Pour nous aider à mieux saisir l’enjeu d’un Québec souverain, je vous propose cette réflexion. Supposons que nous sommes un pays venant d’accéder à son indépendance ou en processus de le devenir de façon très démocratique. Voici quelques questions.
Y aurait-il un moratoire pendant un certain temps sur tout ce qui regarde les titres en bourses ayant un lien direct avec le Québec? Je fais référence ici à celles ayant leurs sièges sociaux en territoire québécois.
Les négociations avec le fédéral sur tout ce qui concerne la devise monétaire, l’armée, les propriétés fédérales en terre québécoise (Parcs Canada, Base militaire etc.) les pensions de vieillesse seront-elles enclenchées immédiatement après la proclamation de l’indépendance ou y aura-t-il une période de négociation suivi d’une proclamation officiel d’indépendance du Québec?
Les banques à charte fédérale devront-elles maintenir les mêmes services auprès des entreprises québécoises durant cette période de négociation?
À partir du moment où nous devenons un pays indépendant, le mode de scrutin va-t-il changer?
Un parti politique comme celui du Parti Libéral du Québec aura-t-il un avenir maintenant que le Québec est indépendant?
Quel genre de parti politique verrions-nous poindre dans un Québec indépendant?
Y aurait-il de la place pour un parti prônant un retour au fédéralisme canadien?
Comme vous le constatez, mille et une questions peuvent nous passer par la tête et souvent la réponse à l’une ou l’autre de celles-ci permet de mieux saisir l’enjeu d’un Québec indépendant. Si on pouvait faire un débat sur le contenu d’un enjeu plutôt que sur la popularité d’un chef, notre démocratie s’en porterait beaucoup mieux, ne croyez-vous pas?
Posons-nous les vraies questions et répondons-y pour pouvoir prendre une décision éclairée.
Il serait intéressant de connaître vos questionnements sur ce sujet. À vous de les poser.
Québec indépendant
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9 commentaires
Roger Kemp Répondre
25 août 2010J'aimerais apporter une correction à ce texte. L'auteur est moi-même et ce n'est que par erreur qu'il a été publié sous le pseudonyme d'ANONYME. Mille excuses à ceux qui ont été froissé par ledit pseudo. Mon objectif est de ramasser le maximum de questions à débattre pour éviter d'avoir des zones grises qui pourraient compremettre notre objectif d'indépendance. Un bon argumentaire est utile pour convaincre les indécis. Plus on discutera objectivement plus on trouvera les bonnes réponses à donner.
Jean-François-le-Québécois Répondre
25 août 2010«Un parti politique comme celui du Parti Libéral du Québec aura-t-il un avenir maintenant que le Québec est indépendant ?»
Je ne vois pas comment un parti au service du Rest of Canada, et de Paul Desmarais, pourrait avoir un tel avenir.
Cette malheureuse entité politique, devrait être l'une des premières choses dont un Québec indépendant devrait se débarasser. Question de ne pas laisser subsister une sorte de cinquième colonne canadienne-anglaise, au pays du Québec.
Archives de Vigile Répondre
25 août 2010Je pense sincèrement que Vigile ne devrait pas accepter de publier de textes anonymes, sauf dans de très rares exceptions telles que la mise en danger de la sécurité personnelle.
Le cas présent ne semble pas relever de cette exception.
On doit avoir le courage d'exprimer ses opinions ouvertement en démocratie.
Jean-Luc Dion
http://grandslabours.blogspot.com/
Archives de Vigile Répondre
25 août 2010Dans le but d’enrichir le débat, de poser et de répondre aux vraies questions relatives à l’indépendance du Québec, je vous réfère à un de mes articles où je proposais 15 grandes questions à la réflexion, au mois de février dernier. Référence
Marius MORIN
L'engagé Répondre
24 août 2010J'ai confiance en Vigile pour prévenir la diffamation, les éditeurs font un travail... monastique.
Pour rester dans la même veine, je vous propose ce texte :
Le frère Untel ou l'anonymat d'un collectif!
http://www.ledevoir.com/non-classe/114626/le-frere-untel-ou-l-anonymat-d-un-collectif
Ce qui importe, ce sont les idées, pas les personnes. Quitte à emprunter un pseudonyme, aussi bien être honnête et faire comprendre au lecteur qu'on désire rester anonyme. Les raisons ne manquent pas : devoir de réserve, position de l'employeur, pressions familiales.
Bref, je voulais dire à l'auteur que ses questionnements étaient les bienvenus; je me moque que l'auteur s'appelle Pierre, Yves ou Jacques.
Benjamin Trottier Répondre
24 août 2010« Un parti politique comme celui du Parti Libéral du Québec aura-t-il un avenir maintenant que le Québec est indépendant ? »
Bien sûr que oui, après tout, au lendemain d'un Oui, il y aura encore des bandits au Québec !
Archives de Vigile Répondre
24 août 2010Un article signé par "anonyme" publié sur un site que j'estime grandement comme Vigile porte atteinte au sens de la démocratie telle que nous la comprenons et la vivons au Québec.
Pourquoi tolère-t-on ce genre de pratique ouvrant la porte à toutes les sortes d'insinuations et d'abus?
A mes yeux la crédibilité de Vigile doit être préservé à tout prix, et la première chose à faire en ce sens est d'exiger d'un auteur qu'il signe les articles qu'il souhaite faire paraître.
Ce n'est pas parce qu'un article est pertinent, voir intéressant que cela puisse justifier l'usage de l'anonymat.
C'est mon opinion, je la respecte et je la signe:
Normand Perry
De Soulanges au Québec.
Archives de Vigile Répondre
24 août 2010«Quel genre de parti politique verrions-nous poindre dans un Québec indépendant »
Difficile à prédire. On peut penser que les partis actuels continueraient à exister, en mettant enfin de coté leur option constitutionnelle (après 50 ans, tout le monde est épuisé...).On aurait donc des partis allant de la droite (ADQ) à l'extreme-gauche (QS), en passant par le centre-gauche (PQ) et le centre-droit (LIB).
Y'aurait de la place évidemment pour de nouveaux partis, la démocratie suivant son petit bonhomme de chemin.
Il pourrait certes y avoir un parti fédéraliste, d'où la nécessité de faire l'indépendance le plus rapidement possible afin de mette tout le monde devant un fait accompli.
Le taponage (on imagine que ca serait la stratégie d'ottawa de faire trainer les choses, de contester les résultats, d'étirer les négociations, de consulter la Cour suprême, etc) ferait le jeu des fédéralistes évidemment.
Quant au reste de vos questions, faudrait voir comme les Soviétiques, les Yougoslaves, les Tchécoslovaques ont fait
Archives de Vigile Répondre
24 août 2010Et dans l'histoire des indépendances cela n'est jamais arrivé qu'un pays indépendant ( plus de 150 nouveaux pays depuis 60 ans ) demande de revenir colonisé. Un parti de colonisés pro canadians pourrait se présenter mais il n'aurait à peu prêt pas d'électeurs sauf le 8 % de royalistes