Souveraineté

25e anniversaire du référendum volé

0ad590b34fcd28c771b6ac3fb08c9708

Un combat qui reste à mener


Le 30 octobre, on commémorera le 25e du référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec, gagné par le NON à 50,58 %. Défaite amère pour les partisans du OUI, car il est dorénavant convenu que le camp du NON a agi illégalement pour gagner. 


Jean Chrétien, tel un Machiavel prêt à tout pour la victoire, l’a concédé en 2014 expliquant au Sunday Post sa philosophie pour gagner le référendum : « Au diable les règles ».


L’indépendance, un projet du passé ?


Après le scandale des commandites et la commission Gomery, le Québec fut dirigé par un gouvernement libéral entaché par la corruption. On peut comprendre que deux décennies de scandales aient épuisé une majorité de Québécois qui ont désormais envie que leur premier ministre, en bon père de famille, s’occupe des affaires de l’État : éducation, économie, santé. 


Ces Québécois fatigués et lucides sont-ils pour autant rangés dans le camp du NON pour toujours ? On peut en douter.


La souveraineté n’intéresse pas les jeunes ?


Les Québécois qui, en 2020, ont moins de 42 ans n’ont pas voté en 1995. C’est une large part de la population en âge de voter aujourd’hui. 


Ces jeunes n’ont pas entendu (ou si peu) parler des raisons fortes de bâtir un pays et pourraient se réapproprier l’idée. Comme on l’a vu récemment en Écosse ou en Catalogne, la flamme peut revenir rapidement autour d’un projet porteur, qu’on pense ici à l’environnement, par exemple, modèle incompatible avec le développement d’un Canada pétrolier.


Vingt-cinq ans après cette amère défaite, les appuis à la souveraineté se situent entre 30-40 %. Ceux qui pensent en avoir terminé avec cette question pourraient bien être surpris si des leaders charismatiques venaient à émerger et qu’une crise constitutionnelle ou écologique se pointait. 


Les Québécois fatigués et les jeunes portés par un projet de société avant-gardiste pourraient alors faire éclore les assises d’un troisième référendum gagnant.




-->