RÉVISION DES PROGRAMMES

Coiteux permet à la commission Robillard de dévoiler ses recommandations

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Pour permettre à Couillard de se donner une image de modéré en ne les acceptant pas toutes

Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a changé son fusil d’épaule en permettant à la Commission permanente de révision des programmes (CPRP) de rendre publiques dès maintenant ses premières recommandations. Ce sera fait dimanche par sa présidente, Lucienne Robillard.

Jusqu’ici, Martin Coiteux affirmait que les recommandations initiales du CPRP ne seraient dévoilées que lorsque le gouvernement aura arrêté ses décisions quant au sort qu’il leur réserve. Mais on a jugé que cette stratégie de communication n’était pas la bonne.

« Le gouvernement a déjà pris des décisions sur des sujets qui ont intéressé la Commission », a-t-on indiqué au cabinet du président du Conseil du trésor.

La Commission, qui réunit, outre Lucienne Robillard, deux ex-administratrices d’État, Michèle Bourget et Mireille Fillion, et deux économistes et universitaires, Robert Gagné et Claude Montmarquette, a analysé ce programme majeur que représentent les services de garde à contribution réduite. La CPRP propose une modulation des frais de garde plus draconienne que celle présentée, jeudi, par Philippe Couillard et la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, a-t-on avancé dans l’entourage du premier ministre. En comparaison, la décision annoncée par le gouvernement pourrait apparaître, aux yeux de l’opinionpublique, comme modeste et raisonnable, espère-t-on.

Valeurs de « transparence »

Les stratèges libéraux ont également jugé que persister à refuser de divulguer les recommandations de la Commission heurtait les valeurs de « transparence » dont entend se draper le gouvernement Couillard. Le président du Trésor a reçu une copie préliminaire du rapport de la CPRP à la fin d’octobre et sa version définitive cette semaine, a-t-on précisé à son cabinet.

Formée en juin, la CPRP, avec la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise présidée par Luc Godbout, doit proposer des moyens pour retrancher au moins 3,2 milliards du budget de l’État. La CPRP fera des recommandations sur les programmes gouvernementaux qu’il faut abolir, ceux dont la portée doit être réduite ou encore la tarification qu’il faut imposer.


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