Économie : des mesures concrètes qui ne peuvent attendre

Élection Québec - le 8 décembre 2008 - les souverainistes en campagne



Pauline Marois, chef du Parti québécois - Photo Le Soleil, Érick Labbé
(Extraits de l'allocution de Mme Pauline Marois, chef du Parti québécois, devant la Chambre de commerce de Québec)
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(...) J'aurais aimé que cette rencontre ait lieu en d'autres circonstances. Vous qui travaillez jour après jour au développement de vos entreprises, vous sentez à quel point l'économie s'en va vers un ralentissement et vous savez que nous n'échapperons pas facilement à ces temps difficiles.
Les Québécois et les dirigeants d'entreprise auraient été en droit de s'attendre à ce que les élus et les autorités gouvernementales gardent les mains sur le volant et concentrent toutes leurs énergies pour les aider à traverser le mieux possible cette période tourmentée.
Nous étions prêts à nous engager à ne pas mettre en péril la légitimité du gouvernement et à mettre l'épaule à la roue. M. Charest en a décidé autrement.
Au lieu de garder en main la gestion du gouvernement, au lieu de vous aider à approfondir vos relations économiques avec la Chine, au lieu de finaliser des ententes d'investissements dans les infrastructures avec le gouvernement fédéral, au lieu de préparer et de mettre en oeuvre un vigoureux plan de soutien de notre économie, le premier ministre a choisi d'abandonner le navire et de déclencher des élections. Dans ce contexte, notre premier devoir à tous est de juger ce gouvernement et son bilan. Mon devoir aujourd'hui est de vous faire connaître ma vision pour permettre au Québec d'être gagnant.
Bilan du gouvernement Charest
Parlons un instant de la gestion des finances publiques par le gouvernement sortant. Il y a quelques fois des préjugés aussi inexacts que tenaces. Le gouvernement qui nous dirige prétend avoir bien géré le Québec. Moi, je vous le dis : si vous gérez vos entreprises comme il gère l'État, vous ne passerez pas l'année sans que votre banquier vous mette en faillite.
Dimanche dernier, j'ai évoqué les décisions difficiles que nous avons dû prendre durant les années 90. M. Charest s'est dit choqué, scandalisé du travail que nous avons fait à l'époque. Pourquoi s'attaque-t-il à ceux qui ont sauvé les finances publiques du Québec?
Rappelons quelques faits: en 1996, le Québec était en déficit de six milliards $, un héritage du gouvernement libéral. Pendant ce temps, le gouvernement fédéral a coupé brutalement trois milliards $ en deux ans dans les transferts fédéraux aux provinces. Où était M. Charest durant que nous faisions le travail, où était M. Charest pour défendre les intérêts du Québec? Il siégeait à Ottawa et entérinait les coupures du gouvernement fédéral.
Des décisions difficiles
À l'époque, le premier ministre Lucien Bouchard, qui, lui, avait bien les deux mains sur le volant, a convoqué un sommet. Il a réussi à créer un très large consensus afin de ramener le déficit à zéro. Nous avons fait preuve du sens des responsabilités et de courage. Des décisions difficiles ont été prises. Par contre, ce que je sais aujourd'hui, c'est que grâce au déficit zéro, c'est trois milliards $ par année que le gouvernement peut affecter aux services publics, particulièrement en santé, au lieu de les mettre au service de la dette.
Aujourd'hui, M. Charest a gaspillé cet héritage, il a vidé le fonds de roulement. On peut bien jouer avec les faits, se donner des règles comptables créatives. Pourtant, vous qui dirigez des entreprises, vous le savez, les chiffres sont têtus. Au moment où arrive droit devant nous le creux de la vague, les finances publiques sont extrêmement précaires. Pour bien gouverner, il faut gérer les finances. Il faut aussi prendre des décisions, il faut être capables de réaliser des projets qui nous font avancer.
Trois projets majeurs annoncés, mais non réalisés
Pourtant, trois projets majeurs ont été annoncés, dans certains cas trois fois plutôt qu'une, et n'ont toujours pas été réalisés. Je pense au Centre de foires, au Super PEPS et au Musée national des beaux arts. Le mérite, ce n'est pas de les annoncer, mais de les réaliser. C'est sans compter les nombreux fiascos que sont le CHUM, l'UQÀM et la crise du fromage. C'est sans compter l'Hôtel-Dieu de Québec dont les coûts augmentent de semaine en semaine.
Le seul projet qui progresse, l'autoroute Québec-Saguenay, est le résultat d'une négociation entre le gouvernement du Parti québécois et le gouvernement fédéral. Bref, j'ai le sentiment que nous venons de perdre cinq ans, faute de leadership.
Mais de fait, quel est le bilan de M. Charest qui dit que sa priorité est l'économie?
1. Coupes de plus de un milliard de dollars dans les mesures de développement économique comme la recherche et le développement;
2. Annulation du plan de réduction de la taxe sur le capital que le gouvernement du Parti québécois avait amorcé dès 2001;
3. Échec des Fonds d'intervention économique régional, les fameux FIER;
4. Privatisation des Innovatechs qui donnaient accès à du capital de risque dans les secteurs de pointe;
5. Absence de concertation avec les agents économiques et absence d'une vision et d'une stratégie économique;
6. Changement du rôle de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour mettre en sourdine sa mission de développement économique du Québec. Changement qui est un véritable vote de non-confiance envers l'économie québécoise, envers nos entreprises et nos entrepreneurs;
7. Diminution depuis plus de cinq ans du rôle d'Investissement Québec et de la Société générale de financement (SGF).
Moi je vous dis que si le passé est garant de l'avenir, ce sera un échec.
Charest revient au modèle économique du PQ
Aujourd'hui, M. Charest change d'idée et soudainement, il revient au modèle économique du Parti québécois. Il reconnaît enfin que nous avions misé juste, que notre politique économique fonctionnait.
Le problème, c'est qu'il s'est écoulé cinq ans sans politique économique et sans vision globale. Aujourd'hui, il voudrait qu'on lui dise de continuer son oeuvre.
Quelles sont les conséquences de l'absence de leadership économique? Le Québec a vu sa part des investissements privés non résidentiels au Canada passer de 15,6 % à 13,3 % au cours des cinq dernières années. Les tout derniers chiffres le confirment : depuis que ce gouvernement est au pouvoir, la croissance économique réelle du Québec est inférieure à la moyenne canadienne : 2,6 % pour le Canada, 1,9 % pour le Québec. Nous reculons. Au delà des beaux discours, c'est ça la véritable performance économique de Jean Charest.
Et d'ailleurs, je ne sais si vous l'avez en mémoire, mais M. Charest avait luimême demandé, en 2005, d'être évalué selon un indicateur bien précis. Il s'était donné comme objectif global en économie de faire progresser le revenu personnel des Québécois plus rapidement que celui des Canadiens.
Aujourd'hui, il n'en parle plus. Et s'il n'en parle plus c'est que les résultats sont accablants.
Depuis que M. Charest est au pouvoir, non seulement le revenu personnel des Canadiens a augmenté beaucoup plus rapidement que celui des Québécois, mais le Québec s'est classé neuvième sur 10 provinces.
Au moment de choisir une équipe pour diriger le Québec, je tiens à vous rappeler qu'autant pour la croissance économique que la création d'emplois, la progression du revenu personnel et les investissements en recherche et développement, le gouvernement du Parti québécois a toujours fait mieux que le gouvernement libéral.
Avant de confier un troisième mandat au gouvernement libéral, il faudra y penser sérieusement.
Pour un Québec gagnant
Pour que le Québec soit gagnant, il faut agir très rapidement pour éviter des pertes d'emplois, pour éviter la disparition d'entreprises qui ont tout pour être rentables. Il faut le faire en poursuivant un objectif : créer de la richesse pour l'ensemble des Québécoises et des Québécois. Je crois profondément que les sociétés qui prendront les bonnes décisions, durant le passage difficile que nous traversons, seront les sociétés gagnantes de demain.
Nous avons la chance de pouvoir miser sur des ressources naturelles abondantes. Nous devons les valoriser à l'aide des nouvelles façons de faire, le développement ou l'adoption de technologies de pointe, la création de nouveaux produits. Nous devons aussi parier plus que jamais sur ce qui distinguera les sociétés gagnantes de demain : des femmes et des hommes qui auront la meilleure formation.
Je sais qu'il s'agit d'un enjeu majeur pour la capitale nationale. Les besoins de main-d'oeuvre sont criants ici. Nous relèverons ce défi avec vous. Nous avons une vision de l'avenir mais, pour que notre stratégie réussisse, il faut nous assurer que la tempête actuelle n'emporte pas tout sur son passage.
Des mesures concrètes qui ne peuvent attendre
J'étais responsable de l'économie lors des attentats terroristes au World Trade Center en 2001. J'ai assumé mes responsabilités. J'ai mis en place une série de mesures ? rappelez vous du plan AGIR ? qui nous a permis, non seulement d'éviter une récession, mais de contribuer à créer avec les entreprises québécoises près de 130 000 emplois en un an, une année record.
La première tâche qui mobilisera nos énergies sera de mettre en oeuvre des mesures concrètes pour atténuer les effets sur notre économie de la crise financière qui est à nos portes. Parmi celles-ci, j'aimerais en souligner quatre qui ne peuvent attendre et qui sont vitales.
La première mesure vise les familles. Afin de stimuler la consommation, de rehausser la confiance des consommateurs et de soutenir les familles à plus faible revenu, dès notre arrivée au gouvernement, nous ferons un versement exceptionnel de 200$ aux prestataires du crédit d'impôt pour la TVQ. Cette mesure permettra d'injecter 400 millions de dollars dans l'économie.
Pour les PME, un des premiers gestes que nous poserons sera de bonifier le programme de garantie de prêt pour les entreprises manufacturières. Investissement Québec et la SODEC accorderont, chacun dans leurs champs d'activité, une aide pour soutenir le fonds de roulement des entreprises en garantissant les prêts auprès d'une institution financière.
Il faut soutenir les PME, mais aussi nos grandes entreprises. Dans la crise financière actuelle, il ne faut pas laisser stagner les grandes entreprises québécoises qui sont notre ciment économique, celles qui versent les meilleurs salaires et qui, souvent, remplissent le carnet de commandes des PME.
C'est pourquoi, j'ai annoncé la mise en place de deux mesures temporaires. Un fonds d'investissements stratégiques, déployé sur sept ans, à la Caisse de dépôt et placement du Québec pour les entreprises québécoises. Ce fonds de 10 milliards de dollars soutiendra les fleurons de l'économie québécoise qui sont responsables de plus de 70 % de nos exportations. Il sera alimenté à même les actifs de la Caisse ou, au besoin, par une contribution spéciale du gouvernement du Québec qui capitalisera ainsi certains passifs comptables.
Finalement, la quatrième mesure est la modification du plafond d'investissement des Fonds fiscalisés. Le plafond d'investissement admissible du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, de Fondaction et du Capital régional et coopératif Desjardins sera augmenté de façon à leur permettre d'investir dans des entreprises québécoises qui possèdent une capitalisation maximale de un milliard de dollars.
Regarder plus loin
Ces quatre mesures s'inscrivent dans une approche préventive et constructive. C'est important, mais il faut aussi regarder plus loin. Il est important d'être capables d'avoir les deux mains sur le volant pour se maintenir sur la route de l'économie à court terme, mais nous devons savoir où nous allons.
Notre philosophie est orientée vers une accélération de la création de richesse pour le bien-être de l'ensemble des Québécoises et Québécois et un meilleur partage entre les mieux nantis et les plus démunis. Notre stratégie économique à long terme est fondée sur trois domaines d'action prioritaires :
D'abord, il faut donner à l'éducation la priorité qu'elle mérite afin de permettre à nos entreprises de pouvoir compter sur une relève de plus en plus compétitive à l'échelle mondiale.
Ensuite, il faut créer un environnement d'affaires exceptionnellement propice à l'investissement afin de faire du Québec une destination de choix pour les entreprises étrangères et un endroit favorable à une accélération de l'entrepreneurship québécois.
Voici les mesures clés que nous nous engageons à mettre en place pour créer cet environnement :
- Élimination de la taxe sur le capital;
- Baisse du taux marginal effectif d'imposition des entreprises;
- Adoption de mesures fiscales pour encourager l'investissement privé, notamment l'investissement dans les équipements;
- Simplification de la réglementation et des procédures administratives touchant les entreprises;
- Adoption de mesures qui favorisent la création d'entreprises et soutiennent les entreprises existantes dans des créneaux prioritaires;
- Mise en place de fonds d'investissements régionaux, gérés et administrés par les régions, là où le capital de risque privé ne répond pas aux besoins. Je pense notamment aux créneaux d'excellence des régions-ressources et des sciences de la vie davantage présentes dans les régions de Montréal, ici à Québec et à Sherbrooke.
Enfin, le troisième domaine d'action concerne la promotion de l'excellence en matière d'innovation, de R&D, de transferts technologiques, afin de soutenir les entreprises qui constitueront, plus que jamais, de véritables catalyseurs de croissance et des facteurs de compétitivité.
Développement régional durable
Nous avons une vision et un plan pour que tout le Québec soit gagnant. Mais pour moi, ce développement doit être durable et toutes les régions doivent être gagnantes. Pour que notre stratégie de création de richesse réussisse, pour que chaque région puisse déployer tout son potentiel, il faudra qu'il y ait une place, un cadre favorable qui stimule le dynamisme au lieu de l'étouffer.
En 2002, le gouvernement auquel j'appartenais a lancé le projet ACCORD sous l'initiative de la Société générale de financement. Je vous annonce aujourd'hui que nous allons redonner du souffle à ce projet qui, après cinq ans, a été mis en veilleuse par l'actuel gouvernement. Notre objectif demeure de nous inspirer des meilleures pratiques de développement régional constatées dans des pays tels que la Finlande, la Suède, l'Allemagne, l'Irlande et l'Autriche.
Cette démarche passe par un meilleur réseautage des entreprises dans un secteur d'activité donné et par la création de liens étroits avec les milieux de l'éducation et de la formation, de la R&D et du transfert technologique, du capital et des intervenants économiques. Les projets ACCORD permettent :
- De positionner les régions du Québec comme siège de compétences industrielles spécifiques reconnues en Amérique et dans le monde;
- D'accroître la productivité et l'emploi en misant sur l'innovation et l'exportation;
- D'identifier des projets économiques concrets et structurants dans toutes les régions du Québec;
- D'identifier des projets collectifs de nature à améliorer la qualité et la vitalité des milieux de vie dans les régions du Québec;
- De favoriser le développement de réseaux industriels intra et interrégionaux.
Jean Charest, qui est au volant depuis deux mandats, pèse une minute sur le frein et la minute suivante, il pèse sur l'accélérateur. Un jour, il abandonne ce projet, le lendemain, il l'active... Aujourd'hui, je m'engage formellement à inscrire les ententes ACCORD avec les régions dans un cadre de longue durée et à les soutenir pour qu'elles développent ses créneaux d'excellence.
Nous soutiendrons notre capitale nationale
Je suis venue vous rencontrer pour vous parler de ma vision de l'économie du Québec, mais aussi pour vous dire comment nous soutiendrons notre capitale nationale. Je suis particulièrement fière de voir à quel point Québec est si belle aujourd'hui, grâce, notamment, à la détermination de mon gouvernement il y a quelques années. Je suis native de Québec et je représente une très belle circonscription de la région de la Capitale-Nationale, Charlevoix.
Je suis fière du beau succès des célébrations du 400e anniversaire de notre ville, à l'aube du 200e anniversaire de votre Chambre. D'ailleurs, vous me permettrez de souligner la contribution d'une femme qui a été la première femme à présider votre Chambre, Françoise Mercure, aujourd'hui candidate du Parti Québécois dans la circonscription de Louis-Hébert.
La capitale d'un pays
Les fêtes du 400e laisseront aux jeunes de Québec le sentiment que l'audace, la créativité et l'enthousiasme sont les outils les plus importants pour atteindre de nouveaux sommets. Pour moi, vous le savez, la vocation de Québec est de grandir jusqu'à devenir la Capitale d'un pays. Je vous le dis parce que je le pense sincèrement.
Or, pour l'instant, nous vivons dans un régime politique où les pouvoirs sont partagés. Cela limite notre action, mais ne nous empêchera pas d'agir et d'avoir pour la capitale de grandes ambitions. Je crois profondément que c'est en accumulant les succès, c'est en gagnant que nous convaincrons une large majorité de Québécois de décider d'assumer leur destin. L'effervescence de Québec est exemplaire et mérite d'être appuyée. La région de Québec a développé de larges consensus pour plusieurs dossiers et le gouvernement doit être au diapason avec le dynamisme de la capitale nationale.
Le Centre de foires, le Super PEPS, NeuroCité, les Jeux olympiques d'hiver, le train rapide Québec-Windsor, le projet récréotouristique du Massif de la Petite-Rivière-Saint-François, voilà le type de projets mobilisateurs qui répondent aux besoins de la population de Québec. Voilà le type de projets que je m'engage à soutenir.
Je veux en souligner quelques-uns qui nous tiennent particulièrement à coeur :
- la construction d'un centre de dédouanement à l'aéroport Jean-Lesage;
- la promotion pour doubler le tourisme maritime et le nombre des arrivéesdéparts à partir de Québec;
- la promenade Samuel-de-Champlain qu'on aurait dû terminer dès cet été;
- le développement de l'anneau de glace Gaétan-Boucher et pourquoi pas... une équipe de la Ligue canadienne de football pour ouvrir des débouchés aux joueurs de la magnifique équipe du Rouge et Or...;
- un nouveau Colisée dans la mesure du soutien populaire et, c'est important, dans une perspective où nous offrirons une occasion de grande visibilité aux technologies de pointe reliées à l'utilisation de notre bois du Québec;
- le soutien à des activités culturelles, notamment le Moulin à images.
Je voudrais aussi souligner que nous croyons primordial de donner un coup de barre dans le domaine du transport en commun, à Québec, comme entre Québec et la Rive-Sud. Je pense particulièrement :
- aux stationnements près des terminus des lignes de Métrobus;
- aux liens interrives;
- au développement de nouvelles voies réservées;
- et à l'amélioration de la liaison entre l'aéroport et le centre-ville.
J'admire le dynamisme de la région de Québec. Il faut l'encourager. Je m'y engage. (...) Je crois qu'un gouvernement du Parti Québécois serait une bonne chose pour le Québec et pour Québec.
Aujourd'hui, si nous voulons remettre le Québec sur la bonne voie, si nous voulons créer de la richesse pour améliorer la qualité de vie des Québécoises et des Québécois, il est temps de choisir une équipe qui a un plan véritable, qui a une vision, qui a la compétence et l'expérience. Aujourd'hui, je m'engage à faire route commune avec vous pour construire le Québec gagnant dont nous rêvons pour nos enfants. C'est cela le véritable enjeu du scrutin du 8 décembre.


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