Il arrive souvent que nous réagissons à une situation donnée que par émotion et non pas par rationalité. J’ai fortement l’impression que nous en sommes là devant les déclarations de Gérard Bouchard et Gérald Larose concernant les classes de sixième année scolaire en immersion anglaise pour la moitié de l’année scolaire.
Apprendre une autre langue, cela signifie-t-il que je me laisse assimiler? Je ne crois pas.
Apprendre une autre langue à l’école se situe au même niveau que d’apprendre la mathématique, l’histoire, la géographie etc. Plus ma valise pédagogique sera remplie de connaissances, plus mon degré vers la réussite sera élevé dans la vie. L’assimilation vient beaucoup plus de la diffusion dans nos medias et de l’offre des câblodistributeurs.
Ce qu’il faut voir dans l’approche pédagogique de l’enseignement par immersion c’est l’outil de l’efficacité. En ce sens l’immersion est un outil efficace qui a fait ses preuves. C’est pourquoi que je reçois très bien cette avenue de développement mais je me permets un bémol.
Pour faire en sorte d’éviter l’assimilation plus tard, il faut s’assurer au départ que la connaissance de notre langue maternelle soit acquise et en ce sens je favorise que les six premières années scolaires devraient viser l’excellence en français. Assurons à nos élèves que nous avons une base solide en français avant tout autre apprentissage linguistique. La proposition émise par Gérald Larose du Conseil de la Souveraineté, il y a quelques temps, va en ce sens et j’en suis.
Changeons toutes les périodes d’enseignement de l’anglais au primaire pour des périodes d’enseignement du français et faisons de la première année d’étude au secondaire, un enseignement par immersion pour la moitié de l’année scolaire. Pourquoi ne pas s’inspirer des programmes Sports Études? Il y a surement une réponse à nos chicanes sur la langue.
Je préconise la même approche pour les écoles anglaises à savoir qu’eux aussi devraient avoir des classes d’immersions françaises. Ce qui est bon pour l’un devrait être bon pour l’autre, n’est-ce pas?
En résumé, donnons-nous une bonne base en français d’abord et travaillons efficacement pour l’apprentissage des autres langues. La discussion est ouverte. Et vous qu’en pensez-vous? Quelle serait votre approche pour satisfaire nos aspirations?
Évitons les dérapages.
Roger Kemp, Trois-Rivières, 03 mars 2011.
Attention au dérapage
L'enseignement de l'anglais en 6ème année
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
6 mars 2011Le Québec au complet est déjà immergé dans l'anglais par l'internet,l'affichage et les média notamment.
Faut-il ramper davantage devant JJC et ses mercenaires colonisés?
Archives de Vigile Répondre
6 mars 2011Une simple et petite question.
Au nom de la charte des droits et libertés, une parent pourrait-il exclure son enfant de sixième année à l'enseignement de l'anglais?
Je suis trilingue et mes enfants sont bilingues. Nous n'avons pas développés ces compétences à l'école primaire ou secondaire. Nous avons appris l'anglais ensemble, à la maison en écoutant une heure de télévision anglaise par jour et par des voyages dans des milieux anglophones.
Au cours de leurs carrières mes enfants ont eu des postes de responsabilités dans des environnements anglais non pas parce qu'ils étaient bilingues mais COMPÉTENTS.
Le lien bilinguisme - revenu est un faux lien. Le vrai est compétence - revenu. De plus, il ne faut pas oublier que si le Québec semble bien se sortir de la crise économique c'est en grande partie grâce à notre bassin de petites et moyennes entreprises. Ces entreprises ne contiennent pas beaucoup de cadres supérieurs à salaires élevés ce qui influence beaucoup les statistiques.
Noel Lévesque
Yves Rancourt Répondre
5 mars 2011Bonjour monsieur Kemp,
J'ai eu beau vous lire deux fois et bien respirer, je ne peux m'empêcher de réagir à vos propos. Dites-moi, monsieur Kemp, ça nous prend quoi, nous les Québécois, pour nour indigner et dire que ça suffit? Voilà un gouvernement qui vient de nous passer les écoles passerelles dans la gorge, qui ne veut pas mettre un sou de plus pour enseigner l'anglais aux immigrants, qui est prêt à accueillir 50,000
immigrants de plus par année pour nous assimiler et je pourrais vous nommer ainsi des dizaines d'autres mesures visant à nous bilinguiser et à nous assimiler, et nous les Québécois devrions respirer par le nez et accepter tout ça sans mot dire? Bien sûr, si on regarde chacune de ces mesures à la pièce, on peut trouver des raisons de s'en accommoder mais pourrions-nous à un moment donné regarder le portrait d'ensemble et voir qu'on est en train de se faire avoir par ce gouvernement au service de l'oligarchie fédéraliste canadienne?
Mes propos, monsieur Kemp, ne se veulent pas dirigés contre vous. J'ai beaucoup de respect pour les gens qui, comme vous, participent au débat public mais, en ce qui me concerne, la coupe est pleine et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de m'exprimer et surtout de crier mon indignation. Bonne chance à vous.
Archives de Vigile Répondre
5 mars 2011Nous devrions être allergiques au mot immersion. On y fait appel lorsqu’on a besoin de s'intégrer à une autre culture. Ou lorsqu'il n'y a aucune crainte de se faire intégrer à une autre culture. Ici on ne devrait pas avoir besoin de s'intégrer à la culture anglaise. L'anglais devrait être appris que pour la culture personnelle et si l'immersion est envisagée, elle se fait au niveau personnel et non pas avec l'argent public. Les milieux de travail entre autres devraient franciser à 100 %.