Une chaîne de Ponzi est un circuit financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements effectués par les clients, au moyen essentiellement des fonds procurés par les nouveaux entrants, le système étant découvert et s'écroulant quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients. Elle tient son nom de Charles Ponzi qui est devenu célèbre après avoir mis en place une opération basée sur ce principe à Boston dans les années 1920(source Wikipédia).
C’est sur cette chaîne de Ponzi que Bernard Madoff a constitué son empire. Mal lui en prit car aujourd’hui, il purge une imposante sentence de 150 ans dans une prison américaine pour avoir fraudé des milliers d’investisseurs de plus de 60 milliards. On connait tous cette histoire et de plus on a nos exemples « made in Québec » en Vincent Lacroix, Earl Jones etc.
Dans tous les cas les victimes attirées par des profits ronflants ont risqué et ont perdu des sommes importantes. Doit-on s’apitoyer sur leurs sorts ? Je ne crois pas. Pas plus d’ailleurs que je compatisse des pertes des joueurs au casino. Là aussi on a osé, on a risqué. Je n’ai donc pas à être compatissant sauf pour un joueur pathologique.
Dans le cas des fraudes par la chaîne de Ponzi, je m’interroge énormément sur les différents acteurs reliés dans ces transactions. Au départ, il y a un client qui devient naïf face aux possibilités de gros rendements rapidement. Il y a les fautifs qui sont tous d’excellents vendeurs, qui d’abord s’attirent le respect des autres par leurs réussites financières personnelles. Leurs réseaux de contact sont impressionnants. Rapidement, ils deviennent des vedettes avec qui on veut se coller. Fort de leurs pouvoirs à influencer les autres, ils réussissent même à obtenir la collaboration des dirigeants des institutions financières. Pour arriver à leurs fins, ils se doivent obligatoirement d’obtenir cette collaboration des décideurs de ces institutions car sans eux, la fraude ne passerait pas la rampe compte tenu des contrôles qu’imposent les institutions financières à ses commettants. De sa prison, Bernard Madoff a accordé une entrevue à un media New-Yorkais relatant lesdites collaborations avec certaines banques américaines. À ces yeux, elles sont aussi coupables que lui mais lui seul est en prison.
Que fera la justice américaine ou canadienne ou européenne face au laxisme des institutions financières témoins des tractations pour le moins douteuses par ses mafiosi des temps modernes ? Qui protège qui ?
Roger Kemp, Trois-Rivières 1er mars 2011.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Olivier Kaestlé Répondre
1 mars 2011C'est à croire qu'il faut toujours un bouc émissaire pour que le réseau, ou pire, l'idéologie plus vaste à l'origine d'une fraude puisse favoriser ailleurs l'éclosion d'un manège aussi tordu sous une autre forme, à nouveau indécelable à prime abord. Profits et pertes, business as usual...