Aux yeux du nouveau shérif de la CAQ, le premier ministre Couillard n’a plus la crédibilité pour serrer la vis aux gestionnaires de l’État en raison de ses dépenses jugées «scandaleuses».
Les quelque 50 000 $ débloqués par le gouvernement libéral pour l’aménagement des bureaux et de l’appartement de fonction du premier ministre ont littéralement fait bondir Éric Caire, qui ne mâchait pas ses mots face aux révélations du Journal en ces temps d’austérité.
Efforts et sacrifices
«De un, ça vient du chef de l’État, la personne qui doit donner l’exemple. De deux, c’est d’autant plus scandaleux que ça vient d’un premier ministre qui convie les Québécois à faire des efforts et des sacrifices. C’est faites ce que je dis, pas ce que je fais!» dénonçait hier le député de La Peltrie.
Selon lui, ce nouveau cas de gaspillage est une nouvelle tuile sur la liste des dépenses «injustifiables» des Libéraux depuis leur arrivée au pouvoir. Il cite en exemple les 228 000 $ dépensés par le ministre Jean d’Amour pour son nouveau bureau de comté, à Rivière-du-Loup.
«Il n’a pas été rappelé à l’ordre par son chef et on comprend pourquoi: lui-même s’est mis les deux mains dans le plat de bonbons et allégrement, martèle M. Caire. Qui va être capable de le ramener à l’ordre ? Quel ministre de ce gouvernement-là à cette crédibilité?»
Serrer la ceinture
Avec ce «luxe», le premier ministre Couillard perd aussi sa crédibilité aux yeux des citoyens à qui il demande de se serrer la ceinture, toujours selon le caquiste. «Comment peut-il, décemment, se présenter devant la population et dire que l’heure est au sacrifice (...)?» scande-t-il.
M. Caire exhorte les libéraux à être «exigeants» dans leur gestion des finances publiques. «Ce gouvernement doit s’imposer une discipline, ce qu’il n’a pas du tout montré dans les derniers mois», déplore-t-il.
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