Deux Hérouxvillois présenteront un mémoire

M. Thompson refuse de dévoiler le contenu du mémoire. Mais il confirme qu'il pense un peu la même chose que le commissaire Gérard Bouchard, à savoir que l'indépendance est une solution.

Accommodements - Commission Bouchard-Taylor


Hugo Fontaine - Le conseiller municipal André Drouin, à l'origine des normes de vie de Hérouxville, et le webmestre de la municipalité, Bernard Thompson, présenteront un mémoire à la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables.

«Nous nous prononcerons en tant que citoyens, dit M. Thompson, joint par La Presse. Nous aurons les coudées franches pour donner une opinion plus élaborée et mieux réfléchie.»
Même si M. Thompson demeure sceptique quant à la commission Bouchard-Taylor, il veut néanmoins y présenter son opinion et celle de M. Drouin. «Notre intérêt est d'apporter une solution, dit M. Thompson. Celle qu'on va prôner va peut-être en secouer quelques-uns. Ça va aller dans un sens où il n'y a pas d'ambiguïté possible.»
M. Thompson refuse de dévoiler le contenu du mémoire. Mais il confirme qu'il pense un peu la même chose que le commissaire Gérard Bouchard, à savoir que l'indépendance est une solution.
Pour M. Thompson, tout le problème réside dans la nature juridique des accommodements. "Comment se fait-il que ce sont des avocats et des juges qui gouvernent?" s'interroge-t-il. Selon lui, la question ne se réglera pas tant que les lois québécoises seront assujetties à la Charte des droits et libertés et à la Cour suprême.
"On prône quoi dans ce temps-là?" demande M. Thompson. "On pense un peu comme Bouchard, répond-il. Je ne serais pas surpris que les accommodements aient un impact énorme sur la question de l'indépendance."
Livre sur Hérouxville
La rédaction du mémoire de MM. Drouin et Thompson survient au moment où apparaît sur les tablettes des librairies le livre de Bernard Thompson Le syndrome Hérouxville ou les accommodements raisonnables. «C'est un aperçu de ce qui s'est passé à Hérouxville, mais avec le point de vue d'un Montréalais qui s'est établi en région», explique l'auteur.
M. Thompson retrace ainsi l'affaire Hérouxville, parfois avec ironie ou sarcasme. Il en profite pour lancer quelques flèches ici et là. «J'aurais aimé que les médias fassent davantage de recherches», dit-il en déplorant qu'ils n'aient jamais analysé le fameux «code de vie» dans son ensemble.
«Je ne peux pas accepter la façon dont on a traité les gens de Hérouxville», ajoute l'auteur. Reste que M. Thompson se défend de procéder à un règlement de comptes.
Le livre traite aussi du clivage entre Montréal et les régions. L'auteur souhaite que son ouvrage soit lu par ses anciens concitoyens. «Je pense que ça les ferait réfléchir sur quelle sorte de Québec nous avions il y a quelques années, et vers où on s'en va.»


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