Je voudrais partager avec vous une petite réflexion que j'ai eu à la lecture d'un article de Daniel Renaud du Journal de Montreal ce matin concernant la perquisition chez les Khadir et s'intitulant: Charest mort au pied de Khadir. Puisque ma reflexion est toute englobante de nos grands médias et que le JdM ne publie que rarement mes commentaires, j'ai cru bon vous la faire parvenir; voici:
Moi, ce que je trouve incroyable dans cet article, et dans les médias en général, et à l'Assemblée Nationale c'est que personne ne s'est outrée que les forces de police effectuent une perquisition dans la demeure privée d'un membre de L'Assemblée Nationale et de l'opposition. De prendre le prétexte d'arrêter sa fille pour effectuer une perquisition afin d'intimider politiquement un membre élu de L'Assemblée Nationale est digne de République à Banane. D'ailleurs plusieurs démocraties occidentales ont des lois spéciales qui soit interdisent ce genre d'actions ou l'encadrent rigoureusement.
Il est clair que tout au long de cette épopée, la fille de M. Kadhir a été la cible particulière des policiers, et que l’on s’en sert maintenant pour effectuer un chantage politique envers un élu de l’Assemblée Nationale. Il est aussi clair, de l’aveu des policiers eux-mêmes, que l’on a dérogé le mandat de perquisition qui ne visait que la fille et qu’on a cherché dans les affaires personnelles et politiques du député pour l’intimider et le discréditer.
Quand on sait le respect que M. Kadhir porte aux institutions du Québec, qu’il n’a jamais dérogé à ses obligations, qu’il est parmi les députés les plus intègres de cet Assemblée, les plus dévoués peu importe que l’on apprécie ces positions ou non, c’est une honte, c’est digne d’un Régime de République à Banane. Et de voir qu’aucun des grands quotidiens, qu’aucun de nos grands médias ne s’offusquent d’un tel geste du régime Charest est vomissant, honte aux journalistes du Québec, honte à tous les membres de l’Assemblée qui ont permis un tel viol de l’esprit démocratique de notre société, en silence ou en riant.
Denys Picard