Enjeux énergétiques du Québec: une consultation «biaisée»

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L'hypothèque des hydrocarbures sur l'environnement est devenue trop lourde, tant au présent que pour l'avenir. Le développement ne compense plus

La consultation gouvernementale devant mener à une nouvelle stratégie énergétique pour le Québec est «biaisée», estime la présidente et chef de la direction de Gaz Métro, Sophie Brochu, parce qu'elle aborde l'énergie comme un problème environnemental plutôt qu'un outil de développement.
«La relation énergie-environnement est largement abordée, mais la relation fondamentale entre énergie et prospérité est reléguée au second plan», a-t-elle déploré dès l'ouverture des consultations publiques, hier à Montréal.
Dans son document qui sert de canevas à sa future stratégie en matière d'énergie, le gouvernement de Pauline Marois met l'accent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur l'électrification des transports.
Sophie Brochu s'est dite d'accord avec ces objectifs, mais elle déplore que le gouvernement ignore complètement le rôle que peut jouer le gaz naturel pour les atteindre.
«Je ne vois pas comment le Québec peut espérer s'approcher de ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre sans mettre le gaz naturel dans l'équation», a-t-elle lancé.
La présidente de Gaz Métro s'est défendue de prêcher pour sa paroisse. «Ce n'est pas là le discours biaisé d'un distributeur gazier. C'est le cri du coeur d'une entreprise qui déploie au quotidien différentes solutions énergétiques.»
Gaz Métro fait des pieds et des mains pour faire progresser avec les municipalités la transformation commerciale des déchets en biométhane, a rappelé sa présidente.
Le gaz naturel est aussi la solution à la réduction des émissions dans le transport lourd, a fait valoir Sophie Brochu. Gaz Métro approvisionne une partie du parc de camions de Transport Robert et a mis en place des points de ravitaillement dans le couloir Québec-Toronto. Elle alimentera aussi les trois nouveaux bateaux de la Société des traversiers du Québec.
Selon Sophie Brochu, ce genre d'initiatives suscite de l'admiration dans le reste du Canada et aux États-Unis. «Ce serait cool qu'on fasse aussi l'admiration de notre gouvernement», a-t-elle glissé.
Consultations publiques
La première des deux journées de consultations à Montréal s'est déroulée dans une salle clairsemée. La commission est présidée par Roger Lanoue, dirigeant d'Hydro-Québec à la retraite, et le professeur Normand Mousseau, de l'Université de Montréal.
Une centaine de mémoires sont parvenus au secrétariat de la commission, qui a commencé ses consultations publiques le 4 septembre dernier à Joliette et qui les terminera en retournant à Montréal le 11 octobre.
Au total, l'exercice durera une vingtaine de jours et son coût est estimé à 1,5 million par le ministère des Ressources naturelles.


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