Alliances entre souverainistes: le refus du PQ irrite

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Le monopole auto-proclamé du PQ sur l'Indépendance est contesté

(Québec) Le Parti québécois (PQ) ne détient pas le «monopole» du projet souverainiste, tonne Jean-Martin Aussant, le chef d'Option nationale. Il n'est pas «le seul détenteur de l'idée de la souveraineté», renchérit la porte-parole parlementaire de Québec solidaire, Françoise David.
Option nationale et Québec solidaire ont blâmé, jeudi, le président du Parti québécois, Raymond Archambault, qui veut tenir fermée la porte à toute alliance avec les autres partis souverainistes.
«Je vois difficilement la réalisation d'alliances stratégiques du genre : "Je ne présente pas de candidat dans ma circonscription, je te laisse la place", a déclaré au Soleil le président du Conseil exécutif national du PQ, mercredi. Il faut faire confiance en l'intelligence des Québécois. Nous avons un programme à présenter. Et je pense que cela vaut la peine qu'il soit présenté dans chacune des circonscriptions.»
Pour la solidaire Françoise David, cette «réponse dénote une arrogance qui n'a pas sa place dans un gouvernement souverainiste minoritaire».
«Le Parti québécois devrait faire preuve de plus d'humilité; convenir qu'il y a maintenant des souverainistes au Parti québécois, à Québec solidaire et à Option nationale, qui réclament au moins des tentatives de discussion et de dialogue.»
Mme David a commenté la sortie de Raymond Archambault lors d'un point de presse convoqué pour appeler le gouvernement Marois à lancer des états généraux sur la «justice fiscale»- sur la fiscalité des individus et des entreprises. Ces dernières et les citoyens les «plus fortunés» contribuent de moins en moins à l'assiette fiscale collective, a-t-elle insisté.
«Désinformation»
Jean-Martin Aussant, d'Option nationale, affirme que le Parti québécois, par la voix de son président, «ferme d'emblée la porte à toute discussion pour ne pas perdre le monopole sur la souveraineté».
Or, «la réalité du système électoral dans lequel on vit - ce système détestable uninominal à un tour - fait en sorte qu'il faut se parler», dit le chef d'Option nationale.
Au passage, il critique la «désinformation» qu'il lit dans les propos de Raymond Archambault au sujet d'Option nationale. «Il n'est absolument pas question d'élection référendaire», pas plus que de «déclaration unilatérale de souveraineté», ajoute-t-il. «Il est très clair dans notre plate-forme que c'est la population du Québec qui va décider du statut du Québec.»


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