Des poursuites seront déposées par le clan Marois

Affaire Marois-The Gazette


Malorie Beauchemin - Le quotidien montréalais The Gazette ne se rétractera pas après avoir allégué dans un reportage que des irrégularités avaient entouré la construction de la résidence de la chef du Parti québécois, Pauline Marois, à L'Île-Bizard.


Des poursuites seront donc intentées, vraisemblablement dans les prochains jours, par le clan Marois contre le journal anglophone, qu'il avait sommé de corriger «les affirmations fausses et vexatoires» par une mise en demeure envoyée lundi. À la lumière des documents fournis en début de semaine par les avocats de Mme Marois, la direction du journal «conclut qu'il n'y a aucune erreur de fait dans l'article du 22 septembre», a confié à La Presse le directeur de l'information, Raymond Brassard. Ainsi, «il n'y aura aucune rétractation», a-t-il ajouté.
Dans son reportage, le journaliste William Marsden affirme que le vaste domaine du couple a été construit en partie sur des terres publiques et que le mari de Mme Marois, Claude Blanchet, a obtenu de façon irrégulière le droit de se construire malgré le zonage agricole, notamment en payant un ancien résidant des lieux pour qu'il signe une déclaration sous serment mensongère.
Depuis le début de la controverse, la chef péquiste, nouvellement élue députée de Charlevoix, a clamé l'innocence de son mari et affirmé haut et fort détenir tous les documents prouvant que les allégations du journaliste sont erronées.
Jugeant qu'il y a atteinte à la réputation de l'ancien président de la Société générale de financement, et selon les délais prescrits par la loi, les avocats de M. Blanchet, de la firme Heenan Blaikie, peuvent entamer des procédures judiciaires à partir de demain.
Le clan Marois a d'ailleurs convoqué les médias à une conférence de presse sur la propriété des Blanchet-Marois, à L'Île-Bizard, cet après-midi, pour faire le point sur la situation. Certaines informations devraient être présentées par Mme Marois afin de se défendre contre les allégations du journal.
Pourquoi ne pas avoir convoqué les médias plus tôt, dès la publication de l'article pour contester les allégations soulevées par le quotidien? «Gagner l'élection dans Charlevoix était la priorité», a répondu la porte-parole de Pauline Marois, Christiane Miville-Deschênes.


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