Entente Québec-Terre-Neuve (2009)

1927, le Québec est amputé du Labrador

Les dessous de la cession forcée du Labrador à Terre-Neuve

Labrador

1927 Les dessous de la cession du Labrador à Terre-Neuve.
Les dessous de la cession forcée du Labrador à Terre-Neuve Le Québec amputé du Labrador par suite d’une décision du Conseil privé de Londres
En réponse à la demande du Canada et de Terre-Neuve, qui ne fait pas partie de la Confédération canadienne, le comité judiciaire du Conseil privé de Londres se prononce sur le droit de propriété de Terre-Neuve sur la péninsule du Labrador. Dans son jugement de 10 000 mots, le Conseil tranche et reconnaît la juridiction de Terre-Neuve sur ce territoire de 290 000 kilomètres carrés
Nous sommes en 1927, Terre-neuve ne fait pas partie du Canada et est une colonie qui dépendait directement de Londres. Ce n’est qu’à la suite de deux référendums dont le premier négatif, que Terre-Neuve devint la dixième province de la confédération canadienne à la suite du second référendum de 1949. Lequel résultat fut salué par le Montreal Star, se réjouissant de l’ajout de 500 000 Anglo-Saxons au Canada
Suite à ce jugement ou décision du Conseil Privé de Londres de 1927 que non seulement Québec était amputé du Labrador, mais également le territoire canadien.
Extrait de «Histoire populaire du Québec»
«Un litige existe entre le Québec et le Terre -Neuve au sujet des frontières entre le Canada et le Labrador dont Terre-Neuve revendique la majeure partie du territoire. En 1920, la cause est soumise au Conseil privé de Londres. Deux des cinq juges qui forment le tribunal sont requérants pour une compagnie qui s’était chargée de construire une usine de pâtes et papiers au Labrador et qui est acculée à la faillite, l’affaire traîne en longueur. »
À l’automne de 1926, le premier ministre Taschereau séjourne en Angleterre.
«Lorsque je suis parti pour Londres, racontera-t-il aux membres de l’Assemblée législative de Québec le 31 mars 1927, un marchand de bois m’a montré une circulaire d’un courtier américain offrant en vente une grande propriété. Savez-vous laquelle ? Le Labrador. Dans sa circulaire, le courtier offrait en vente les forêts et les pouvoirs d’eau qui étaient en litiges. Il disait de plus que de puissants intérêts. anglais étaient intéressés dans cette propriété et qu’elle était garantie par le gouvernement britannique.»
(...) J’ai attiré l’attention des hauts autorités britanniques sur ce point. On m’a dit:
Ce n’est pas vrai. Dites-le à vos gens . Je leur ai répondu:
«dites-le vous-même et j’attends encore cette déclaration.»
Le 1er mars 1927, le Conseil privé rend donc son jugement. La province de Québec et le Canada perdent 112 000 milles carrés (290 000km²) de territoire au profit de Terre-Neuve. Depuis ce temps, le Québec n’a jamais reconnu la frontière délimitée par la Jugement du Conseil Privé de Londres.
Une nouvelle ligne de démarcation entre le Québec et le Labrador est tracée.
La carte en annexe nous montre bien que la nouvelle ligne démarcation contourne soigneusement le bassin de la rivière Hamilton où sont localisés actuellement la centrale hydroélectrique de Churchill Falls et les ouvrages connexes.
Du côté du gouvernement fédéral l’accueil tenait surtout de l’indifférence pour ne pas dire plus si on se réfère à Guthrie selon qui «la question du Labrador n’intéresse pas le Canada, puisque seul le Québec est en cause»
Les contrats d’achat d’électricité négociés avec l’Hydro-Québec soulèvent toujours l’ire des Terreneuviens.

Les Grandes Chutes.
Un bref rappel historique

Dès les années 1839, le site connu sous le nom de Churchill Falls fut l’objet de maints relevés.
Les chutes Churchill connues sous le nom de Grand River, partent du Lac Ashuanipi et se jettent dans le Lac Melville pour une chute de 528m (1735 pi) En 1839, John MacLean fut le premier homme blanc à visiter la rivière Churchill et sa chute d’une hauteur de 75m ( 245 pio)
. MacLean renomma cette rivière connue sous le nom de Grand River, Rivière Hamilton du nom d’un gouverneur de Terre-Neuve. Sir Charles Hamilton, fut en poste pour la période de 1818 à 1825. Ce n’est qu’en 1965, que la rivière prit le nom de Churchill pour honorer l’ancien premier ministre britannique Sir Winston Churchill.

En 1894, Albert Peter Low du département de Géodésie du gouvernement canadien, explorait les lieux pour se documenter sur les nombreux dépôts de fer dans le Nord-Est du Québec. Cependant, le potentiel de développement hydro-électrique des Grandes Chutes n’était pas encore considéré jusqu’à ce qu’il en fut question au Sénat canadien en 1907.

En 1915, toujours en territoire québécois Wilfred Thibaudeau du gouvernement canadien releva le Plateau de Labrador à l’endroit des Grandes chutes, et imagina même un système de diversion des cours d’eau avant l’arrivée de ceux-ci aux Chutes.
Son projet était alors d’utiliser la capacité naturelle du bassin, de façon à éliminer la construction d’ouvrages massifs pour retenir les eaux en aval.

LIEN
La localisation de la centrale de Churchill Falls et des ouvrages connexes.
http://www.geocities.com/vailcour/LABRADORF.html
Cordialement.
Jacques Vaillancourt


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5 commentaires

  • Marc Tremblay Répondre

    13 avril 2017

    Ne parlez pas de la Confédération canadienne car le Canada ne l'a jamais été. Depuis toujours, c'est une fédération.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 décembre 2014

    Ce ne fut pas la première escroquerie des britanniques envers les terriens. Ces derniers ont saccagé la planète en entier ainsi que ceux qui l'habitaient. Ces nobles ont maltraité, pillé, tué, volé et violé beaucoup d'humains de par le monde. Ils ont tellement changé la face du monde...Tellement détruit...Aucun peuple n'a autant contribué à la destruction du patrimoine mondial...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2012

    D'où part l'idée de donner une partie de notre territoire à Terre-Neuve? Était-ce pour les inciter à adhérer à la fédération? Une dote en quelque sorte?
    Je comprends que ce territoire nous ait été injustement arraché, mais je ne comprends pas les fondements.
    Pouvez-vous m'éclairer?
    Merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 août 2009

    Quand on cause de territoire, on devrait au minimum utiliser une carte qui montre la limite entre le Québec et le Labrador suivant la ligne de partage des eaux. La carte illustrant cet article montre la "limite fédérale", jamais acceptée officiellement par le Québec.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    6 mai 2009

    Pourriez-vous me renseigner sur une chose, je vous prie...?
    N'y a-t-il pas des gisements de pétrole et de gaz naturel , au Labrador? Si oui, le Québec s'est vu être ainsi amputé d'une vraie mine d'or!