Hydroélectricité

Une nouvelle entente Québec-Terreneuve

Le passage de l’électricité du Labrador pour exportations aux Étas-Unis.

Tribune libre


Pour la première fois de son histoire, le gouvernement de Terre-neuve et Labrador, en vertu d’une entente avec le Québec, transporte l’électricité jusqu’aux marchés nord américains
Le gouvernement Williams de Terre-Neuve explique que la société d’Énergie de Terre-Neuve et Labrador, par l’entreprise de sa filiale NewFoundland & Labrador Hydro, a conclu une entente avec la société Hydro-Québec le transport de l’électricité jusqu’à la frontière américaine. L’électricité est alors vendue du côté canadien à l’entreprise Emera Energy. Cette dernière revend ensuite l’électricité au Canada et aux États-Unis.
Pour le premier ministre Williams, cette vente a aussi une valeur symbolique puisque sa province est enfin capable, malgré les obstacles, de vendre de l’électricité à ses voisines.
Ainsi Terre-Neuve va bientôt entreprendre un mégaprojet et hydroélectrique sur le bas Churchill. (Plus de 2500 Mégawatts)
Le ministre des Ressources naturelles du Québec, Claude Béchard, reconnaît qu’il faudra construire de nouvelles lignes au Québec pour acheminer cette électricité aux États-Unis, et qu’il vaut mieux coopérer avec la province atlantique.
Jusqu’ici en raison du contentieux Québec-Terreneuve, et compensation pour cette spoliation du Labrador, attribué en 1927 à Terreneuve, les ressources de Labrador en ce qui concerne de développement hydroélectrique ne pouvaient être développées que conjointement avec Québec.
Maintenant c’est fin, le dangereux précédent vient d’être posé alors que les gouvernements précédents avaient tout fait pour éviter.
C’était la hantise de Daniel Johnson (Père) en 1969 de voir Joe Smallwood le premier ministre de Terreneuve en appeler au gouvernement fédéral pour forcer le passage de cette électricité provenant de Churchills Falls sur les lignes de transports d’Hydro-Québec. L’entente actuelle sur Churchills Falls, va se terminer en 2041 et pourra être exportée aux États-Unis, toujours en passant sur les lignes d’Hydro-Québec
C’est ainsi que le gouvernement CHAREST a décidé de faciliter la tâche du gouvernement de Terreneuve en leur faisant cadeau du passage sur les lignes actuelles et celles à construire de l’Hydro-Québec.
Voir un résumé des négociations sur Churchill Falls en 1969.
http://www.geocities.com/vailcour/ChurfallsA.html
Cordialement


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 avril 2009

    La Centrale hydroélectrique de Churchill Falls
    Historique
    Cette centrale hydroélectrique souterraine est aménagée sur le cours supérieur du fleuve Churchill, au Labrador. Avec une puissance installée de 5 428,5KW cette centrale est la
    Deuxième plus grande centrale souterraine au monde, derrière la centrale Robert-Bourassa, (Baie James) dans le nord du québec. Son propriétaire est la société Churchill Falls (Labrador) Corporation , une société dont les actionnaires sont Nalcor(65,8%) et Hydro-Québec (34,2%).
    Hydro-Québec est un actionnaire minoritaire du projet et un partenaire incontournable du développement des chutes Churchill qui devra prendre en plus tous les risques techniques et financiers de l’entreprise comme on le constatera.
    Après trois ans de négociations, le premier ministre du Québec, Daniel Johnson, accepte la signature d’une entende de principe.,le 6 octobre 1966. S’engagent ensuite des négociations ardues sur le montage financier de l’opération (coût prévu 666 millions $Can de 1966) Ainsi que tous les aspects techniques liés à la livraison de l’électricité produite par la centrale. S’ajoutent la construction de 3 lignes de 735 KV au coût de 200 millions $Can du côté québécois
    Mais le projet se heurte à des difficultés de financement. Les grands investisseurs institutionnels américains hésitent à souscrire à l’émission d’obligations de 500 millions $US. -la plus grande émission privée de l’histoire à cette époque --à moins d’obtenir des assurances que l’électricité sera vendue et que le gouvernement du Québec acceptera de garantir, par une dation en paiement, que la construction sera terminée en cas défaut des promoteurs.

    Une entente définitive est signée le 15 mai 1969. En vertu du contrat et des conventions entre actionnaires, Hydro-Québec achète pour une durée de 40 ans, -renouvelable pour 25 années supplémentaires en 2016- la totalité de la production de la centrale, , à l’exception d’un bloc de 300 MW pour 0,29645 cent le KWH pendant les cinq premières années, un prix qui descend graduellement jusqu’à 0,25426 cent, au cours des 15 dernières année de l’entente initiale.
    En échange de cet achat de 5 milliards $Can sur la durée du contrat, Hydro-Québec accepte de participer aux risques de l’entreprise. Garantir l’emprunt, assumer les risques du taux de change du dollar canadien, sur les obligations en devis américaine,
    Il faut se rappeler la centrale hydroélectrique Churchill Falls est construite sur le territoire du Québec d’avant 1927 à plus de 400 km à l'intérieur des terres. On reviendra sur ce sujet.
    Non seulement Charest fait cadeau des lignes de transmission , mais en raison de ce dangereux précédent, c’est tout le complexe hydroélectrique des chutes Churchill qu’il abandonne à Terre-Neuve. Le contrat d’approvisionnement de l’énergie électrique provenant des Chutes Churchill se termine en 2041.
    De plus, il faut citer le projet de centrale hydro-électrique des Basses Chutes Churchill (2750MW) que nos lignes devront transporter aux États-Unis ou en Ontario
    L’abandon de pareils atouts réserve pour l’avenir du Québec des temps difficiles.
    «Pour nous, c’est une situation de gagnant gagnant avec Terre-Neuve» a déclaré le ministre Claude Béchard.
    Incroyable!
    J.V

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    6 avril 2009

    On dit aussi que le PM de Terre-Neuve parle des 2 côtés de la bouche: Tout en célébrant cette entente avec le Québec, il songe à contourner nos lignes en passant sous l'estuaire du Saint-Laurent en direction de l'Ile-du-Prince-Édouard...(LaPresse, 6 avril)

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    3 avril 2009

    Si les Terreneuviens (j'avais envie de dire les Newfies, mais...) veulent vendre de l'hydroélectricité aux Américains, notamment, en utilisant nos installations, nos lignes de haute tension, je crois qu'il va de soi qu'ils devraient nous payer des redevances!
    Ou sinon, qu'ils construisent leur propre système de transport de courant, et qu'ils nous paient un certain prix pour que leurs lignes passent sur notre territoire...
    Mais il va de soi, que nous n'avons absolument pas à leur faire de cadeau!