Et quelle table pour un Québec souverain ?

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

Pas de monnaie, pas de banque centrale, pas de ci, pas de ça, une vrai désolation, dixit Dubuc. Pourtant il concède que le Québec forme la 31e économie au monde. Pas si mal pour ce qui lui semble, si l'on se fie à ses propos, une perspective de deux de pique. Pourtant, être 31e sur 193, ça figurerait drôlement bien dans l'insipide palmarès des écoles de l'Actualité.
Reste que, la 31e économie, c'est pas rien. Ça nous donne environ 84 de rang centile. Ça veut dire qu'il y a 84% des économies dans le monde avec des statistiques inférieures à la nôtre. Nous avons abondance de ressources naturelles, une énergie tout de même assez propre qu'il ne faudra surtout pas privatiser, quelques multinationales bien établies, une culture créative et dynamique. Nous avons décidément beaucoup. Est-ce qu'on peut s'entendre pour dire que dans cette situation, une quelconque monnaie ou une éventuelle banque centrale ne deviennent que des formalités, des outils qu'on peut se donner quand on veut réellement se prendre en main. Une monnaie et une banque centrale doivent être au service d'un peuple et de son économie, pas l'inverse.
Évidemment, pour atteindre cette étape où nous pourrions devenir pleinement responsables de nos succès comme de nos erreurs, pour atteindre ce palier de maturité, il nous faudra réaliser trois conditions essentielles. Premièrement nous devrons prendre conscience de nos immenses possibilités. Cela sera particulièrement difficile vu ce travail de sape qu'exécutent avec assez de succès ces tueurs à gages à la solde des impérialistes de la presse parlée et écrite. N'empêche que cette prise de conscience devrait devenir un élément déclencheur. Ensuite, il faudra se donner un vrai gouvernement qui s'adonnera à autre chose que d'administrer à la petite semaine et à autre chose qu'à s'enliser dans le rafistolage d'institutions d'un autre âge. Un gouvernement capable de nous mobiliser dans une vague de grands chantiers menant à un pays. Finalement, il faudra aussi trouver un moyen efficace de contrer la désinformation des entreprises de presse en nous dotant d'un grand véhicule d'information pour faire contrepoids à ce dénigrement systématique de l'option indépendantiste. Il est tout de même étonnant et encourageant de voir que malgré toute cette littérature hostile, les appuis à la souveraineté continuent d'osciller autour du 40 %.
La barre est haute, très haute, peut-être trop. Mais si nous réussissons, tous les espoirs sont permis. Par contre, si nous échouons, nous serons les seuls responsables de notre échec et de notre déliquescence. La balle est dans notre camp.

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Gilles Ouimet66 articles

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Né à Mont-Laurier en 1947. Études primaires à cet endroit. Études classiques à Mont-Laurier et Hull entre 1961 et 1968. Diplômé en histoire de l’Université Laval en 1971. Enseignant à la polyvalente de Mont-Laurier entre 1971 et 2005. Directeur d’une troupe de théâtre amateur (Troupe Montserrat) depuis 2000. Écriture pour le théâtre, notamment une pièce à l’occasion du centenaire de Mont-Laurier en 1985 (Les Grands d’ici), une autre à l’occasion du 150e anniversaire du soulèvement des Patriotes (Le demi-Lys...et le Lion) en 1987 (prix du public lors du festival de théâtre amateur de Sherbrooke en 1988 et 2e prix au festival canadien de théâtre d’Halifax la même année). En préparation, une pièce sur Louis Riel (La dernière Nuit de Louis Riel). Membre fondateur de la Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides. Retraité de l’enseignement depuis 2005.





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