Wikileaks évoque des "preuves de crimes de guerre" dans les rapports sur l'Afghanistan

WikiLeaks - la grande manipulation


Le fondateur et porte-parole de Wikileaks, Julian Assange, a estimé lundi lors d'une conférence de presse que les dizaines de milliers de rapports de soldats en Afghanistan contenaient des "preuves de crimes de guerre". Le site Wikileaks, spécialisé dans la publication anonyme de documents confidentiels, a publié dimanche soir, en collaboration avec le Guardian, le New York Times et le Spiegel, 90 000 rapports des forces alliées en Afghanistan.
Allant des opérations les plus banales aux engagements les plus meurtriers, les rapports montrent la multiplication des attentats utilisant des engins explosifs rudimentaires, les erreurs qui conduisent à des tirs contre des civils ou des alliés, et les rapports conflictuels entre les services de renseignement américains et leurs homologues pakistanais.
Lors d'une conférence de presse à Londres, Julian Assange a estimé que la publication de ces documents était "comparable à l'ouverture de la Stasi", l'ancienne police politique de l'Allemagne de l'Est. Il a également appelé à un contrôle général de l'action des forces armées, estimant qu'il était impossible de laisser l'armée faire seule la lumière sur les actions. "Ce serait comme de laisser un policier enquêter sur un meurtre dont il est le principal suspect", a estimé M. Assange.
Les documents publiés ce lundi contiennent des informations qui n'avaient jamais été rendues publiques, notamment à propos d'incidents ayant abouti à la mort de civils. La Maison Blanche a vivement critiqué la publication de ces textes, estimant qu'elle "met les vies d'Américains et d'alliés en danger". Les rapports publiés portent sur la période 2004-2009, soit avant le lancement d'une nouvelle stratégie demandée par Barack Obama en décembre 2009.


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