Anticosti: «Il n'y a pas que les chiffres dans la vie» -Philippe Couillard

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Plus Couillard parle d'Anticosti, plus il est évident qu'il y a anguille sous roche. Il sait quelque chose que nous ne savons pas





Un milieu naturel comme l'île d'Anticosti, ça n'a pas de prix, selon Philippe Couillard.


Le désaveu du premier ministre à l'égard du projet d'exploration des hydrocarbures sur Anticosti a déjà coûté 18 millions $ aux contribuables québécois, a révélé notre Bureau parlementaire.


Pour M. Couillard, cet argent n'est pas perdu. «Il n'y a pas que les chiffres dans la vie, un milieu naturel comme Anticosti, c'est une richesse pour le Québec que je veux également qu'on transmette à nos enfants et nos petits enfants. Pour moi, c'est aussi important», a-t-il réagi jeudi à l'Assemblée nationale, à l'entrée du caucus présessionnel du gouvernement.


Le premier ministre soutient que le précédent gouvernement a fait une «erreur» en signant un partenariat avec des entreprises pétrolières pour explorer le sous-sol de l'Île.


«On aurait jamais du lancer l'investissement public, faire de l'exploration avec fracturation sans une évaluation environnementale complète», insiste-t-il. Philippe Couillard portera d'ailleurs une attention particulière à l'étude environnementale stratégique sur Anticosti, dont le rapport est attendu dans les prochaines semaines. «On doit un peu réparer tout ça».


Québec a dépensé plus de 13 millions $ jusqu'à maintenant dans les travaux préparatoires visant à confirmer le potentiel pétrolier et gazier sur Anticosti, selon nos informations. Plus encore, les déclarations du premier ministre, qui a pratiquement enterré le projet lors de son passage à la conférence internationale de Paris sur les changements climatiques, ont contribué à plomber les investissements du gouvernement dans la filière énergétique.


En deux mois, le gouvernement (Ressources Québec) a subi des pertes boursières de près de quatre millions $ dans les titres de Junex et Pétrolia. Sans parler des pertes enregistrées par la Caisse de dépôt et placement dans les deux mêmes entreprises, qui atteignent au moins 700 000$.


Plusieurs s'inquiètent de l'impact de la position du premier ministre sur les investisseurs. Philippe Couillard rétorque que le Québec est ouvert à l'investissement, mais pas au prix de notre environnement. «Il faut le répéter, on a un devoir de précaution envers nous mêmes et envers les prochaines générations». Il ajoute que le gouvernement soutient néanmoins l'entreprise québécoise Pétrolia dans d'autres projets, notamment l'exploitation pétrolière sur la péninsule gaspésienne.




 




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