Dossier Aveos: la FTQ dépose une demande d’injonction contre Air Canada en Cour supérieure

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Air Canada n'est pas au bout de ses peines !





MONTRÉAL – La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) s'adresse à la Cour supérieure pour forcer Air Canada à rapatrier l'entretien de ses avions au pays.


La centrale syndicale a déposé vendredi une demande d'injonction permanente afin de forcer Air Canada à prendre les mesures nécessaires pour remettre en place, dans la grande région de Montréal, des centres d'entretien et de révision de sa flotte d'appareils.


Le secrétaire général de la centrale syndicale, Serge Cadieux, a ajouté que si le gouvernement du Québec a abandonné le désir de faire respecter la loi et un jugement unanime récent de la Cour d'appel du Québec, la FTQ, elle, prendra les moyens pour y arriver.


«Il s'agit d'une demande de justice élémentaire. La loi est claire, l'interprétation des tribunaux est claire, il doit bien exister une façon de faire respecter la justice dans ce pays! Air Canada est un transporteur national, on s'attend à ce qu'il respecte nos lois, qu'il achète des avions canadiens sans faire de chantage et qu'il ait plus de respect pour les sacrifices consentis par ses milliers d'employés et employées au cours des dernières décennies.»


Environ 1800 personnes de la grande région de Montréal ont perdu leur emploi lorsque Air Canada a fermé Aveos il y a maintenant quatre ans. Les députés de l'Assemblée nationale avaient ensuite unanimement adopté une motion pour entreprendre des démarches en vue de forcer le transporteur canadien à respecter la loi fédérale, à laquelle il est assujetti.


Le directeur du syndicat des machinistes, Dave Chartrand, trouve donc totalement incohérent le virage pris par le gouvernement Couillard le mois dernier.


«C'est extrêmement rare que tous les partis s'unissent pour adopter une motion. Dites-nous ce qui a changé aujourd'hui pour qu'un parti décide d'agir différemment?» a-t-il demandé.


Serge Cadieux soutient qu'on ne s'engage pas dans un nouveau marathon juridique avec une entreprise reconnue pour faire durer les recours.


«On n'a pas à retourner devant les tribunaux pour faire interpréter la loi. La loi a été interprétée et c'est ça qu'on ne comprend pas du gouvernement du Québec.»




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