Le Parti québécois réclame la démission de la ministre Lise Thériault pour le cafouillage dans le dossier des femmes autochtones, qui auraient été victimes de sévices de la part de policiers de la Sûreté du Québec.

Le député péquiste Bernard Drainville dénonce le manque de jugement de la ministre de la Sécurité publique, qui a confié l'enquête à des agents du même corps policier lorsqu'elle a été mise au courant des allégations, il y a maintenant cinq mois.

«Mme Thériault a fait preuve d’un manque de jugement, d’un comportement erratique et d’un comportement indigne de ses fonctions», a-t-il déclaré mardi, à l'Assemblée nationale.

En larmes, la ministre a déchargé la SQ de l'enquête vendredi dernier et transféré le dossier au Service de police de Montréal (SPVM).

Trop peu trop tard, selon l'opposition officielle, qui demande que le Bureau d'enquête indépendante (BEI) en soit saisi. Le BEI sera opérationnel seulement en janvier prochain, mais une équipe ad hoc pourrait être créée d'ici là, comme le suggère la protectrice du citoyen. «Ça permettrait de donner plus de crédibilité à l’enquête en cours», a fait valoir la députée péquiste Agnès Maltais.

Les Québécois racistes

La députée de Québec solidaire, Manon Massé, estime qu'il faut s'attaquer au fond du problème: la discrimination systémique envers les peuples des Premières Nations.

Selon elle, les Québécois font preuve de racisme à l'endroit des Autochtones. «Si vous côtoyez un tant soit peu les Autochtones, ce que je fais depuis plusieurs années, le racisme est là au Québec, les préjugés sont nourris au Québec», a-t-elle dit mardi.