Un hiver élastique qui débouche sur un printemps transgenre, on a déjà connu mieux...
Et les bloquistes qui rajoutent à la grisaille avec leurs interminables déchirements...
Alors reformulons un souhait: qu’il meure, ce Bloc!
Hara-Kiri!, s’il-vous-plaît! Le party est fini, rentrez chez vous. Fermez les lumières, le pays est foutu, et tout le monde le sait.
Depuis des années, la politique québécoise ne carbure plus que dans la dépense publique. Ça suffit à un tas de gens. Prétendre à une Suède du Nord!
Pas de pays, plutôt des garderies! Des programmes, des travailleurs sociaux et des impôts.
Moins de riches, moins de richesse, que l’allégresse infinie du partage...
Visons la moyenne, quitte à l’abaisser...
Avec ses pommes de terre, l’Ile-du-Prince-Édouard s’en tire mieux au chapitre du revenu disponible... Mais inutile de le répéter: cela ne fait aucun pli sur notre supérieure différence. Ici, désormais, c'est: Je dépense donc je suis.
Non, le pays, le Bloc, le PQ et tutti quanti, c’est fini. Marissal l’a compris et a choisi Québec sollicitude, le Vatican de la vertu. Le PLQ l'aurait chéri pareillement, mais il y a tellement de gens qui sortent ces temps-ci que ça devient difficile d'entrer...
Dimanche, on a eu droit à une ultime diversion, une variante bipolaire de la résurrection : Martine Ouellet prépare «l’intégration des pouvoirs fédéraux dans la république du Québec»...
Ça semblait tellement absurde qu'on n'y pense même plus. Vaudrait mieux appeler un syndic... Pour fermer les livres.
C'est que le roman-feuilleton s'est métamorphosé en agonie... Une agonie qui n’en finit plus de finir... Alors vivement la fin, l’effacement, la dissolution définitive...
Les jeux sont faits, et nous aussi. À l’os, comme on dit... Le Québec marche dans les traces du Nouveau-Brunswick: Bonjour/Hi, une cream ou deux dans ton coffee...
Alors ouste! Assez vus, les souverainistes professionnels. Que les Gaulois de la Transcanadienne se retirent. On en a marre du guignol. Et puis, ça devient gênant... On aura l'air de quoi en Catalogne, la prochaine fois?
Il faut se faire à l'idée, surmonter la douleur, l'émotion, et faire son deuil: le pays, on ne le verra pas de notre vivant.
Pas la peine de prétendre le contraire, de faire comme si, de nier la réalité, de se complaire dans l’abstrait et de se tortiller en gémissant: Pays! Pays! Pays!
Une prochaine génération parviendra peut-être, par la lévitation ou autrement, à faire mieux que celle qui a eu toutes les chances de réussir...
Alors chérissons notre gouvernemaman sans piper mot! Misons sur la dépense! Un peu de repos nous fera d'ailleurs le plus grand bien! Et puis, la souveraineté-hésitation, ça suffit!