Hydro-Québec, un actif stratégique pour les Américains

Des sites stratégiques canadiens identifiés par Washington / WikiLeaks publie une liste d'installations sensibles à protéger

WikiLeaks - la grande manipulation


Hydro-Québec est un actif stratégique à protéger et toute attaque terroriste contre ses installations nuirait aux intérêts des États-Unis.

Cette affirmation en étonnera plusieurs mais elle ressort d'une note diplomatique de la secrétaire d'État Hillary Clinton, rendue publique par le site de coulage de renseignements WikiLeaks.
Hydro-Québec est identifiée au sein d'une trentaine d'actifs industriels et d'infrastructures que les Américains veulent protéger contre le terrorisme.
La société d'État est qualifiée de «source critique irremplaçable d'électricité pour les portions Nord-Est des États-Unis».
Le rôle d'exportateur de courant joué par Hydro ne laisse pas les voisins du Sud indifférents.
D'autres installations, telles que les oléoducs d'Enbridge et TransCanada, sont cités parmi les sites à protéger. Des lignes de train sont aussi identifiées.
Un laboratoire torontois de GlaxoSmithKline, qui produit un vaccin contre la polio, fait partie de la liste.
D'autres actifs stratégiques sont recensés partout dans le monde. Beaucoup d'attention est portée aux entreprises de produits chimiques et aux pharmaceutiques, ce qui suggère un souci concernant le terrorisme biologique.
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Des sites stratégiques canadiens identifiés par Washington




Hugo de Grandpré La Presse - Hydro-Québec et ses installations hydroélectriques, comme celles de la Baie James, sont parmi les infrastructures jugées critiques pour la sécurité et le bon fonctionnement des États-Unis.
Un nouveau câble diplomatique rendu public par WikiLeaks lundi contient une liste de sites industriels et infrastructures sensibles partout à travers le monde, et sur lesquels une attaque terroriste pourrait perturber, voire mettre en danger la vie des Américains.
Au tout de début de cette liste, se retrouve le «Projet d'hydroélectricité de la Baie James», que l'on décrit comme «un développement monumental d'hydro-électricité». Quelques lignes en dessous, on peut lire le nom d'Hydro-Québec: «une source irremplaçable d'électricité pour des portions du Nord-Est des États-Unis».
La liste canadienne, d'une cinquantaine de noms, contient une demi-douzaine de mentions québécoises, dont les douanes de Lacolle; la mine Niobec, dans le Saguenay, qui produit du niobium; Thales Optronique Canada, un fabriquant de systèmes optiques pour les véhicules militaires, qui est situé à Montréal; et GlaxoSmithKile, un fabriquant de vaccins, dont celui du A(H1N1), et qui a aussi une place d'affaires à Montréal.
Le câble diplomatique en question a circulé en février 2009 dans plusieurs ambassades américaines. Le bureau de la secrétaire d'État, Hilary Clinton, leur demandait de réviser la liste et d'envoyer leurs suggestions pour y ajouter des sites supplémentaires.
«Le département sonde ses ambassades pour leurs suggestions quant aux infrastructures critiques et aux ressources clés au sein de leur pays hôte qui pourraient, si elles étaient détruites, interrompues ou exploitées, avoir un effet immédiat et néfaste sur les États-Unis», peut-on lire dans le document.
Le site web WikiLeaks a commencé la semaine dernière à rendre public environ un quart de millions de comptes-rendus échangés entre diplomates américains.
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WikiLeaks publie une liste d'installations sensibles à protéger

Agence France-Presse - Le site WikiLeaks a publié une liste secrète de sites industriels et infrastructures sensibles à travers le monde que les États-Unis veulent protéger d'attaques terroristes, car leur perte, selon le département d'État, «affecterait de manière significative» la sécurité américaine.
Dans une autre note diplomatique mise en ligne par WikiLeaks, l'ancien Premier ministre australien Kevin Rudd avait qualifié les dirigeants chinois de «paranoïaques» et demandé aux États-Unis de se tenir prêts à recourir à la force en Chine si les choses tournaient mal.
Autant de révélations qui devraient mettre Washington encore plus dans l'embarras et renforcer les critiques envers Julian Assange, fondateur de WikiLeaks.
Le câble du département d'État datant de février 2009 demande aux représentations diplomatiques américaines de recenser les «infrastructures sensibles et ressources clés» à l'étranger «dont la perte affecterait de manière significative la santé publique, la sécurité économique et/ou la sécurité nationale des États-Unis».
La mise à jour de cette liste visait à «prévenir, dissuader et neutraliser ou atténuer les effets d'actes terroristes visant à détruire, bloquer ou exploiter» ces infrastructures.
Dans cette liste publiée dans la nuit de dimanche à lundi et qui couvre de nombreux pays, à l'exception des États-Unis, figurent des câbles sous-marins de télécommunications, des ports, des barrages, des oléoducs et gazoducs, des mines et des entreprises fabriquant notamment des produits pharmaceutiques importants pour la santé publique.
Contenant des centaines de sites et infrastructures sensibles, la liste couvre tous les continents. Outre des infrastructures stratégiques, elle recense entre autres le canal de Panama, une mine de cobalt au Congo, d'autres mines en Afrique du Sud et Amérique latine ainsi que des entreprises pharmaceutiques produisant des vaccins au Danemark, en Italie, en Allemagne et en Australie.
Concernant la France, la liste cite notamment les groupes pharmaceutiques Sanofi-Aventis, EMD Pharms, GlaxoSmithKline à Evreux, Diagast (réactifs pour les groupes sanguins) et Sanofi Pasteur, qui produit des vaccins contre la rage, ou le groupe industriel Alstom.
Elle évoque également les points d'arrivée de câbles de télécommunication transatlantiques, à Plérin et Lannion et dans deux sites outre-Mer, points d'arrivée du câble sous-marin Americas-II, l'un à Cayenne, en Guyane, et l'autre au Lamentin, en Martinique (Antilles françaises).
La liste mentionne trois sites sensibles au Royaume-Uni appartenant au groupe britannique BAE Systems, numéro un mondial de l'armement et de la défense.
Le gouvernement britannique a «condamné sans équivoque» cette nouvelle «publication non autorisée d'informations secrètes». «Ces fuites et leur diffusion sont préjudiciables à la sécurité nationale aux États-Unis, en Grande-Bretagne et ailleurs», a déclaré un porte-parole de Downing Street.
WikiLeaks, site créé par l'Australien Julian Assange, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a commencé le 28 novembre la diffusion progressive de 251 287 télégrammes diplomatiques américains.
Les fuites ont provoqué l'émoi dans de nombreux pays, dont les États-Unis qui les ont qualifiées de «criminelles» et étudient la possibilité de poursuites contre M. Assange.
La traque de M. Assange, recherché dans une affaire de viol en Suède, semble avoir «des motivations politiques», a estimé dimanche un de ses avocats, Me Mark Stephens, opinion contestée par le procureur suédois.
Me Stephens s'est aussi dit inquiet d'une possible extradition de Julian Assange vers les États-Unis, une fois qu'il aura été arrêté et confié à la police suédoise.


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