Institut sur la souveraineté: après François Legault, PKP songe à poursuivre le ministre Fournier

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L'action politique ne constitue pas une justification ou une excuse pour lancer des accusations diffamatoires à tort et à travers





SAGUENAY - Après avoir mis en demeure François Legault, le chef péquiste Pierre Karl Péladeau songe à poursuivre le ministre Jean-Marc Fournier, qui a critiqué à son tour le financement de son futur Institut de recherche sur la souveraineté.


«Je n'ai pas de leçon à recevoir de M. Fournier et je réfléchis à ce que je vais faire en fonction de ses déclarations. Je réfléchis à ce qu'il a affirmé hier», a-t-il lancé mercredi, à l'entrée du caucus de préparation de la rentrée parlementaire qui se tient à Saguenay.


Le ministre des Institutions démocratiques et leader parlementaire du gouvernement a affirmé mardi que le chef du Parti québécois violerait les lois électorales en finançant personnellement le futur organisme de recherche sur la souveraineté.


Une accusation semblable à celle prononcée par le député caquiste Benoit Charette il y a quelques jours et qui a valu à la CAQ une mise en demeure de Pierre Karl Péladeau.


Avez-vous l'intention d'envoyer une mise en demeure à Jean-Marc Fournier? «Je réfléchis sur les propos qu'il a mentionnés ce matin, ou hier», a-t-il répondu aux journalistes.


Selon le ministre Fournier, le leader souverainiste verse dans «l'intimidation juridique».


La députée péquiste Agnès Maltais a tenu à rappeler aux libéraux qu'elle a elle-même été ciblée par une mise en demeure de l'ancien premier ministre Jean Charest. «Ce sont eux qui ont commencé cette stratégie-là», plaide-t-elle.


Pas un million $


M. Péladeau n'a pas l'intention de soumettre l'Institut de recherche à la Loi sur le financement des partis politique.


Il espère que le gouvernement fédéral lui accordera le statut d'organisme de charité ce qui, contrairement à un organisme sans but lucratif, permet de délivrer des reçus officiels de dons aux fins de l'impôt sur le revenu. «De nombreux autres organismes de cette nature existent et ils ont également le droit de ce statut, comme L'Idée fédérale», actuellement présidé par Patrice Ryan, président de la Commission politique du Parti libéral du Québec, insiste-t-il.


Le chef du PQ a nié avoir l'intention de faire un don d'un million de dollars au futur organisme, une rumeur persistante dans les rangs péquistes. Le montant sera-t-il moins élevé? Plus élevé? Il n'a pas donné de précision.


«J'ai dit que l'Institut allait être financé de façon publique. J'ai l'intention de faire une contribution et au moment opportun, vous saurez ce qu'il en est», s'est-il limité à dire.


Une contribution financière du chef péquiste saluée par le député Jean-François Lisée. «Il y a des "think tank" partout au Canada, qui sont de droite, de gauche, fédéralistes ou souverainistes, qui sont financés par des personnes qui ont plus d'argent que la moyenne, on trouve toujours ça normal. Qu'un Institut de la souveraineté existe, qu'il soit financé par Pierre Karl Péladeau et d'autres, je dis : Enfin!»


Pas une priorité, selon Couillard


De Davos, où il participe au sommet économique mondial, Philippe Couillard s'est ouvertement interrogé sur le sens des priorités de son vis-à-vis péquiste.


«On a déjà vu ça dans le passé la question d'utiliser les tribunaux comme ça. Ce qui m'intéresse plus c'est le choix du sujet. Est-ce que c'est vraiment ça la priorité? Qu'est-ce que ça va changer à la vie quotidienne des Québécois de parler de séparation? Je ne pense pas que la population est là en 2016», a indiqué le premier ministre.


Avec la collaboration de Marc-André Gagnon




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