GAZ DE CHISTE RADIOACTIF

C'est mon geste de protestation

Ce matin, je n'ai pas sorti mon bac de recyclage

Tribune libre

NE SORTEZ PLUS VOS BACS DE RECYCLAGE
Ce matin, je n'ai pas sorti mon bac de recyclage.
C'est mon geste de protestation, jusqu'à ce que le gouvernement
mette en place un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste.
J'encourage tous les Québecois et Québecoises qui veulent un moratoire à faire la même chose.
Les citoyens font une preuve grandissante de leur responsabilité envers l'environnement.
Alors que les élites corporatives, gouvernementales et médiatiques continuent à nous traiter en enfant de maternelle est inacceptable. Les médias testent en ce moment la rapport de force entre la capacité de la population à faire valoir ses besoins.
Effectivement, nous perdons toujours les batailles depuis 15 ans, ce qui a eu pour effet de rendre la population démobilisée, cynique et soumise.
Assez, assez assez… ce premier geste n’est qu’une première mesure de pression.
Le Ministre de l'Environnement Pierre Arcand, encore hier soir à SRC nous explique que le Québec n'a pas d'expertise en terme d'exploitation gazière, mais le ministre est fier que le mandat du BAPE ne fera qu'encadrer cette activité, sans la remettre en question, sans se poser la question à savoir si la nappe phréatique est en danger direct.
J'envoyais, hier encore, un courriel à Radio-Canada qui leur faisait par d'un élément qui n'avait pas encore été exposé quant au danger des gaz de schiste pour la nappe phréatique.
Les schistes de l'Utica contiennent des concentrations d’éléments radioactifs dangereusement élevées.

Voici le texte du courriel que j’ai envoyé au téléjournal:
"Je me demande où radio-canada, mais surtout rdi, peut décider de faire semblant d'être
impartial dans un débat comme les gaz de schistes.
Vous avez toute l'information nécessaire pour démontrer que l'industrie nous ment, et vous jouez le pseudo-jeu de l'objectivité.
André Caillé est un menteur.
Il pourrait, à travers Junex, faire près de 50 millions personnellement dans les prochains 10 à 15 ans, et vous lui donnez une tribune comme si il était encore le président d'hydro-Québec.
S'il représente un groupe de lobby, traitez-le comme cela, surtout s'il vous ment en pleine face.
Vous vous refusez à faire votre propre enquête sur les dangers à la nappe phréatique et ne nous servez que des références: ... un tel a dit, tel organisme a dit, etc...
Vous vous coincez dans le jeu des lobbyistes en ne prenant que les commentaires des lobbys de l'environnement et du gaz; lobbys qui puent autant l'un que l'autre.
Je vous ai envoyé la liste de tous les produits toxiques des fluides de fractations que le gouvernement de la Pennsylvanie a pu recevoir grâce aux lois de l'état qui n'étaient pas dépendantes des exceptions fédérales à l'industrie du gaz. (liste que je joins encore, DEP_Frac_Chemical_List_6_30_10)
Vous trouvez cela trop sensassionnaliste pour la présenter et confronter Caillé. Comme vous voulez... mais faites quand même votre travail!
Allez plus loin. Junex a conduit une étude sur les saumures des schistes de Bécancour en 2009, dans laquelle ils ont déterminé et identifié la présence d'élément radioactif --Radium en très grande concentration--. (document joint M11099).
Puisque leur étude portait sur les gaz rares présents dans ses saumures, ils n'ont pas développé plus loin sur la présence de ses matières.
Il est vrai que la science a déjà identifié la présence d'Uranium, de Strontium et de Radium dans les saumures sédimentielles. Junex le savait et c'est la raison pour laquelle la direction n'a pas été surprise.
Toutefois, hier à l'assemblée sur les gaz de schiste, un des représentants de l'industrie s'est vanté de soutirer des saumures du gisement de Bécancour.
Aucune mention du Radium qui s'y trouvait.
Leur site ne prend aucune précaution en ce qui concerne la présence de Radium dans leur saumure.
Ce qu'il faut comprendre du Radium (radium-226 (1600 ans de vie) et radium-228 (5.75 ans de vie)) c'est qu'il est solube dans l'eau.
Et puisque personne ne s'est attardé au québec à détrminer le danger présenté par ce Radium, il faut encore se tourner vers ls USA.
Le Bureau Environmntal (document joint ogsgeisapp1, lisez l'appendice 13) de l'état de NY a mesuré des niveaux de près d 15,000 PicoCurries par litre de saumures de Radium-226 dans leurs échantillons.
Échantillons prélevés dans le Marcellus Shale et dont la condition des saumures est identique à celle de Bécancour.
Ceci représente une concentration 3,000 fois plus élevées que la limite supérieure tolérée par les autorités américaines.
Un ingénieur (Document joint RadioactiveWasteManagemnt) estime dans une présentation, que le fluide de fractation qui entrera en contact avec cette saumure deviendra progressivement affligé d'un taux équivalent de concentration de radium-226.
Lisez vous-mêmes les documents ci-joint.
Le radium s'accumule dans le corps humain, il se loge dans les os et rend l'organisme humain affligé de cancer de la moëlle épinière et des os dans des délais très courts. 1 gramme de nitrate de radium, absent de l'effet de radiation, est suffisant pour tuer un être humain en 48 heures. Alors avec la radiation en plus...
Aucune mesure préventive n'est prise à cet égard au lieu de forage. Et personne ne peut prévoir ce qui arrivera si les fluides de fractations, déjà lourdement contaminés de produits toxiques et maintenant chargés de radium-226, remontent par le sol à la nappe phréatique.
Le EPA estime que 50 à 80% des fluides de fractations demeurent dans le sol.
Naturellement, on peut croire l'industrie qui nous dit qu'il est impossible ou presque que ces eaux refassent surface, mais j'aimerais bien savoir comment ils ont pu faire cette détermination. J'ai demandé au MNRF comment leur documentation peut faire l'affirmation que les eaux ne remontreront pas à la surface, je n'ai jamais eu de réponse. Je n'ai jusqu'à maintenant trouvé aucun document où le MNRF présente une étude sur le sujet.
Nous avons un système hydrologique fort complexe au Québec. La majorité des aquifères à proximité des lieux de forage de gaz sont de types fracturés.
Dans ce genre d'aquifères, il y a déjà des phénomènes de contaminations spontanés de méthanes et de saumures provenant de couches sédimentaires profondes.
Ces aquifères ont des degrés de perméabilité variables et présentent plusieurs irrégularités de plan. Or, les fluides de fractations viennent en contact avec de la saumure, demeurent en grande partie dans le sol et libèrent des quantités importantes de méthane qui ne remontreront pas vers le puits.
Les sols du Québec où se feront la majorité des forages ne sont pas lisses, ils sont toujours contraints par des pressions importantes, l'activité sismique est constante.
Comment croire l'industrie qui prétend qu'il n'y a aucun risque. Il est criminel pour tout ingénieur, dans un contexte où il ne peut faire que des hypothèses, de prétendre qu'il n'y a aucun risque à la nappe phréatique.
M. Caillé prétend qu'il gère les risques. Il ne peut gérer le fluide de fractation qui demeure dans le sol, ni le méthane libéré qui n'est pas remonté au puits.
Qu'attendez-vous pour faire votre travail de journaliste et d'enquêteur et d'arrêter de ne faire que du commentaire "sportif".
Ceci n'est pas une joute sportive.
Ceci n'est pas une bataille sur les gaz à effet de serre, dont les comptabilités basées sur l'opportunisme de vidanges éduquées, des deux cotés du débat, ont perdu toutes crédibilité auprès du public.
Il s'agit de la santé de gens "ordinaire", de la santé de nos générations futures.
Personne jusqu'à maintenant n'a produit un dossier sur le sujet, le sujet du risque direct à la nappe phréatique.
Pour terminer, Caillé explique qu'ils feront des forages à 5000 pieds ou plus. Dans certains cas oui, mais pour Junex et à Bécancour, la région actuelle, le schiste d'utica est à entre 2000 et 3000 pieds de profondeur. Vous vous dites c'est très profond. Imaginez que les forages à 6 branches (puits) décrit par Caillé s'étende à 1 km de leur centre. Cela veut dire que un forage couvre une superficie de 3 km carrés. Les fractures latérales originant de ces puits peuvent dans certains cas allez jusqu'à 2000 à 2500 pieds du puits horizontal. En projection verticale, les fractures peuvent atteindre de 500 à 900 pieds. Regardez le Mont-Royal maintenant, il est à peu près 900 pieds au-dessus du niveau de la mer. Faites à partir du Belvédère, un cercle imaginaire d'un rayon de 1 km. Visualisez-vous maintenant l'importance du genre de labourage de sol dont il est question. C'est là que les 2 à 3 milles pieds de profondeur semblent relativement moins importants.
Denys Picard
PS: Je ne vous mets pas toutes mes références car j'ai lu, depuis 1 mois, près de 250 recherches et documents sur le sujet, mais je vous joins les documents directement liés à mon commentaire."

J'ai joint les documents au courriel, je ne peux faire de même avec cette article, je vous les inscrits donc en référence.

***
GÉOCHIMIE DES GAZ RARES DES SAUMURES ET GAZ NATUREL DU RÉSERVOIR DE BÉCANCOUR, QUÉBEC, CANADA ; PAR CATHERINE BÉLAND OTIS - OCTOBRE 2009-
Radio Active Waste Management,To: Gary Abraham, From: M Resnikoff, cc: Jackie Travers, Ekaterina Alexandrova, Date: April 7, 2010, Re: Radioactivity in Marcellus Shale
(Ceci est un Memo)
Supplemental Generic Environmental Impact Statement on the Oil and Gas Regulatory Program...
NYSDOCH Bureau of Environmental Radioaction Protection Comments, July 21st 2009
Chemicals Used in the Hydraulic Fluid Fracturing Process in Pennsylvania
Prepared by the Department of Environmental Protection
Bureau of Oil and Gas Management
Compiled from Material Safety Data Sheets (MSDS) obtained from Industry
Et par le : Department of Environmental Protection (l’appendice 13 contient toutes les concentrations de radium-226)
Supplemental Generic Environmental Impact
Statement on the Oil, Gas and Solution Mining Regulatory Program


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3 commentaires

  • Isabelle Poulin Répondre

    16 septembre 2010

    Ne sortez plus vos bacs de recyclage ! Je pense que c'est une excellente idée ! Au point ou nous en sommes, ou l'on nous considère au même niveau que ce qu'on met dans les bacs, j'espère que le message va être clair !

  • Archives de Vigile Répondre

    16 septembre 2010

    Je suis certes pour le recyclage, mais j'ai toujours pensé que la façon la plus sage de ne pas nuire à l'environnement consistait à réduire à la source les matières recyclables.
    Ceci dit, l'auteur de cette tribune me rejoint.
    Au regard d'une destruction de la planète qui semble s'accélérer, je m'interroge sur le poids de nos petits gestes de recyclage domestique qui m'apparaissent bien dérisoires. Je me demande si cela ne revient pas à faire de nous, citoyens bien intentionnés, des bonnes bouilles dont on se paie la tête, les convives d'un méga dîner de cons.
    On peut certes donner du sens à refuser de mettre à la poubelle un simple tube de papier de toilette, mais il faudrait bien un jour commencer à mettre les choses en perspective. Il faudrait réaliser que nos égards pour la planète ne sont pas uniment partagés, que dans «le monde d'à coté», celui des «grands» et des «vrais meneurs de jeu», au-delà des discours convenus prononcés la main sur le coeur, on se permet tout ou à peu près. Avec des conséquences qui se mesurent à l'échelle des continents. Le forage de grande profondeur dans les océans, l'exploitation du gaz de schiste, les projets de méga ports méthaniers et, au-delà, (trop souvent passée sous silence) l'industrie du «pétage» obligé de bombes et autres munitions à pollution persistante(uranium appauvri, et autres gâteries) mis en circulation ici et là dans l'environnement mondial. Tout cela me semble insulter une conscience citoyenne apparemment trop pure et trop désintéressée, en fait probablement un peu trop tournée sur elle-même pour ne pas voir que l'environnement est le règne des deux poids deux mesures. Une grève générale du bac bleu, par le monde d'en bas, ne serait peut-être pas sans effet pour envoyer le signal qu'on en a marre d'être pris pour des cons par «le monde d'en haut». J'aimerais bien trouver quelques chiffres qui font la part de la charge polluante entre, nous, les recycleurs bénévoles de tubes de papier de toilette et, eux, les méga-pollueurs à but lucratif.
    Et il faudrait se sentir mal de laisser tomber un papier-mouchoir dans un boisé alors qu'à coté on laisse tomber des bombes sans état d'âme... et sur du monde !
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    16 septembre 2010

    Junex à Bécancour
    La saumure c'est le produit Solnat commercialisé depuis quelques années pour déglacer les routes et abattre la poussière des chemin de terre en été.
    Le radium est connu et présent depuis lontemps au Québec.Il entre chez-vous par le sous-sol.Plusieurs propriétaires d'habitations sont pris avec ce problème.D'autres l'ignorent.Il y a peu d'entreprises qui peuvent l'évaluer.Vous pouver avoir un petit appareil en permanence dans votre sous-sol pour lire les données quotidiennes.
    référence pour Junex;
    http://www.junex.ca/fr/projects/becancour.php