MONTRÉAL – Une soirée en appui à la militante, journaliste et auteure Djemila Benhabib, poursuivie pour des propos jugés diffamatoires envers une école musulmane, a eu lieu jeudi soir, au cabaret Lion d’Or, à Montréal.
Le 8 février 2012, Mme Benhabib, auteure de «Ma vie à contre Coran», avait commenté sur les ondes d’une radio montréalaise les informations présentées sur le site internet d’une école privée primaire et secondaire, Les Écoles musulmanes de Montréal. «Ça ressemble à l'endoctrinement digne d'un camp militaire en Afghanistan ou au Pakistan, il n’y a pas de grandes différences», avait-elle affirmé, soulignant que les extraits du Coran imposés aux enfants de cette école avaient un «caractère extrêmement violent», «misogyne et sexiste».
À la suite de ces propos, Mme Benhabib est maintenant poursuivie pour diffamation par l’institution Les Écoles musulmanes de Montréal, qui réclame 95 000 $ en dommages moraux et exemplaires.
Des défenseurs et partisans de la laïcité et de la liberté d’expression ont pris la parole au cours de cette soirée au Lion d’Or, parmi lesquels le chroniqueur Mathieu Bock-Côté, le directeur de l’Aut’journal, Pierre Dubuc, et l’ancienne présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Martine Desjardins. L’ex-premier ministre Bernard Landry était également présent.
«C'est une femme courageuse, une intellectuelle engagée en faveur de la laïcité et des droits des femmes ainsi qu'une farouche opposante à l'islam politique que l'on cherche à atteindre. La réduire au silence serait une perte considérable pour la liberté d'expression», ont indiqué par communiqué les organisateurs de la soirée.
MONTRÉAL
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