressif lors de ces derniers écrits en donnant sa signification maison des 5 C du journalisme (un pastiche des 5 W). Selon M. Binnion, les journalistes provoquent «la confusion, la controverse, le conflit et le chaos».
    «Et n’oublions surtout pas qu’ils ne savent pas compter», finit par conclure le président du groupe dans une analyse sans nuance.
    Selon le professeur et spécialiste de l’image Bernard Motulsky, il s’agit d’une mauvaise idée de s’attaquer aux journalistes.
    «Lorsque notre message ne fonctionne pas, c’est assez facile d’attaquer les journalistes et ce n’est pas une bonne stratégie. Mais l’idée du blogue n’est pas mauvaise», croit-il.
    M. Motulsky croit que l’industrie part de très loin et devra «investir davantage dans la communication» pour faire comprendre son message. «On a l’impression que ce sont les opposants qui ont monopolisé l’attention médiatique», affirme M. Motulsky.
    Les journalistes filtrent
    Dans son blogue, M. Binnion affirme aussi que Questerre a récemment scruté les 201 mémoires déposés au Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).
    «Nous sommes très ravis de constater que 61 de ces mémoires s’expriment en faveur de l’exploration du gaz naturel des schistes de l’Utica dans les basses-terres du Saint-Laurent. Et de ces 61, moins de 20 proviennent de l’industrie ou de chambres de commerce», affirme le PDG.
    De leur décompte, 88 mémoires étaient contre le développement du gaz naturel de l’Utica, donc significativement moins que 50 % de l’ensemble des mémoires déposés.
    Selon M. Binnion, les médias filtrent l’information et ne rapportent que les mémoires déposés au BAPE qui sont en faveur d’un moratoire ou ceux produits par l’industrie ou les chambres de commerce.
    Cette sortie datée du 11 janvier dernier précède celle très remarquée de vendredi où Nathalie Normandeau s’est insurgée contre certains opposants à l’exploitation aux gaz de schiste.
    «Écoutez, une vache émet plus de CO2 dans l'atmosphère qu'un puits. Je veux dire, c'est factuellement prouvé..», a déclaré la ministre à un groupe de journalistes, une citation qui a fait bondir plusieurs écologistes.
    .....
    JCPomerleau
    P.s. ''C'est factuellement prouvé'', gaz de schiste égale pet de vache

  • Archives de Vigile Répondre

    17 janvier 2011


    Le rapport de la commission du Bape sur les gaz de schiste sera semblable à tous les autres. Sans plus suggérera-t-il des «mesures d'atténuation». Ces années-ci, c'est la règle. En d'autres termes, un projet qui va devant le Bape est un projet approuvé. Rappelons-nous Rabaska, passé à coups de désinformation, d'agences de communication et de plats de lentilles saupoudrés dans le milieu lévisien­.
    Et tant pis si des scientifiques et des politiciens compétents en matière d'environnement (ex. Mulcair) indiquent que les gaz de schiste sont de la merde, infiniment plus dangereuse pour l'air et l'eau que le purin de cochon. Et tant pis si des spécialistes estiment que le modèle économique québécois «made in Charest» en matière de gaz de schiste est «le pire au monde». En l'occurrence, c'est pire que du temps de Duplessis avec son fer à 1 cent la tonne. Ou au moins égal à un pays du Tiers-monde du type république de banane.