Ce fameux nouveau parti

Chronique d'André Savard


Ces rumeurs de fondation d’un nouveau parti n’ont rien de très nouveau. De nombreuses cellules indépendantistes ont toujours répété sur Internet que le Parti Québécois n’apprend rien à personne et qu’il sert seulement à mieux faire oublier la cause. Il y a dix ans, sur plusieurs forums indépendantistes, on se ralliait contre le Parti Québécois au nom de la gauche trahie. Quotidiennement lisait-on que l’indépendance du Québec sans un projet de société socialiste ne valait rien. On reprochait à Bernard Landry d’être plus influencé par Keynes que par Marx et Lénine. Bon an mal an, les délibérations ont continué et on a vu finalement l’éclosion de Québec Solidaire.
Comme Québec Solidaire ne défend pas un modèle d’accession à l’indépendance qui soit immédiat, garanti contre les délais, on accuse ce parti de manigances. Les forums indépendantistes en concluent souvent qu’il manque à Québec Solidaire la pureté, une quintessence théorique qui l’éloigne du véritable modèle indépendantiste. Encore une fois, selon ces forums, il y a eu erreur originelle. On est parti d’un idéal de gauche plutôt que de l’indépendantisme en soi.
En ce qui touche le véritable modèle indépendantiste, celui qui est dépouillé des erreurs originelles, des travestissements, des déviations, car on croit que la pureté est la meilleure garanti contre le dessèchement progressif de la cause, on cherche, on cherche… Le plus souvent sur les forums indépendantistes qui préparent la grande naissance du premier parti indépendantiste depuis quarante ans, on dit souhaiter la voie la plus unilatérale possible. Pour cela, on veut une voie de passage rectifiée et bétonnée, une déclaration unilatérale, une fondation unilatérale de l’Etat national, une fondation unilatérale des compétences de l’Etat national plutôt qu’un rapatriement des pouvoirs et des régimes d’allocations du Fédéral. Ceci, disent ceux qui veulent figurer parmi les militants les plus authentiques, équivaudrait à transiger avec le Canada comme avec un partenaire. Or, il y a là, découvrent-ils, un embryon de confédéralisme qui fera dérailler le train, une autre erreur originelle à l’horizon…
En effet, si on rapatrie, n’allons-nous pas faire l’indépendance à deux, se demandent-ils. Alors, pour développer une situation unilatérale sans faille, on cogite. Le mieux serait que le modèle à respecter soit bien fondé par des académiciens, payés raisonnablement par l’Etat, précisent-ils. Seuls des académiciens pourront assurer que le modèle soit clairement indépendantiste et non pas souverainiste, lequel est un pas vers le confédéralisme, précisent-ils toujours.
Et la population votera-t-elle pour ça? Oui, se précisent-ils entre eux car le peuple qui a bonne âme n’attend que la fin du règne de l’imposture. Une fois que les vrais auront mis à bas les faux, le peuple votera pour l’indépendance sachant que la vérité finit par triompher, se précisent-ils (toujours). Le peuple vomit Lévesque, Bouchard, Landry, tous ces faussaires qui ont orchestré un vaste détournement de la cause, s’expliquent-ils.
Donc, il faut apprendre à avoir le verbe clair, des saines maximes résolument indépendantistes, nourris des meilleurs proverbes indépendantistes, un esprit clair et captivant, dépouillé des vaines paroles, se disent-ils. Et tout cela, ils l’ont, eux. Pourquoi? Parce qu’ils ne sont pas des imposteurs, s’expliquent-ils.
Le peuple va les plébisciter car, depuis toujours, eux, ils sont les seuls à croire, les seuls à croire depuis la fermeture du R.I.N. pour parler plus précisément. Le peuple votera pour eux car ils sont des militants sans faille, des victimes empêchées d’agir pendant quarante ans à cause des imposteurs. Et ils se le répètent : ils sont les seuls, les vrais, et le peuple, vrai aussi, ne pourra qu’appuyer ces hommes et ces femmes qui n’ont jamais agi par vanité intéressée.
Ils disent aussi que le modèle d’accession à l’indépendance mérite d’être connu dans le détail. Là-dessus, ils se regroupent en écoles rivales. Il doit y avoir une déclaration unilatérale mais tous n’obtempèrent pas avec cette idée de fonder unilatéralement plutôt que de rapatrier les pouvoirs. Des académiciens pourront tracer la voie vers une construction d’un modèle qui affirme le caractère national du Québec à chaque étape. On voit que ces écoles étudient les aspects moraux des usages politiques pour atteindre le modèle le plus pur possible, d’une pureté qualifiée, laquelle éloignera les imposteurs.
C’est d’ailleurs l’objectif le plus urgent de leur démarche : voir combien il reste de véritables indépendantistes au Québec après le travail de sape des imposteurs et des déserteurs. Eux seuls ont été fidèles au poste. Leur but n’est donc pas d’absorber le Parti Québécois. Pourquoi vouloir rallier des faussaires qui les ont empêchés d’agir? Il n’y a rien eu, on n'a rien fait, rien de ce qu’il aurait fallu faire, rien qui mérite d’être érigé en souvenir. La preuve? Eux, les seuls vrais, les grandes âmes, ils sont obligés d’être avares de leur soutien. C’est cette avarice qui, paradoxalement, est le signe premier de leur fidélité supérieure à la cause.
Il y a fort à parier que la population verra leurs prétentions d’un autre œil. Cet idéal indépendantiste dont la traduction doit s’effectuer dans une totale rigueur indépendantiste, surveillé pour que n’y subsiste nulle trace de déviations vers le souverainisme ou le confédéralisme, risque fort de susciter des ricanements. On se demandera franchement à quoi ce projet qui craint par-dessus tout de rester entortillé dans quelques déviations et qui veut se prémunir contre les individus suspects obéit.
Les fondateurs du nouveau parti répondront que c’est en l’honneur d’une certaine liberté qu’ils veulent river leur clou aux péquistes car la cause méritait enfin son élite héroïque. Et les électeurs ne douteront pas qu’ils ont fondé ce nouveau parti dans la conviction de passer pour celle-ci. Il y a fort à douter, cependant, que les électeurs jugent cette intention de constituer une classe bien définie de gens comme étant sympathiques au point de mériter leur vote.
Loin de voir dans les fondateurs du nouveau parti les seuls croyants, les électeurs y verront des gens mystifiés par la partie dogmatique de la cause indépendantiste. Les diatribes en grand nombre des seuls croyants contre les imposteurs seront entendues comme un vaste relent de conformisme social. Les journalistes leur demanderont comment ils comptent faire l’indépendance unilatéralement, sans mécanisme de transfert, l’Etat québécois étant complexe et ses responsabilités très vastes. Il ne leur suffira pas de répondre, comme ils le font si bien entre eux, que la dualité canadienne ou tout ce que peut représenter une extension présumée de celle-ci, ne correspond pas à leur positivisme moral.
Ce fameux nouveau parti se veut sans imposteur, sans suspect, sans professionnel de la politique. Plusieurs se réclament de ce beau programme. Cela donne des initiatives erratiques. Il y a quelques semaines à peine un site indépendantiste, animé par beaucoup d’opposants au Parti Québécois, a affiché une liste d’hyperliens renvoyant à divers mouvements sécessionnistes comme ceux du Vermont. Ils prônaient l’échange de bons procédés avec des sécessionnismes régionaux. Les auteurs de cette malencontreuse initiative répondirent aux reproches en alléguant que l’on n’avait jamais trop d’amis.
Il ne suffit pas de souhaiter un modèle intégral pour réaliser la parfaite formule indépendantiste ou le bannissement des péquistes pour être à l’abri des erreurs originelles. Ils croient faire atteindre à la cause une rectitude mathématique. Les électeurs, moins complaisants que bien des forums Internet, y verront une dérive dans les brumes d’un esprit sectaire.
André Savard


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16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2007

    Le combat pro-indépendantiste ne doit pas se contenter de n'être qu'un débat.
    Mercredi, 8 août 2007 Bruno Deshaies
    Je remercie bien sincèrement ceux qui ont lu mes chroniques du jeudi depuis dix ans. C’est encourageant de constater que quelques personnes peuvent s’intéresser aux fondements de l’indépendance quand une nation veut accéder à ce statut politique. Toutefois, je voudrais mentionner sans faute que ce travail a été rendu possible grâce au courage et à la ténacité de monsieur Bernard Frappier et à sa petite équipe très dévouée.
    Je vous signale, si vous ne l’avez pas déjà fait encore, d’aller lire l’éditorial de monsieur Frappier intitulé « La pesanteur et la grâce ». Il s’agit d’un texte de 2002 qu’il a réédité à plusieurs reprises depuis quelques semaines et qui conserve toute son actualité et sa pertinence. À croire, après cinq ans, que les idées ne changent pas si vite qu'on peut l'imaginer. Les indépendantistes doivent se rendre à l’évidence que l’éducation et la formation sont indispensables et incontournables en vue de réaliser l’objectif de l’indépendance du Québec.
    Ayant ajouté un autre commentaire à la Tribune libre du 7 août 2007 par monsieur Gilles Verrier au sujet du Bloc québécois, je vous invite à aller le consulter.
    Bonne lecture.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2007

    Je n'ai plus de temps à perdre en vains palabres. Je n'ai plus le temps de réponde à tous ces gens bien intentionnés qui ont écrit denièrement sur le site de VIGILE.
    Je suis passé véritablement à l'action aujourd'hui en faisant du porte-à-porte pour le pays dans mon coin de pays qu'est Lotbinière. J'y ai porté un message clair, net et précis qui est le suivant: "Un vote pour le PI est un vote pour déclarer à l'Assemblée Nationale du Québec, l'indépendance de mon pays le Québec." Deux cents quarante huit ans après la bataille de Québec en 1759. 140 ans de colonialisme canadien ,c'est assez!
    Le pelletage de nuages sur le comment et le pourquoi avec le Pq , c'est assez. Moi, je passe aux actes!
    Denis Julien otbinière

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2007

    "Monsieur Savard, je ne vous reconnais plus ! Je croyais que vous étiez d’accord pour dire que le Parti Québécois avait tout fait pour inciter les pur(e)s et dur(e)s à quitter le parti par son refus de les écouter. Ne trouvez-vous pas prématuré de critiquer le nouveau parti avant que celui-ci ait présenté formellement son programme et ses intentions ?"(Luc Bertrand)
    Au contraire, M. Bertrand, c'est plutôt vous qui présentez le nouveau parti prématurément.
    Bien avant de présenter un programe et intentions, et même un parti, les innitiateurs de ce projet doivent en déterminer la structure fonctionelle.
    Nous savons tous pourquoi nous rejettons le PQ. Donc, le programe et les intentions ne sont pas bien différents d'un indépendantiste à l'autre.
    C'est surtout la mauvaise structure du PQ qui nous a ammenée là.
    La réputation du PQ comme un parti indiscipliné n'est pas qu'un mythe. Cette indiscipline a toujours été reléguée comme la faute de la base. C'est tout le contraire on le sait. C'est l'hydre du PQ qui empêchait la coalition de toutes les forces indépendantistes en une seule unité puissante. Cette hydre fut maintenue car elle sert des intérêts personnels. Il ne faut pas sombrer dans le même piège.
    Que ce soit un parti ou mouvement indépendantiste, le prochain doit être le seul et unique.
    TOUT doit y passer et y être aprouvé par un commité élu démocratiquement. Le parti ou mouvement indépendantiste doit se dissocier publiquement de TOUTES innitiatives, projets, actions, déclarations, au nom et pour le compte de l'indépendance du Québec, qui n'aura pas été aprouvés au préalable par le parti ou mouvement.
    Une seule voix.
    Aucun support ou association en quelque façon que ce soit à des groupes extérieurs.
    Parcontre, une grande ouverture et support à toutes propositions d'affiliations qui respecteront les décisions centrales démocratiques.
    Seule une telle structure peut inspirer confiance.
    P.S. Moi aussi j'ai une entière confiance en M. Bruno Deshaies.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2007

    M. René Lévesque, qui avait un esprit pratique et foncièrement honnête pour la population du Québec, appelait les péquistes qui rêvaient éveillés à combattre les moulins à vent, les PELLETEUX DE NUAGES.

    Les indépendantistes 100 % purs du PI à former vont devoir aussi être durables parce que ça devrait faire comme dans le bon vieux temps de M. Bourgault : Beaucoup de plaisir à s'organiser, à parler, à écrire, à manifester et, peut-être à pelleter des nuages mais pas beaucoup de votes dans les urnes parce que, sans l'association, il y a moins de 30 % de souverainistes pas trop mous qui devront diviser leurs votes entre 3 partis qui se disent pour l'autonomie et/ou la souveraineté du Québec.
    Faudrait probablement que le PI passe un troisième degré aux nouveaux membres pour tester leur rectitude indépendantiste afin de ne pas tomber pas dans les travers du PQ qu'ils craignent tant.

  • Luc Bertrand Répondre

    8 août 2007

    Monsieur Savard, je ne vous reconnais plus! Je croyais que vous étiez d'accord pour dire que le Parti Québécois avait tout fait pour inciter les pur(e)s et dur(e)s à quitter le parti par son refus de les écouter. Ne trouvez-vous pas prématuré de critiquer le nouveau parti avant que celui-ci ait présenté formellement son programme et ses intentions? Si je ne me trompe, on n'en est encore qu'à dénombrer combien le parti proposé peut compter de militant(e)s convaincu(e)s de l'objectif sommaire présenté, soit la nécessité de remettre l'indépendance au coeur de l'action politique et de proposer une stratégie élective pour signifier la volonté des électeurs de voir l'Assemblée nationale entreprendre les négociations de transfert des pouvoirs fédéraux vers le Québec s'il est élu pour former un gouvernement majoritaire, seul ou en coalition avec d'autres partis ou député(e)s.
    C'est justement notre méconnaissance mutuelle, indépendantistes, causée par le monopole du PQ sur les communications stratégiques entre militant(e)s, qui est responsable de l'éparpillement des vrai(e)s convaincu(e)s de l'indépendance du Québec. Cela ne date pas d'hier. Malgré que le PQ ait perdu le RIN en 1968 et ait abandonné l'idée de l'élection décisive en 1974, le membership s'est accru jusqu'à 300 000 membres en 1981. Suite au coup de force de PET de 1982 et au désabusement des militant(e)s devant les coupures opérées par le gouvernement péquiste et son renoncement à l'objectif de souveraineté ("Beau risque"), ce nombre a sans cesse diminué depuis et, n'eut été d'organisations bien structurées et vigilantes comme la SSJB et les syndicats, le mouvement souverainiste aurait pu disparaître, faute de porte-parole crédible et rassembleur et avec une conjoncture politique très défavorable (détente des relations Ottawa-Québec, imminence d'une entente constitutionnelle en 1987, déplacement de l'actualité vers d'autres enjeux importants comme le libre-échange et l'environnement). Lorsque Jacques Parizeau a repris le PQ en mains en 1988, le programme s'est recentré sur la réalisation de l'indépendance, de sorte que nombre de membres sont revenus au bercail, quoiqu'on était encore très loin du compte de 1981. C'est probablement la rancoeur des coupures de 1982 de l'ancien ministre des Finances, l'emphase mise sur l'économie aux dépens des raisons identitaires et la lourde mécanique du parti qui ont découragé beaucoup d'y revenir.
    Un moment séduit par la grande popularité de Lucien Bouchard, par opposition à un homologue fédéral honni comme Jean Chrétien, le PQ est demeuré une force politique trop grande pour qu'on puisse sérieusement remettre en question ses orientations, bien qu'elles en aient déplu à plusieurs. La période 1996-2007 aura été marquée par la prédominance de l'image (charisme du chef et unité derrière lui plutôt que le message et la cohérence avec l'option), par crainte d'un affaiblissement de la force du Québec devant l'hégémonie du PLC à Ottawa et le fractionnement de l'opposition à la Chambre des Communes.
    Bernard Landry aura été le dernier chef du PQ capable de faire la souveraineté, puisque la population était satisfaite de son bilan de gouvernement et que sa volonté de tenir un référendum le plus rapidement possible semblait bien perçue par les électeurs. Ce n'est que son refus de défendre les propos de Parizeau dans son débat avec Jean Charest et sa coupure envers les pur(e)s et dur(e)s qui a empêché le PQ d'être réélu.
    Suite au départ-surprise de Landry en juin 2005, la première possibilité d'élection du chef du PQ, les débats animés entre plusieurs candidats d'idéologies différentes et l'image de jeunesse du vainqueur (André Boisclair) ont momentanément conduit les intentions de vote à flirter près des 50%, mais les maladresses d'André Boisclair et sa langue de bois se sont ajoutées à l'absence de contenu qu'on lui reprochait déjà. À ces carences de porte-parole et de contenu dans le navire-amiral du mouvement souverainiste s'est additionné un revirement politique majeur sur la scène fédérale: l'élection d'un gouvernement conservateur minoritaire, dont les promesses de règlement du déséquilibre fiscal et de fédéralisme d'ouverture ont séduit une bonne partie des électeurs francophones de la région de Québec et du Québec rural. Mario Dumont, au contraire de Boisclair, a su capitaliser sur le ressentiment contre les Libéraux et le fédéralisme centralisateur.
    À défaut de conjoncture susceptible de toucher la fibre sensible des nationalistes québécois et de chef charismatique, le mouvement indépendantiste n'aura d'autre choix que de rebâtir sur des bases vraiment solides en revenant sur les raisons les plus fondamentales pour faire l'indépendance du Québec si nous voulons que l'appui à l'idée recommence à gagner du terrain et, cette fois, de façon ferme et durable. Comme la cheffe actuelle du PQ a choisi la voie opposée (déni de l'option pour une reprise rapide du pouvoir) et que les sondages semblent lui donner autant d'appui qu'aux chefs des autres principaux partis, les souverainistes n'ont d'autre choix que de repartir à zéro, préférablement avec des porte-paroles n'ayant pas été impliqué(e)s dans les mauvaises décisions et les atermoiements du Parti Québécois pour signifier la coupure avec un parti qui a sacrifié l'intérêt des Québécois(e)s pour le sien. Étant donné que la prise du pouvoir d'un parti réellement indépendantiste est improbable à court terme et que le PQ ne propose rien de significativement différent de ses adversaires adéquistes, rien ne presse du point de vue électoral et le temps est donc propice à une revue en profondeur (et non plus cosmétique) de l'action politique pour le mouvement indépendantiste. Laissons-nous donc le temps nécessaire pour bien faire nos devoirs avant de "s'énerver le poil des jambes"!

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2007

    Monsieur Deshaies,

    Vous m'honorez en me traitant d'égalité avec monsieur Turcotte. J'espère qu'il ne s'en trouvera pas offusqué.
    Vous aurez aussi compris que je parle en mon propre nom et que mes perceptions n'engagent que moi-même. Cependant, le souhait que monsieur Turcotte émet, je ne puis que le seconder. Si les pré-fondateurs du PI ne vous ont pas encore invité à discuter avec eux, faites-nous la faveur d'aller au-devant d'eux.
    Guy Le Sieur
    Vive la République de l'Amérique française
    Vive le PI

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2007

    Par erreur, je vous ai fait parvenir un texte commentant le message de Monsieur Savard.
    Il ne s'adressait pas, vous en conviendrez, à Monsieur Deshaies, l'homme que je respecte le plus sur ce site. Si les indépendantistes se mettaient à étudier uniquement son enseignement, on cesserait de multiplier les chapelles à l'allure souverainiste.
    J'ai tout lu ce que monsieur Deshaies à publier sur ce site. J'espère que le futur chef du PI ou du futur parti indépendantiste en fera sa bible politique.
    Merci.
    Nestor Turcotte
    Matane

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2007

    Votre message me rassure, M. Savard.
    C'est exactement le questionnement que je me posait depuis hier après avoir fait mon petit tour quotidien sur un forum indépendantiste qui une fois de plus bannissait un ièmme Québécois parce que ses commentaires ne correspondaient pas à la "doctrine". Les responsables de ce forum sont grands supporteurs de cette innitiative de nouveau parti et se proposent même d'y avoir une place importante.
    Ce groupe, il y a pas si longtemps allié du PQ depuis des lustres, agissait de la même manière et n'était pas le moindrement critiqué par ce parti, bien au contraire.
    Ce nouveau parti devrait le plus tôt possible clarifier les rapports qu'il entend entretenir avec ce groupe.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2007

    « Vive la République de l’Amérique française. Vive le PI. » (Guy Le Sieur)
    « […] le seul et unique parti qui sera indépendantiste [le PI] ». (Nestor Turcotte)
    Les problèmes de l'intoxication fédéraliste
    7 août 2007 Bruno Deshaies
    Monsieur André Savard vient de soulever beaucoup de passion.
    Au sujet de l’indépendance du Québec, il y a certaines choses que chaque Ti-Jos-connaissant-québécois aimerait savoir des analystes de la scène politique et des défenseurs du PI. Parmi les membres du PI [(soit le Nouveau Parti Indépendantiste Provincial (NPIP)], qui pourrait nous expliquer simplement le contenu de l’indépendance du Québec en des mots plus clairs que « Vive la République » ou « le seul et unique parti qui sera indépendantiste » ? Qui parmi les membres fondateurs du NPIP pourrait nous expliquer la meilleure manière de nous libérer totalement de l’intoxication fédéraliste et continuelle du fédéralisme ?

    Dans toute l’histoire du Québec, tous les partis nationalistes, souverainistes et même les rinistes et les riquistes jusqu’à ce jour ont échoué. Qu’est-ce que le NPIP pourra faire de mieux ? COMMENT CE NPIP POURRA-T-IL NOUS FAIRE SORTIR D’UNE SITUATION D’ÉCARTÈLEMENT SOCIAL AVEC L’AUTRE PAYS FÉDÉRANT CANADIAN ET LE NÔTRE (LE QUÉBEC-NATION au lieu d'un QUÉBEC-PROVINCE face à un CANADA-NATION) SUR UNE TRAME DE FOND PARANOÏDE ?
    Entre l’idéalisme et le réalisme, il faudra bien un jour s’entendre sur quelques données fondamentales au sujet de l’indépendance du Québec, n’est-ce pas ?

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2007

    Monsieur Savard,
    Votre texte suinte le mépris envers ceux qui veulent vraiment qu'adviennent le pays du Québec. « Hors du PQ (comme Province of Quebec) point de salut ». Ça fait 35 ans que je demande au PQ de faire l'indépendance. Il ne l'a pas faite. Les années les plus noires de ma vie d'indépendantiste ont été les deux derniers mandats du PQ. Il a non seulement refusé de prendre en considération le 53 % et plus de faveur populaire pour la souveraineté après le référendum volé, il a finalement refusé de continuer à se battre. Le fruit était mûr et il l'a laissé pourrir.
    Le PQ s'est toujours targué d'être la locomotive de la souveraineté. Or maintenant, il nous dit que son rôle sera d'être à la remorque des sondages financés par les médias de l'occupation Canadian qui font oeuvre de propagande et de désinformation. Une concentration de l'information aux mains des collabos qui a eu la bénédiction de Bouchard et Landry d'ailleurs. De son propre aveu, le PQ est devenu un wagon de queue.
    Je suis indépendantiste. Je veux un pays de langue française et libre. Le PI m'offre de faire exactement ça. Pour qui pensez-vous que je vais voter aux prochaines élections ?
    Un dernier mot à l'attention de M. Bousquet. Vous faites encore du chantage. Selon vous, voter pour le PQ est un acte négatif : empêcher l'élection de l'ADQ. La belle affaire !
    Guy Le Sieur
    Vive la République de l'Amérique française
    Vive le PI

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2007

    Monsieur Savard,
    Vous partez d'une rumeur, qui semble d'ailleurs partir en tout sens. Pourquoi ridiculiser ceux que vous appellez "les véritables indépendantistes" en les traitant entre autres de "grandes âmes", "de croyants" en ironisant sur leur fidélité supérieure à la cause etc. etc.
    Moi et comme bien d'autres, je donne la chance au coureur et ici ce sont des personnes qui prennent le pari de fonder un parti politique. Parti qui répond à leurs aspirations.
    La politique ce n'est pas une religion. Et si vous vous en teniez aux idées !

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2007

    M. Nestor Turcotte,
    Je connais votre bien votre idée inchangée depuis plusieurs années à l'effet que le PQ n'est pas indépendantiste mais confédérationiste. Admettons ce fait ensemble. Si le nouveau parti indépendantise voit le jour, où pensez-vous qu'il prendra ses électeurs en grande majorité ? Vous l'avez, du Parti Québécois et un peu de l'ADQ et à peu près rien des Libébaux fédéraux plus quelques abstentionistes qui pensent comme vous que le PQ ment sur ses intentions réelles au sujet de la souveraineté. Il ne peut pas en prendre beaucoup de Québec-Solidaire vu qu'ils ont très peu d'électeurs...4 à 5 % peut-être.
    Le gagnant de toute l'affaire pourrait bien être l'ADQ qui profiterait de la confusion souverainiste. Le péquiste moyen pourrait avoir de la difficulté à conclure que le PQ n'est pas réellement souverainiste même si le référendum est repoussé indéfiniment par Mme Marois.
    Est-ce que vous soutenez encore que le Bloc est nuisible à la souveraineté et, en ce sens, est-ce que vous suggérez de nous abstenir ou de voter contre pour le forcer à abandonner de force, aux élections complémentaires du 17 septembre vu qu'il ne semble pas vouloir écouter et lâcher cer os ?

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2007

    Monsieur Bousquet,
    Nommez-moi un seul parti politique au Québec qui est résolument indépendantiste? Nommez-m'en un seul ?
    Ensuite, on pourra se demander s'il faut en fonder un.
    Pour ma part, la réponse à la question est: NON.
    LE PQ n'est pas indépendantiste, il est confédéraliste; le PLQ, est fédéraliste; l'ADQ est affirmationiste; Québec solidaire, ce n'est pas clair.
    En fondant un parti indépendantiste, on ne multiplie les partis souverainistes comme vous le laissez entendre. On ne fait que mettre en place le seul et unique parti qui sera indépendantiste.
    Nestor Turcotte
    Matane

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2007

    Le nouveau parti doit déranger beaucoup (déjà!) pour qu'il fasse l'objet de tant de critiques, alors qu'il n'est qu'en gestation. Je me bornerai à répondre à M. Savard qu'il me conforte dans la volonté que ce parti existe, ne serait-ce que pour donner une voix à ceux et celles qui sont constamment décriés au sein de son propre parti, pour la simple raison qu'ils réclament une démarche clairement indépendantiste. Tant qu'à se faire conspuer et mettre des bois dans les roues, aussi bien se doter de leur propre parti. Il confirme qu'ils ont besoin d'un espace qui leur soit propre afin de pouvoir déployer leurs ailes, ailes qu'on ne cesse de rogner au sein des partis existants qui se prétendent indépendantistes sans prendre les moyens d'arriver à l'objectif.
    Que des militants sentent le besoin de voir leurs aspirations tout à fait légitimes être représentées au sein d'un parti, rien de plus normal. Quant au mysticisme qu'il leur prête (parce que son article est un condensé d'attaques sur les personnes qui veulent constituer ce parti), il n'existe que dans son imagination.
    Est-ce la panique qui le fait dérailler ainsi?
    Suzanne Lachance

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2007

    FÉLICITATIONS M. Savard !
    J'ai lu avec beaucoup d'intérêt, de plaisir et d'attention votre chronique qui est claire et pose le vrai problème de tous les partis politiques normaux, à ce nouveau parti indépendantiste projeté : Est-ce qu'il va attirer un bon nombre de votes des Québécois, considérant les limites de sa stratégie ?
    J'ai l'impresson que c'est la récente déclaration de Mme. Marois sur le prochain référendum à repousser assez loin, afin d'améliorer ses chances aux prochaines élections, qui a déclenché toute cette rancoeur envers le PQ, faisant passer ses députés et dirigeants comme quasi-fédéralistes. Même M. Lévesque passe comme les autres dans la moulinette.
    Penser que ça va améliorer la cause de l'indépendance ou de la souveraineté du Québec en multipliant les partis qui favorisent cette option, semble une grave erreur émotionelle causée aussi par le résultat de la dernière élection provinciale, décevant pour le PQ.

  • Gaston Boivin Répondre

    6 août 2007

    Monsieur Savard, il y a autant d'exactitude que d'inexactitude dans vos propos. Vous ne devez pas à coup-sûr catégoriser et qualifier les gens qui s'intéressent à la création d'un nouveau parti comme s'ils étaient tous du même modèle et les railler pour diminuer leur message et attente au lieu de répondre honnêtement et objectivement à l'objet de leur critique. Vous savez, monsieur Savard, ce ne sont pas tous d'anciens rinistes qui critiquent la facon de procéder du P.Q., pour certains, depuis quelques années, et, pour d'autres, depuis plusieurs années. En effet, au cours des ans, de nombreux rinistes sont décédés et le P.Q. n'a jamais attendu, ni leur présence au sein du parti, ni leur décès, pour recruter des membres dont certains sont aussi mécontents de son attitude actuelle. Même si le P.Q. a ses mérites et qu'il a fait lui et certains de ses chefs et ténors de grandes choses pour le Québec et la nation Québécoise, il n'est pas pour autant à l'abri d'erreurs et de la critique. Il serait malheureux que, par respect pour ce qu'il a déjà été, l'on en fasse un icône ou qu'on le considère comme une espèce de relique qui risque à la fois de le et de nous tous momifier. Que suggérez-vous, monsieur Savard? Que les gens s'abstiennent de critiquer le P.Q. et qu'ils applaudissent béatement à son attentisme sans cesse croissant alors qu'il demeure sourd depuis trop lonsgtemps à leur critiques. Ce mouvement pour un nouveau parti, à mon avis, est une tentative désespérée de la part de militants indépendantistes pour se faire entendre. Il est à espérer que celle-ci puisse mettre en écoute et en réforme le P.Q. Ces gens ne peuvent être tous dans l'erreur et l'excessivité. J'ai bien peur qu'à défaut de les écouter, nous nous dirigions vers une impasse, savoir vers la division fratricide et, dans un tel contexte, vers la fin, à plus ou moins brève échéance, de la lutte indépendantiste. Gaston Boivin,Baie-Comeau