Continuer autrement - présentation

PQ - XVIe congrès avril 2011


Extrait  :
Si un référendum gagnant sur la souveraineté était possible à brève échéance, le Parti québécois au pouvoir devrait le tenir. C’est la situation que je souhaite.
Mais il faut aussi penser, pour la prévoir et l’affronter au besoin, à l’hypothèse contraire, malheureusement plausible.
Or l’examen de plusieurs des moyens déjà suggérés pour faire promptement croître l’adhésion des Québécois à l’objectif souverainiste montre que ces moyens seraient inefficaces, certains pouvant même nuire à la cause. Quant aux référendums sectoriels proposés par le PQ, s’ils sont indiqués pour résoudre des problèmes ponctuels, ils se révéleraient de portée limitée en regard de la question nationale. Et la mise en vigueur de la Constitution d’un Québec souverain suppose l’accord de la population sur la souveraineté elle-même.
Alors, sans référendum vainqueur prévisible sur la souveraineté à l’horizon, ni méthode rapide pour infléchir la conjoncture, quel programme d’action devraient adopter les souverainistes et tous ceux qui ont à cœur l’avenir du Québec ?
C’est à cette question que j’essaie de répondre.
Je le fais en me fondant sur quatre préceptes. En démocratie, pour faire avancer une cause, il faut partir de là où les gens sont et non de là où on aimerait qu’ils soient déjà arrivés. En politique, mieux vaut contourner les écueils que de se précipiter dessus. En politique encore, il faut se servir de tous les moyens légitimes dont on dispose, quels qu’ils soient. Et, en pratique, tout ce qui peut faire progresser le Québec et les Québécois est bon.
Claude Morin
Plan du document :
I Le mur

II Le salut par la radicalisation ?

III Des pistes nouvelles

IV Continuer, mais autrement

V Nous dire enfin OUI à nous-mêmes !

Annexe Randonnée chez les éteignoirs
***
Photo: SRC, Claude Morin à l'émission Tout le monde en parle


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2010

    quels moyens légitimes employer?
    pour favoriser la présence du français au Québec
    - prendre des mesures pour faire du français la langue de travail;
    - obliger les immigrants à aller au cégep français;
    - créer une citoyenneté québécoise qui exige la connaissance du français;
    -abolir la loi 103 et rétablir l'application de la loi 104 en lui appliquant la clause nonobstant pour abolir les écoles passerelles
    - ramener le nombre d'immigrants accueillis chaque année à 40,000; prendre tous les moyens pour les intégrer en les détachant d'Ottawa et de son multiculturalisme par une citoyenneté québécoise agressive dans le bons sens du terme.
    pour faire respecter nos valeurs de laîcité et d'égalité homme-femme
    - adopter une charte de la laîcité qui fait passer l'égalité homme-femme avant les particularités des religions;
    - interdire le port du voile (et de tout signe religieux ostensible) dans la fonction publique, dans l'enseignement et dans le système de santé
    - abolir le cours d'éthique et de culture religieuse (ECR) parce qu'il fait de la propagande en faveur du multiculturalisme
    - enseigner l'histoire du Québec et la littérature du Québec
    pour enraciner dans les esprits des jeunes Québécois l'identité québécoise et ses fondements historiques et culturels et les compléter par l'histoire des tous les arts québécois y compris le cinéma et la télévision
    pour exprimer nos valeurs fondamentales
    - mettre en branle la formation d'une constituante pour rédiger une Constitution du Québec qui est une république dont le premier article est l'affirmation que la nation québécoise a tous les atouts pour former un pays avec les pouvoirs d'un pays souverain: contrôle de la totalité des impôts et des taxes; contrôle de toutes les lois qui s'appliquent sur le territoire du Québec; contrôle de toutes les relations extérieures.
    - en fin de processus, soumettre cette constitution, au peuple par référendum.
    Selon la conjoncture et si cela est jugé utile, comme démarche intermédiaire, demander au peuple québécois l'autorisation de ne faire qu'un seul rapport d'impôt pour rapatrier le pouvoir exclusif de collecter des impôts et des taxes payés par les Québécois: en un mot, Ottawa n'aurait plus une cenne du Québec selon la volonté du peuple québécois exprimée par référendum.
    Voilà un exercice préliminaire pour évaluer les propositions de Claude Morin. Le préalable est que l'Assemblée nationale du Québec et le gouvernement du Québec ont des pouvoirs en régime parlementaire britannique et qu'il ne s'agit que de les exercer comme porte parole de la nation québécoise qui doit agir pour affirmer ses valeurs et pour défendre le français qui est menacé surtout dans la grande région de Montréal.
    Comme le texte de Claude Morin est déjà écrit, mes élucubrations ne pourront pas lui nuire ou l'inhiber.
    J'en profite pour saluer Claude Morin dont je sais par expérience qu'il est capable de discuter sans lancer des ukases ou des attaques personnelles.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 14 octobre 2010 (21h30)

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2010

    « Avec le recul, le référendum apparaît comme la plus grande erreur du Parti québécois […] Avec le temps, le Québec serait devenu indépendant dans les faits […] Mais le référendum cristallisa le débat et […] la population fut forcée de faire un choix. »
    — Jean Chrétien, Dans la fosse aux lions, 1985