Réplique à Denis Monière

Conséquences des inconséquences du PQ

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Chaque chose en son temps, et un temps pour chaque chose


Elles sont inévitables puisqu’elles le fondent. La souveraineté-association réduisait la visée inaugurale d’indépendance politique et sociale du peuple québécois à un projet technico-économique d’un nouveau partage des pouvoirs entre le Canada et le Québec.
Et ce n’est pas insignifiant puisque cette proposition initiale a orienté le choix stratégique du bon gouvernement, de René Lévesque à Pauline Marois, en passant par tous les autres, les Parizeau et les Jonhson, les meilleurs et les pires.
Ce déplacement de la problématique, inextricablement lié au déplacement de l’objectif lui-même, explique à lui seul non seulement les errances du Parti québécois, mais, plus fondamentalement et plus tragiquement, l’échec des deux référendums. Puisqu’en effet, il ne s’agissait plus de mener une lutte de libération nationale du peuple québécois, mais de promouvoir son intégration plus avantageuse, notamment sur le plan économique, à l’État canadien considéré en fin de compte comme nôtre.
C’est forte de cette compréhension de la nature du rôle du Parti québécois dans notre lutte pour l’indépendance nationale, que je me suis opposée à la dissolution du RIN et que j’ai sans cesse critiqué le Parti québécois, ne joignant ses rangs, question de survie, que lors des deux référendums et de la campagne électorale de 2012.

Non pour appuyer Pauline Marois, comme l’ont cru de manière insignifiante plusieurs vigiliens, mais parce qu’il était d’une urgente nécessité d’empêcher les libéraux de reprendre le pouvoir, pour Sauver les meubles, comme j’ai intitulé quelques articles, parus alors, notamment dans Le Devoir.
La situation n’ayant pas changé depuis septembre 2012, je continue d’appuyer le Parti québécois et condamne pour inconscience nationale les indépendantistes, vrais et cryptos, qui l’attaquent violemment comme s’il était l’ennemi principal de notre lutte dans son état actuel.
Eh non, nous ne pouvons malheureusement pas faire abstraction de la triste réalité où les mauvaises stratégies péquistes nous ont plongés. Nous ne pouvons pas refaire l’histoire. Ainsi, nous en sommes, dans un premier temps, réduits à ne pouvoir militer qu’en faveur d’un exercice majoritaire du pouvoir par le PQ afin de nous libérer irréversiblement des libéraux, caquistes et autres porteurs de notre aliénation nationale. Ensuite seulement pourrons-nous, avec lui ou contre lui selon les circonstances, envahir l’espace politique avec un véritable projet d’indépendance nationale.

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Andrée Ferretti124 articles

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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2013

    Je vis le contraire de vous. Mon vote en 1012 a été simplement pour voir partir M. Charest alors pour la première fois de ma vie j'ai votée PQ en me bouchant le nez. Mais c'est la dernière fois sauf si Madame Marois démissionne avec sa "gang de lobbyiste souvent incompétents d'une malhonnêteté intellectuelle qui mênent le parti au détriment de l'ensemble de la société. Nommer un ministre sans trop compétence ni expérience sauf manipulateur de foule dépasse l'entendement. Les gens de confiance sont partis. Très tès inquiète de la suite pour les questions d'énergie l'arnaque du siècle. Seul un parti qui milite que pour l'indépendance sans condition de toutes sortes, religion, vert, gsuche, droite etc. est voué à l'échec selon moi.

  • Laurent Desbois Répondre

    17 mai 2013


    Surprise: les libéraux réélus en C-B
    Serait-ce une autre division du vote de gauche ?
    Le parti libéral en C-B est en réalité le parti de droite Conservateur!
    NDP (39,47%) + Vert (8,01%) = 47.48%? libéraux 44,41%
    Le Parti libéral a remporté 50 sièges, le NPD 32, tandis qu'un vert et une indépendante.
    Avec l’union du vote de la gauche (NDP + Vert), Le parti Libéral aurait perdu 13 circonscriptions.
    Le résultat aurait pu être… Le Parti libéral 37 sièges, le NDP 45, 1 vert et 1 indépendante.
    Gauche, pas assez gauche ?
    Vert, pas assez vert ?
    Progressif, pas assez progressif ?
    En tout cas, ce n’est pas une division souverainiste-fédéraliste !!!
    À qui profite le crime?
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/05/15/elections-colombie-britannique-victoire-liberaux-christy-clark_n_3276824.html?ir=Canada%20Quebec&utm_campaign=051513&utm_medium=email&utm_source=Alert-canada-quebec&utm_content=Title
    Résultats par circonscriptions
    http://electionsbcenr.blob.core.windows.net/electionsbcenr/GE-2013-05-14_Candidate.html

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    La lecture de ce texte récent me semble important pour mettre la présente missive en contexte: http://www.independantes.org/2013/01/23/enfin-lintelligence-au-pouvoir-bis/

  • Jacques Bergeron Répondre

    16 mai 2013

    J'aime bien votre commentaire et votre mise au point. Si vous le permettez, j'ajouterai que si le «RIN», notre organisme politique de libération avait existé dans les mêmes conditions que les petits partis qui gravitent autour du Parti Québécois, en recevant 1,25$ «?» ou plus pour chaque vote obetnu lors d'une élection antérieure, le RIN ne se serait probablement pas fondu dans le parti de René Lévesque. Mais les choses étant ce qu'elles sont on ne peut que déplorer ce qui se passe actuellement. En se fondant dans le PQ leurs dirigeant-e-s ne pourraient plus compter sur ces fonds pour payer leurs salaires, le bénévolat politique n'étant pas possible pour plusieus personnes.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    16 mai 2013


    Pourquoi est-ce si dure pour madame Marois d'offrir sa démission ?
    Il me semble qu'on s'éviterait bien du trouble.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Cette thèse selon laquelle le PQ aurait adopté de mauvaises tactiques, ce qui aurait empêché l'indépendance n'aurait pas cours si le peuple voulait réellement l'indépendance. Est-ce que l'on peut mener une indépendance en dépit de la volonté d'un peuple? Un autre parti aurait mieux fait, peut-être, ou une autre stratégie mieux réussie. Peut-être, rien n'est prouvé de ce côté ci des choses. Il faut des raisons pour faire l'indépendance, elles ne sont pas toutes là et le PQ n'est qu'en partie responsable de cet échec. Il faut bien s'en rendre compte, à deux reprises ce peuple n'a pas voulu de son indépendance. La tactique plus frontale de Parizeau a été sauvée in-extrémis par Bouchard, quoiqu'on en dise, Parizeau a raté son coup par erreur stratégique, et le peuple aussi n'a pas suivi. Mais diviser le vote souverainiste sous prétexte de mauvaise stratégie est en soi une mauvaise stratégie et je dirai la pire des stratégies. La stratégie de ON est à sa base viciée et indéfiniment contre-productive dans le contexte où ON a déjà accapâré plus de 10% des votes. On peut appeler la tendance dont se réclame ces deux parties d'orhtodoxie, ils se proclament tous les deux porteurs de deux vérités absolues, pour l'un celle de la gauche et pour l'autre, celle de la souveraineté. Faut-il rappeler que la politique est aussi l'art du possible, sinon on assiste à toutes les dérives dans le discours, par une forme d'extrémisme auto-régulé et dans la réalité. Rappelons à nos amis que l'ennemi est avant tout à Ottawa, de droite - c'est cela un parti de droite, à n'en pas douter, et au Québec où la droite occupe plus de 50% des votes. Eh oui pour moi, le PQ demeure à gauche, dans un pays qui a viré à droite et dans un Québec beaucoup plus à droite qu'avant, il est au centre-gauche. Il ne sera jamais assez à gauche et assez souverainiste pour certains. Tant mieux!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Je comprend votre démarche , Mme Ferretti et je vais dans ce sens. J'apprécie aussi le commentaire de M. Moreau. Quand à M. Pierre Cloutier, moi, qui aime sa cohérence en ce qui concerne la volonté de faire ce pays, dans la situation actuelle, je trouve son intervention un peu emportée, et vos deux opinions démontre la difficulté de l'union des forces. Deux convaincus qui s'affrontent et nos forces se divisent. Triste constat. Mais je garde confiance en un point de référence et nous souhaite la réussite.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2013

    Je partage votre position Madame Ferretti.
    En jouant au bon gouvernement, les péquistes se placent dans les «goals» face au peuple. Assumer la responsabilité ministérielle d'une province c'est s'embourber dans de petites compétences législatives provinciales (j'appelle çà des petites «provincialités») et celles-ci visent à nous diviser. Il faut prendre le pouvoir pour créer un pays, et non pas gouverner une province.
    En pataugeant dans les contradictions du fédéralismes, les péquistes ne deviendront jamais populaires même avec leurs meilleurs talents.
    Qui plus est, les «fédérastes» sont des «pelleteux de déficits». C'est toujours comme çà: le gouvernement fédéral prend des engagements avec des provinces pour implanter un programme à frais partagé. Puis après quelques années, il se désengage financièrement et les provinces sont «pognées» avec les factures.... Il s'ensuit des déficits et des coupures pour le retour à l'équilibre budgétaire. C'est toujours le même cycle et les gens de Québec Solidaire n'y comprennent toujours rien... Pourtant c'est tellement simple à comprendre!
    Rappelez-vous que, au début au milieu des années 1960, le fédéral finançait notre régime assurance-santé à 50%. Aujourd'hui, la contribution du fédérale est rendue à environ 16%. Puis des déficits et des coupures ça fait toujours des mécontents. Alors, comment les péquistes peuvent faire des heureux en continuant de gouverner une province? En tout cas, nous n'avons pas besoin d'un parti comme Québec Solidaire pour continuer dans ce cercle vicieux.
    Pour faire l'indépendance du Québec, il faut s'unir. De son côté, le Parti Québécois, pour être crédible, ne doit plus gouverner une province. Il doit faire comprendre clairement au peuple qu'il entend faire l'indépendance du Québec dès la prise du pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2013

    Bonjour Mme Ferretti,
    Je vois que vous ne changez pas d’idée ni de ton. Vous parlez d’inconscience nationale. Tout de même vous nuancez un peu votre attaque contre les indépendantistes qui ne supportent pas le PQ : aujourd’hui vous condamnez seulement ceux qui l’attaquent violemment !
    Moi j’appuie ON mais je n’attaque pas violemment le PQ. Ne plus le suivre dans son errance, ce n’est pas l’attaquer. Le PQ n’est pas l’ennemi principal, il n’est pas un ennemi. Il est celui parmi les nôtres qui nous empêche toujours d’agir, qui retarde toujours le moment de procéder, pour toutes sortes de raisons bonnes et mauvaises.
    Vous dites qu’à chaque fois que vous avez appuyé le PQ, c’était une question de survie. Récemment vous avez dit aussi que vous appuyiez encore le PQ, aujourd’hui au pouvoir, parce qu’il est minoritaire. Est-ce à dire que dès que le PQ obtiendra sa majorité, vous reviendrez dans le camp des critiques ?
    Le PQ a toujours contrôlé l’agenda et l’action du mouvement indépendantiste. Même quand il était dans l’opposition. Le seul moment propice pour infléchir l’action d’un parti politique, à moins de circonstances extraordinaires, c’est quand il n’est pas au pouvoir.
    Quand le PQ est au pouvoir, les mouvements et les moyens de pressions sont autant d’épouvantails pour les médias et la population mal informée, des épouvantails utiles pour le PQ qui se maintient ainsi entre l’arbre et l’écorce. M. Pomerleau nous a parlé d’idiots utiles, moi je cible les forces négligeables, les forces qui ne servent qu’à maintenir le PQ en équilibre.
    Mme Ferretti, croyez-vous vraiment pouvoir changer le PQ pendant qu’il est au pouvoir, et majoritaire au surplus ? Croyez-vous vraiment cela ? Non, une militante expérimentée comme vous sait très bien que c’est impossible.
    Vous dites « Ainsi, nous en sommes, dans un premier temps, réduits à ne pouvoir militer qu’en faveur d’un exercice majoritaire du pouvoir par le PQ afin de nous libérer irréversiblement des libéraux, caquistes et autres porteurs de notre aliénation nationale. » Etes-vous sérieuse Mme Ferretti, croyez-vous vraiment qu’avec le PQ actuel au pouvoir, même majoritaire, l’opposition fédéraliste disparaitra ?
    Je vous disais au mois de novembre dernier :
    « L’urgence est devenue tellement grande que nous n’avons plus les moyens d’attendre encore 2 mandats péquistes puis des mandats d’autres partis fédéralistes, pour recommencer encore les mêmes débats sur comment procéder et finir par se rabattre encore sur les solutions faciles. C’est déjà ce que nous faisons. Dans 20 ou 30 ans nous serons tellement pognés dans ce Québec multiculturel canadien qu’il n’y aura plus rien à faire. »
    Mme Ferretti, en supportant le PQ, le PQ actuel avec Pauline Marois aux commandes, c’est cela que vous encouragez. Il est impossible d’amener le PQ à être authentiquement indépendantiste tant qu’il sera au pouvoir. Et les fédéralistes reviendront tant qu’on ne procèdera pas. A qui mentez-vous, Mme Ferretti ?

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2013

    Vous n'avez aucune crédibilité à mes yeux. Aucune. Pendant 40 ans, vous avez critiqué le PQ en vous drapant de l'étiquette de la "pasionaria indépendantiste"
    Pendant qu'on y militait dans l'espoir de créer un pays, vous étiez à l'extérieur et vous vous n'êtes pas gênée pour "varger. à bras raccourcis sur ce véhicule politique.
    Aujourd'hui vous nous demandez d'appuyer le PQMarois sous prétexte qu'il faut empêcher les libéraux à tout prix de reprendre le pouvoir.
    Pourtant, pendant des années, vous vous êtes peu souciée des libéraux, de Bourassa, à Ryan, à Johnson à Charest.
    Et voilà que maintenant, les libéraux sont devenus vos ennemis qu'il faut abattre à tout prix même en votant pour un parti auquel on ne croit plus parce qu'il a dévié de son objectif fondamental, tout cela - mais vous ne le dites pas - parce que c'est une femme qui est à la tête de ce parti et première ministre du Québec.
    Le PQ est actuellement dirigé par une personne qui a atteint le seuil de son incompétence. Elle n'est pas aimée de la population et elle n'est pas indépendantiste.
    On ne va pas se prostituer pour vous faire plaisir.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2013

    « Parce que l’échec des deux référendums est pour moi la preuve que les reculs stratégiques dans la définition des objectifs et dans les tactiques de prise de pouvoir ne peuvent mener à l’indépendance. Parce que le Parti québécois fait la preuve depuis 40 ans de son impuissance à la réaliser. Pour ne pas dire de son manque de volonté. Considérant que l’indépendance sera l’aboutissement d’une lutte franche pour la liberté politique, la justice sociale et l’émancipation culturelle, à 76 ans, toujours convaincue de sa nécessité, je mets désormais mon espoir et ma confiance dans Québec solidaire. »
    - Andrée Ferretti =>>> source: http://www.vigile.net/Des-militantes-aveuglees-par-leur

  • François Ricard Répondre

    15 mai 2013

    Mme Ferretti, j'ai du mal à vous suivre.
    Vous nous dites que Mme Marois, comme la plupart de ses prédécesseurs, veut négocier une meilleure place pour le Québec au sein du Canada.
    Depuis plus de cinquante années, moi, et bien d'autres, nous voulons l'indépendance complète et totale du Québec.
    Vous nous priez de voter pour le PQ qui ne fera pas l'indépendance. Vous nous demandez de voter pour le PQ pour empêcher le PLQ, ou la CAQ de prendre le pouvoir. Mais puisque aucun de ces partis n'est pour l'indépendance, ils sont donc interchangeables.
    Ce que nous voulons, c'est un parti qui veut l'indépendance du Québec pour en faire une république démocratique qui pourra être de droite, de gauche ou du centre mais qui sera notre pays bien à nous.

  • Serge Jean Répondre

    15 mai 2013

    Madame Ferretti, j'ai aimé ce que vous avez écrit là; l'équilibre et la puissance y sont magnifiques; comme un lever de soleil d'est en ouest. Merci.
    Serge Jean