Allemagne: un désastre programmé d'avance

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Quand les politiciens pratiquent le déni





L’enquête fera, on le souhaite, la lumière sur les événements violents à Cologne, en Allemagne, le 31 décembre dernier. Pour l’instant, même si plusieurs ont déjà tiré des conclusions, on ne connaît pas encore le fond du fond de l’histoire.


Mais, comme on dit, «ça r’garde ben mal.»


Un rappel : plus d’un millier de jeunes hommes, la plupart Arabes ou Nord-Africains, auraient agressé sexuellement et violenté des jeunes femmes qui célébraient le Nouvel An à Cologne.


Cette histoire s’affiche comme une catastrophe à tous points de vue. Pour les authentiques réfugiés. Pour Angela Merkel et pour les Allemands qui devront garder à l’œil une extrême droite libérée  de la honte par les événements du 31 décembre.


Migrants, pas réfugiés


Il semble que nombre d’attaquants étaient d’origine marocaine. Il n’y a pas de guerre civile au Maroc ou de crise humanitaire grave. Le Maroc n’est pas une démocratie mais ce n’est pas l’Afghanistan non plus. Ces hommes ne sont pas des réfugiés qui craignent pour leurs vies mais des migrants économiques. Ou des demandeurs d’asile en attente de statut. De jeunes hommes, peu instruits, mal outillés pour la modernité, tiraillés entre leur perception d’être des victimes de l’Occident et une attirance démesurée pour ses capitales scintillantes. Et ses femmes «libérées».


Des jeunes qui n’ont rien à perdre.


Une fois arrivés en Europe, ils errent au gré des trains et des rencontres. Ils n’ont rien à offrir à la société, outre l’arrogance de la jeunesse. Belles prises pour les islamistes en recrutement, ils ne s’intègrent pas mais se regroupent pour partager leur amour/haine pour un monde fantasmé qui les rejette. Un désastre programmé.


Pourquoi ces jeunes hommes sont-ils tolérés en Europe, même après avoir commis des méfaits ? Pour être expulsé d’Allemagne, il faut avoir été condamné à trois ans en prison ou plus. Pas étonnant que Frau Merkel veuille changer la loi.


Les agresseurs étaient intoxiqués. Théoriquement, les musulmans pratiquants ne boivent pas d’alcool (même si l’Arabie saoudite est le plus important marché pour le scotch Johnny Walker). Le problème est culturel. Ces hommes sans instruction ont grandi dans des sociétés pauvres qui ne respectent ni les femmes, ni les non-musulmans. En partie à cause d’une religion suprémaciste mais aussi et surtout par machisme exacerbé. Nés hommes et musulmans, ils n’ont que cela à offrir.


Qui sont les kouffar ?


Au-delà du droit inaliénable des femmes dans nos sociétés à se promener où elles le veulent, habillées comme elles le souhaitent, quand elles le veulent, s’impose une prise de conscience du gouffre qui existe entre le musulman et le non-musulman dans la pensée islamique conservatrice. Chrétiens, juifs, hindous, le pape, nous sommes tous des kouffar. Des êtres inférieurs dont la vie vaut bien peu. À moins de se convertir à l’islam.


Tapez «kouffar» dans Google. Vous n’aurez même pas besoin de sauter à la deuxième page pour découvrir qui sont ces kouffar – nous - et comment nous sommes perçus. S’il arrive à l’Occident de pécher par arrogance face au reste du monde, c’est peu comparé à ce que les porte-voix d’un islam suprémaciste pensent de leur identité par rapport à la nôtre.


Kouffar et femmes ? C’est la totale sur l’échelle du dégoût. Une européenne, habillée pour faire la fête, dehors au cœur de la nuit, face à des hordes de jeunes hommes sexuellement réprimés, en colère contre l’Occident qu’ils tiennent responsables de tous leurs malheurs, pétris de dogmes haineux, ignorants comme des carpes et intoxiqués comme des marins en goguette, cette européenne, blonde de surcroît, devient la parfaite victime.


Pas de solutions simples à des problèmes complexes


Il n’y a pas de solution permanente à court terme à ces nouveaux problèmes du XXIe siècle. Et de chercher les responsables – les États-Unis, Israël ou le grand Capital – n’est d’aucune utilité dans la quête d’une solution.


L’Occident n’a pas à se faire hara kiri à cause de George W. Bush.


L'Occident ne doit pas abandonner ses principes humanistes pour punir l'Autre.


Le monde dit «civilisé» ne peut abandonner des millions de réfugiés à leur sort mais on ne peut pas sauver tout le monde non plus. La priorité doit être donnée aux plus vulnérables, pas aux jeunes migrants économiques qui rêvent de notre monde et qui rêvent à la fois de le détruire.


L’immense majorité des réfugiés qui seront accueillis au Canada seront des êtres souffrants qui doivent être protégés. L’océan atlantique, heureusement, constitue un frein à la migration économique.


L’incident des réfugiés aspergés de poivre de Cayenne par un cagoulé en vélo à Vancouver me donne mal au cœur.


La game a changé


Seules les forces de l’ordre peuvent endiguer des débordements comme ce qui s’est passé à Cologne. À Time Square, les gens ont fêté paisiblement parce que 6 000 policiers gardaient les lieux.  À Cologne, il avait été prévu de déployer 80 policiers pour surveiller la fête traditionnelle sur la place face à la gare. Seulement 80, en ces temps de terrorisme ???


La libre-circulation des biens et des personnes en Europe, ce qu’on appelle l’espace Schengen, est une chimère. Si l’Europe s’entête, elle le paiera cher.


Arrêtons de croire qu’on peut intégrer en claquant des doigts des populations dont les cultures sont aussi différentes de la nôtre. Règle générale, l’affaire est dans le sac à la deuxième génération. Et personne n’apprend une nouvelle langue en deux coups de cuiller à pot. Il faut du temps et de l’argent.


Il faut aussi avoir le courage de regarder les choses telles qu’elles se présentent. Or, à Cologne, ce courage a rapidement été porté disparu. Il aura fallu quatre jours avant que le monde apprenne la vérité sur les événements, les médias et les autorités craignant qu’elle ne fasse exploser une Allemagne déjà tendue comme un arc.


Même ici, nous devrons tous un jour ou l’autre parler d’immigration, autrement que par le biais de l’économie ou de la priorité qu’il faudrait donner aux francophones.


 


Je vous recommande ce texte (en anglais) du respecté magazine d’affaires publiques allemand Der Spiegel sur les événements de Cologne qui nous emmène bien au-delà des grands titres. http://www.spiegel.de/international/germany/cologne-attacks-trigger-raw-debate-on-immigration-in-germany-a-1071175.html


 




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