Dans son effort de créer l’attractivité pour la profession d’enseignant au primaire, le ministère de l’Éducation, via son ministre Bernard Drainvile, a lancé une campagne publicitaire sur le thème «Deviens prof!». Dans l’une des capsules publicitaires, on peut voir une influenceuse interroger une vraie enseignante, Sandrine, sur son quotidien en compagnie de ses élèves. On y apprend qu’elle a des chouchous, qu’elle accepte les cadeaux de ses élèves, et qu’elle a déjà triché à l’école. En revanche, dans une autre publicité, une enseignante demande à ses élèves de sortir leur cahier de mathématiques. Les enfants lèvent alors la table de leur pupitre puis la redescendent, métamorphosés en adultes vêtus des costumes de métiers qu’ils exercent aujourd’hui.
À mon sens, la première pub incarne une approche infantilisante de l’enseignement qui passe complètement à côté d’une démarche réaliste de la relation entre le prof et des élèves du primaire. Quant à la deuxième capsule, son approche valorisante suscite indéniablement l’attractivité pour la profession d’enseignante dans un contexte positif. Dans cette foulée, plusieurs publicités pourraient être exploitées, notamment des commentaires de parents qui focalisent sur l’apport positif de l’enseignante sur leur enfant, l’influence culturelle d’une visite au musée ou la projection d’un reportage sur les changements climatiques.
Enseigner au primaire, c’est d’abord éveiller l’enfant à son monde où l’émerveillement foisonne de toutes parts. Dans ce contexte, si le MEQ souhaite valoriser la carrière d’enseignant au primaire, et inciter les étudiants en sciences de l’éducation à choisir cette profession, il devra s’appliquer à leur présenter des pubs qui mettent la lumière sur le plus beau métier du monde.
Le français, talon d’Achille du PLQ
La réforme de la Charte de la langue française, communément appelée « loi 96 », a été adoptée par l'Assemblée nationale en mai 2022. Elle impose notamment un gel des inscriptions dans les cégeps anglophones. À cet effet, c’est sans grande surprise que tous les aspirants à la chefferie du Parti libéral du Québec réunis en Congrès se sont prononcés en faveur d’un adoucissement de la loi 96 eu égard au gel des inscriptions dans les cégeps anglophones.
Une tendance qui risque d’apporter son lot de conséquences négatives de la part de l’électorat déjà fragilisé des francophones au sein du PLQ qui cherche désespérément à rapatrier une partie de cet électorat. Traditionnellement, le dossier de la langue française s’est toujours manifesté comme le talon d’Achille du PLQ qui a toujours soufflé le chaud et le froid eu égard à la défense de la langue française au Québec d’un côté, et le libre choix en éducation de l’autre. En conséquence, il est fort à parier que la patate chaude se retrouvera dans la marmite des déboires du PLQ lors du prochain appel aux urnes en 2026.
https://www.journaldequebec.com/2024/11/12/le-plq-contre-le-quebec-francais
Henri Marineau, Québec
Éducation
Deux pubs, deux mondes
Le français, talon d’Achille du PLQ
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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