Le spectre du triangle libéral
3 juin 2013
J'ajouterais en réfléchissant que le vacarme, voire la cacophonie de l'information quotidienne qui devient de l'intoxication tout comme certaines discussions qui tournent trop souvent en rond au lieu de progresser nuisent considérablement à la mise en évidence du bien public de notre nation québécoise. Quelle quantité d'énergie dépensée en pure perte.
Je vous félicite, Henri, de maintenir une grande sérénité dans vos interventions que je lis avec plaisir sur Vigile ou dans Le Devoir.
Vous voyez, c'est le genre d'échanges que nos politiciens pourraient avoir avec nous s'ils prenaient un peu de recul, réfléchissaient, consultaient leurs commettants autrement qu'en leur lançant la figure des messages préfabriqués et insignifiants préparés par des spécialistes de la communication sans talent alors qu'ils disent l'inutile et taisent l'essentiel... Quand ce n'est pas pour se louanger eux-mêmes alors qu'ils ont les pieds dans les plats.
Les politiciens des générations passées avaient recours à la culture et à l'histoire. Il n'y avait alors ni plus ni moins de corruption mais au moins quelques grands hommes, et un peu mais pas assez de grandes femmes. Pourquoi nos politiciens qui ne sont évidemment pas tous dépourvus d'intelligence et de culture acceptent-ils d'apparaître trop souvent comme des demeurés soumis aux lignes de partis ? Pourquoi sont-ils si peu capables de se taire et d'écouter leurs commettants que nous sommes pour ensuite se tenir debout en leur nom ?
Tout cela est un pauvre spectacle et ne pensez-vous pas que méritons mieux que cela, en tant que seul état francophone d'Amérique, tout comme nous méritons un destin bien plus grand que le triste spectacle que nous offre la scène politique actuelle, ce vide abyssal qui fait le lit du triangle libéral. Décidément,"l'hiver approche".