Gaz de schiste

Vigilance énergie se mobilise

Les groupes environnementaux font front commun contre le «gâchis» énergétique

Gaz de schiste

Devant «l'urgence et l'ampleur du gâchis» collectif attribué au gouvernement Charest dans le dossier de l'énergie, la plupart des grands groupes environnementaux présents au Québec ont décidé hier de relancer la coalition Vigilance énergie, qui avait suscité dans les années 1990 un débat et un consensus majeur sur cette question.
Répondant à l'initiative de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), à l'origine du dossier des gaz de schiste, Greenpeace, la Fondation Suzuki, Nature Québec, Maître chez nous au XXIe siècle (MCN-21), la Fondation Rivières, Mobilisation gaz de schiste et Sortir le Québec du nucléaire ont décidé d'unir leurs forces pour échanger de l'information et en fournir aux citoyens.
Équiterre et le Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement (RNCRE) ne font pas partie de cette coalition malgré les invitations qui leur auraient été adressées. Équiterre, par contre, participera à la manifestation de dimanche, organisée par Greenpeace.
Toute la population est en effet invitée à manifester dimanche à 14 heures devant le Palais des congrès pour témoigner de son opposition à la manière de procéder du gouvernement Charest dans le dossier des gaz de schiste et de l'exploration pétrolière.
Vigilance énergie organise vendredi le Forum urgence énergie pour élaborer la critique écologique du dossier de l'énergie, à deux jours de l'ouverture du Congrès mondial de l'énergie. Ce dernier réunira la semaine prochaine à Montréal les chefs de file industriels et institutionnels des énergies traditionnelles.
Vigilance énergie entend critiquer les faiblesses des consultations publiques en cours, en plus d'assurer une «veille énergétique permanente» et d'oeuvrer à l'émergence d'une vision citoyenne plus écologique des politiques énergétiques.
Le Parti québécois a pour sa part salué hier la création de Vigilance énergie, en même temps qu'il réclamait une réécriture complète du projet de loi sur les mines qui ne répond pas, à son avis, aux aspirations du milieu et aux exigences du Vérificateur général.
Aux Îles-de-la-Madeleine, 650 affiches dénonçant la mainmise de la société Gastem sur le sous-sol de la région, faisaient leur apparition. Tout comme Vigilance énergie, les Madelinots réclament un moratoire sur l'exploration du gaz et du pétrole d'ici la fin d'une «véritable» audience générique.


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