[La thèse du "politicologue" californien Seth Jones, "analyste" au groupe de réflexion Rand ->15575]
J'ai écrit ce que je pensais de la crise d'Octobre 70 dans un article publié dans Vigile et portant pour titre: [Quelques leçons de la crise d'octobre->9655].
Vous pouvez le republier si vous voulez, en souvenir de ces événements.
Le FLQ n'avait ni le nombre, ni l'appui militaire, matériel ou logistique de la population. Ce sont les médias qui lui ont accordé une amplification qui a dépassé de très loin le nombre et la capacité réelle de ce minuscule organisme. Les gouvernements ont réagi comme des enfants: ils ont décrété "l'insurrection appréhendée" alors que nous en étions fort loin. Un peuple inféodé et dominé n'organise pas de rébellions majeures, encore moins d'insurrections ou de coups d'État.
Cela se voyait clairement en octobre 1970. Je ne crois pas le Québec actuel davantage capable ou même disposé à renverser le pouvoir établi par la force ou la violence armée. Nous sommes restés des moutons en attendant que le système fédéral tombe de lui-même, ce qui peut arriver dans les conditions actuelles, alors qu'au moins six autres provinces en ont assez du système de taxation et d'imposition double et des bureaucraties superimposées qui se traduisent par l'inertie, l'entropie étatique et la lourdeur administrative et politique.
La première condition à remplir pour augmenter les possibilités de succès d'un coup d'État, de la guérilla et du terrorisme, c'est d'obtenir l'appui de la population, qui se chargera de fournir les renseignements, la nourriture, l'équipement, les armes et l'argent nécessaires. Pour y arriver, les combattants doivent avoir un niveau élevé de crédibilité et de confiance populaire.
La population québécoise était en grande partie sympathique au FLQ, mais la sympathie n'est pas l'appui accordé volontairement, appui sans lequel le succès est impossible. Les gouvernements de l'époque, PE Trudeau en tête, chauffés à blanc par les médias avides de sensationnel, ont envoyé le marteau pilon pour tuer une mouche.
Le FLQ n'avait ni l'envergure ni la crédibilité nécessaires pour mener une authentique action terroriste, pas même une guérilla urbaine comme en Amérique latine. Encore une fois, le virtuel des médias l'a emporté sur une appréciation valable fondée sur l'actuel. Et les chefs politiques de l'époque ont mordu comme une bande d'imbéciles. C'est l'âge mental de cinq ans.
***
Le Sieur Seth Jones, grand "spécialiste" californien en matière de "terrorisme" manque le coche. Il rédige des conclusions hors contexte. En matière de guerre, civile, étrangère, ou autre, chaque contexte et chaque situation doivent être rigoureusement appréciés à leur mérite. C'est le premier principe de guerre, que personne ou presque ne met en pratique. Chacun y va de ses affects, introjects ou jugements simplistes et vogue la galère.
Dans l'ignorance des faits, des contextes et des situations, forte est la tendance à tirer des conclusions à partir d'expédients commodes. L'usage de formules toutes faites ne mène qu'à des conclusions qui n'ont de valeur que virtuelles. Comme un jeu de domino ou d'échecs.
Très pratique pour ceux et celles qui n'ont jamais été impliqués et qui ont besoin de se donner bonne conscience à rabais.
Monsieur Jones n'est qu'un cuistre ou un savantasse et son appartenance au groupe de réflexion "Rand" ne lui donne aucun privilège en matière de crédibilité.
JRMS
FLQ - l'art de se tromper
Monsieur Jones n'est qu'un cuistre ou un savantasse et son appartenance au groupe de réflexion "Rand" ne lui donne aucun privilège en matière de crédibilité.
01. Actualité - articles et dossiers
René Marcel Sauvé217 articles
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en E...
Cliquer ici pour plus d'information
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé