Pour sortir de l'impasse et comprendre les enjeux réels

Crise de la finance ou crise du capital et du travail ?

La sociale démocratie, ses oripeaux, et ses merveilleuses histoires...

Tribune libre

De passage à Montréal et a Ottawa Anselm Jappe donnera une conférence unique comme mentionné ci-dessous, le 14 Mars
Une occasion de vérifier l'inanité des discours économiques des économistes de service ou des ministres des finances, travaillant tous dans la même direction....persuadés que la croissance est l'élément central de tout mouvement libérateur, que la science économique existe, etc...et que nous sommes encore dans le business as usual....

Qu'est-ce que la wertkritik (Critique de la valeur) ?
Avec d'une part le travail magistral de Moishe Postone, et d'autre part les groupes allemands et autrichiens comme Krisis, Exit !, Streifzüge avec des théoriciens comme Robert Kurz, Roswitha Scholz, Norbert Trenkle, Anselm Jappe, Gérard Briche, Ernst Lohoff, et plusieurs autres auteurs, de nouvelles lectures de l'œuvre de la maturité de Marx sont apparues durant les deux dernières décennies. La relecture opérée par Robert Kurz (1943-2012), principal théoricien de la « Critique de valeur » (wertkritik) ou encore appelée théorie critique de la « dissociation-valeur », a cherché avec Marx mais aussi au-delà de Marx, à renouveler les fondements d'une théorie critique radicale de l'économie politique au XXIe siècle.
A la différence des lectures traditionnelles de Marx avec lesquelles elle rompt, cette nouvelle critique s'est en grande partie faite remarquée pour avoir articulé une approche théorique qui porte une attention particulière au caractère fétichiste de la production de marchandises, à la dimension abstraite de tout travail (le travail abstrait), à la distinction entre valeur et richesse matérielle et à la nature du capital comme « sujet automate » (la formule est de Marx lui-même). Le capitalisme est ici interprété comme une forme historique de fétichisme. Ainsi, à la différence des marxismes traditionnels, les sujets principaux du capitalisme ne sont ni le prolétariat, ni la bourgeoisie, mais plutôt le fétiche-capital lui-même (la valeur qui s'autovalorise) que paradoxalement nous ne cessons de constituer au quotidien au travers de nos rapports sociaux. Un des points centraux de ce nouveau travail théorique a été de développer une critique du capitalisme qui ne s'arrête pas au niveau des antagonismes de classes sociologiques, à la question des rapports de distribution et de propriété privée des moyens de production. La classe capitaliste gère un processus de production de marchandises à son propre profit, mais n'en est pas l'auteur ni le maître. Travailleurs et capitalistes ne sont que les fonctionnaires d'un processus fétichiste qui à la fois les dépasse et ne cesse d'être constitué par eux. La lutte des classes si elle existe bel et bien, en affirmant positivement le travail et le point de vue de la classe prolétaire, n'est en réalité qu'une lutte d'intérêts toujours constitués à l'intérieur des formes de vie et de socialisation capitalistes.
Ces travaux et ces réflexions doivent aussi beaucoup aux travaux des situationistes, dans la ligne de Guy Debord, qui dès 1956, avait prévu l'évolution du capitalisme (lire surtout La société du spectacle).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Debord
Non pour assister vous n'avez pas besoin de connaître Marx, qui a des explications très justes sur les crises financières, pas plus que des connaissances sur les thèses situationistes, mais vous aurez l'occasion d'entendre l'un des penseurs parmi les plus créatifs et l'un des plus crédibles actuellement....
Présentation de la critique de la valeur
http://palim-psao.over-blog.fr/categorie-11091772.html
Travaux de Anselm Jappe;
Guy Debord chez Denoel en 2001
Les aventures de la marchandise: pour une nouvelle critique de la valeur chez Denoel en 2003
Les habits neufs de l'empire en collaboration avec Robert Kurtz en 2004
Crédit à Mort, chroniques de la crise chez Lignes
http://palim-psao.over-blog.fr/article-deux-conferences-d-a-jappe-les-12-et-14-mars-ottawa-et-montreal-115843473.html
Montréal - 14 mars :
« Crise de la finance ou crise du capital et du travail ? »
Conférence d'A. Jappe, le jeudi 14 mars 2013 19h a l'UQAM Pavillon Sherbrooke (SH-2800). Entrée libre. Organisé avec la collaboration de Maxime Ouellet, Eric Martin, Jean-François Filion et la Chaire MCD, Gilles Gagné, Stéphane Vibert.
http://www.chaire-mcd.uqam.ca/
Après peut-être vous sera t-il plus difficile de vous passionner pour les débâts hallucinatoires du PLQ, de QS, de l'ADQ, de ON, du PQ ou les autres...et ces idées décapantes ne pourront jamais être exposés à Tout le Monde en Parle...soyez en sûr, le système ne peut se permettre ce luxe.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mars 2013

    "Cette nouvelle critique s’est en grande partie faite remarquée pour avoir articulé une approche théorique qui porte une attention particulière au caractère fétichiste de la production de marchandises, à la dimension abstraite de tout travail (le travail abstrait), à la distinction entre valeur et richesse matérielle et à la nature du capital comme « sujet automate » (la formule est de Marx lui-même). Le capitalisme est ici interprété comme une forme historique de fétichisme"..
    Merci de nous faire découvrir cette facette de Marx.
    Cette formule où il décrit le caractère fétichiste de la production de marchandises et le capital comme « sujet automate ». Wow !