Certains Québécois croient légitimement que la préservation et le rayonnement de leur langue, leur culture, leurs valeurs et leurs institutions passent par la prise en mains de tous les leviers de pouvoir politique et économique.
D'autres Québécois croient légitimement que l'avenir du Québec sera mieux servi par l'appartenance à l'ensemble fédéral canadien. Le président de la République française a parfaitement le droit de prendre position dans ce débat. Il a aussi le pouvoir de revoir la position officielle de la France sur la question. Mais il n'a pas le droit d'attiser les tensions entre les Québécois, de fausser la question qui nous divise ni de faire dire aux Québécois souverainistes des choses qu'ils ne pensent pas. De qui parle le président français quand il parle de détestation, d'opposition féroce, de sectarisme, d'enfermement sur soi-même ou d'agressivité?
Nicolas Sarkozy a exprimé son opinion tranchée. Il est maintenant du devoir du gouvernement québécois, quelle que soit son allégeance constitutionnelle, de faire du travail de coulisses auprès des autorités françaises. Nos cousins français doivent savoir que la question constitutionnelle est débattue ici dans la transparence, avec une extraordinaire ouverture et dans le respect constant de l'opinion contraire, qu'elle vienne du Québec ou du reste du Canada. Le grand questionnement québécois n'a rien à voir avec ce que Sarkozy en dit. Cela doit se savoir en haut lieu à Paris.
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Richard Ouellet, Québec
De qui parle le président français?
Le grand questionnement québécois n'a rien à voir avec ce que Sarkozy en dit. Cela doit se savoir en haut lieu à Paris.
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