Bloc québécois: les élections de 2015 pour relever le mouvement souverainiste

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{{Question de ne pas mettre tous nos oeufs dans le même panier...}}

(Québec) Les souverainistes sonnés par la déconfiture péquiste doivent voir dans les élections fédérales de 2015 l'occasion de relever la tête et de poursuivre le combat, soutient l'aspirant-chef bloquiste André Bellavance.
Seul candidat en lice à la chefferie du Bloc québécois, le député de Richmond-Arthabaska convient que la défaite cinglante infligée au Parti québécois (PQ) est décevante. Une deuxième gifle pour le mouvement souverainiste après la «vague orange» de 2011 qui n'a laissé que quatre députés du bloc à Ottawa.
«Je ne ferai pas accroire que ça ne me dérange pas que ce soit un gouvernement libéral majoritaire», a reconnu M. Bellavance au Soleil, cette semaine. «Ça nous aurait donné un élan, une bonne tape dans le dos à nous, les militants et les députés» si le PQ avait gagné.
«Nous, les souverainistes, on a cette possibilité à la prochaine élection d'envoyer un message qui est très important.»
Un pour tous, tous pour un
Pour le moment, M. Bellavance est seul à convoiter la tête du Bloc. Il a l'appui des trois autres députés du caucus, d'ex-élus bloquistes et de présidents d'association de circonscription. Mais son couronnement pourrait être compromis par un autre ex-député, Daniel Turp, qui a dit être «en réflexion». Sans adversaire, M. Bellevance pourrait prendre les rênes du parti à la date limite pour les mises en candidature, le 7 mai. Autrement, un vote pour un nouveau chef irait au 14 juin.
«Même si je vois d'un bon oeil une possible course, je me dis aussi que, puisqu'on est dans une année préélectorale, j'aimerais avoir les coudées franches pour avoir le plus de temps possible pour préparer le parti», indique M. Bellavance.
Le député bloquiste est conscient qu'il devra se faire connaître davantage auprès de la population s'il décroche le poste convoité. «Je suis très réaliste, affirme-t-il. Je ne mets pas de lunettes roses. Je sais très bien qu'il y a une notoriété à aller chercher.»
Référendum
Même si l'approche adoptée par Pauline Marois sur le référendum «quand les Québécois seront prêts» a été critiquée, M. Bellavance juge qu'il s'agit toujours de la meilleure façon de faire. Selon lui, le camp souverainiste ne peut pas verser dans la stratégie ouverte. «Il peut se passer un événement qui fait en sorte qu'à un moment donné, pendant un court laps de temps, l'appui à la souveraineté peut monter en flèche», illustre M. Bellavance, en donnant l'exemple de l'épisode du lac Meech.
Les souverainistes ne doivent pas «s'attacher les mains» sur la tenue ou non d'un référendum, selon lui. «Je ne suis pas un caribou, dit-il. Mais je ne veux pas non plus que l'on s'enferme dans une stratégie qui dit: "On ne le fait pas." Parce qu'à ce moment, c'est quoi, la différence entre le PQ et un autre parti?»
L'aspirant-chef ne regrette pas que le Bloc ait aligné sa position sur celle du PQ dans le dossier de la charte de la laïcité. Mais tous les éléments de la proposition péquiste ne plaisaient pas. «Je ne voyais pas d'un bon oeil de lancer un message qu'on congédiait les gens», affirme M. Bellavance. Tous les partis souverainistes devront «se parler» pour éviter que la division du vote actuelle chez les indépendantistes se perpétue, croit l'aspirant-chef. «Il y a certainement une discussion à amorcer parce que le système parlementaire ne sera pas changé demain», remarque le bloquiste.
Reste un travail de pédagogie «permanent»à accomplir pour expliquer les raisons et les avantages de la souveraineté aux Québécois. «On ne peut pas en parler seulement quand ça fait notre affaire parce que ça sent meilleur, et quand les gens ne veulent pas trop en parler, on fait attention parce que peut-être on veut garder nos sièges, dit-il. C'est notre devoir d'en parler.»


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