Bernier ne savait pas

Ce texte reprend les principaux passages d'un discours qu'il a prononcé, hier soir, à Saint-Georges de Beauce.

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"L'affaire Maxime Bernier"

Maxime Bernier (Photo PC)

Ce texte reprend les principaux passages d'un discours qu'il a prononcé, hier soir, à Saint-Georges de Beauce.
Lorsque j'ai fait le saut en politique, j'ai dit que j'irais à Ottawa pour défendre les valeurs beauceronnes qui sont la liberté et la responsabilité individuelles, l'intégrité et l'esprit d'entreprise.

Ces principes ont une résonnance particulière dans notre région. Ce sont également des valeurs universelles. Des valeurs qui sont au coeur de notre civilisation et que partagent des millions de Québécois et de Canadiens. Des valeurs qui ont fait de ce pays un endroit pacifique et prospère, où il fait bon vivre.
Ce sont ces valeurs qui m'ont guidé dans mes fonctions à Ottawa et éclairé dans l'épreuve que je traverse actuellement. Aujourd'hui, plus que jamais, je suis convaincu que mon engagement comme député de Beauce garde tout son sens.
Ma responsabilité personnelle dans cette affaire, je l'assume entièrement et pleinement. J'ai appris de façon assez brutale qu'en politique, la ligne de partage entre la vie privée et la vie publique est très mince. Je peux répondre aujourd'hui à certaines questions, mais je refuse toujours d'étaler sur la place publique les détails de ma vie privée.
Ni Mme Couillard ni personne d'autre à quelque niveau que ce soit ne m'a informé de ses liens passés avec des personnes impliquées dans le crime organisé. Je savais de son passé ce qu'elle avait bien voulu me dire. J'ai été mis au courant de rumeurs le 20 avril dernier, soit deux semaines et demie avant que ces informations ne soient rendues publiques.
Comme je l'ai écrit dans ma lettre de démission, j'ai appris le 25 mai en soirée que j'avais oublié des documents classifiés du gouvernement à la résidence de Mme Couillard. Il s'agissait là d'un manquement au principe de confidentialité qui s'applique aux membres du Conseil des ministres. J'en ai accepté les conséquences qui s'imposaient dans notre système parlementaire en démissionnant de mon poste de ministre.
Ces documents étaient des notes d'information préparatoires confidentielles en vue du sommet de l'OTAN, tenu les 2 et 3 avril derniers à Bucarest. Le seul moment où je me trouvais au domicile de Mme Couillard en possession de ces documents, c'est à mon retour de Bucarest, le 4 avril dernier.
Pages non numérotées
Le niveau d'importance de ces notes d'information ne justifiait pas qu'elles soient numérotées pour qu'on puisse les suivre à la trace, et ainsi déceler leur disparition. Cela explique qu'aucun signal d'alarme n'ait été déclenché au sein de mon ministère. Quant à moi, je n'ai pas remarqué qu'elles étaient manquantes et je n'ai aucun souvenir de les avoir égarées.
Avant de démissionner, j'ai demandé au ministère des Affaires étrangères de procéder à un examen exhaustif de la situation. Lundi dernier, j'ai rencontré les responsables de cet examen et j'ai répondu à toutes leurs questions. Leurs conclusions seront rendues publiques.
Dans toute cette histoire, je suis resté un homme intègre. Être intègre et prendre ses responsabilités, c'est au coeur de l'identité beauceronne.
J'ai fait le choix d'entrer en politique en 2006. Aujourd'hui, je referais le même choix. Je suis très fier de ce que j'ai accompli dans le cadre de mes fonctions. (...)
Dans la culture entrepreneuriale qui est la nôtre, lorsqu'on subit un dur coup, on se retrousse les manches et on reprend le travail. Aujourd'hui, je fais le choix de poursuivre ma mission: représenter avec passion les Beaucerons au Parlement comme député conservateur.
J'ai commis une erreur et je la regrette. Je ne peux pas vous promettre de devenir parfait. Mais je pense bien avoir suffisamment appris de cette épreuve pour devenir une personne meilleure à tout le moins, quelqu'un de plus sage et de plus prudent. (...)
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