Charest accuse Dumont d'être un «séparatiste» dans le placard

Québec 2007 - démagogie et populisme

Martin Ouellet - Les fédéralistes ne peuvent pas faire confiance à Mario Dumont, un politicien qui s'est rangé du côté des «séparatistes» chaque fois qu'il en a eu l'occasion, a fait valoir, aujourd'hui, le chef libéral Jean Charest.
Pour étayer ses propos, M. Charest a cité les épisodes référendaires de 1992 et 1995 où, dans les deux cas, le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ) a choisi de faire campagne aux côtés des souverainistes.
«Dans les moments critiques, comme en 1992 à 1995, M. Dumont s'est toujours rangé du côté des séparatistes», a lancé, en anglais, le chef libéral devant plus de 800 invités de la Chambre de commerce italienne au Canada, où figurait tout le gratin économique de la métropole.
M. Charest a mis en doute les convictions fédéralistes du chef de l'ADQ, faisant remarquer que la carrière politique de ce dernier avait été jalonnée «nombre de fois» de changements de cap.
Devant un auditoire trié sur le volet, dont le maire de Montréal Gérald Tremblay, le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) a soutenu que son adversaire adéquiste était incapable de défendre les intérêts des Québécois. En souhaitant retirer le Québec du Conseil de la fédération, M. Dumont opte pour l'isolement et le recul, a-t-il accusé.
«Ce serait le retour à la chaise vide, un recul pour le Québec», a dit M. Charest.
«Sous des airs de revendication, l'ADQ ne prône rien d'autre que le repli du Québec sur lui-même. En disant se limiter à discuter (de façon bilatérale) avec le gouvernement fédéral, il élimine les principaux atouts du fédéralisme que sont la coopération et l'occasion de créer des alliances», a-t-il expliqué.
Durant son allocution d'une quinzaine de minutes, le chef du Parti libéral a également voulu passer un message sans équivoque au premier ministre du Canada, Stephen Harper, à quelques semaines du dépôt du budget fédéral.
Les Québécois, a-t-il insisté, «s'attendent à ce qu'il y ait un progrès significatif et concret» dans le dossier du déséquilibre fiscal. Toutes les augmentations de transferts, a rappelé M. Charest, iront accroître les ressources consacrées à l'éducation supérieure, à l'environnement et à la santé.
M. Charest a évité de chiffrer ses attentes en regard du budget fédéral mais a pris soin de prévenir les électeurs que le montant versé au Québec ne satisfera ni le Bloc québécois, ni le Parti québécois d'André Boisclair.
«Ce script-là est déjà écrit, intonation comprise. La dernière chose que veut André Boisclair c'est un règlement du déséquilibre fiscal», a mentionné le leader du PLQ.


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