Une nation au sein d'un Canada uni

(Extraits des déclarations de M. Harper prononcées à la Chambre des communes)

La nation québécoise vue du Canada



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Stephen Harper, premier ministre du Canada
Demain, le Bloc québécois va déposer en Chambre une requête inusitée pour que le Parlement fédéral définisse la nation québécoise. En conséquence, avec l'appui de notre parti, je vais faire inscrire la question suivante au feuilleton :
(En français): Que cette Chambre reconnaisse que les Québécoises et les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni (...)
La véritable intention de la motion du chef du Bloc et du camp souverainiste est parfaitement claire. Ce n'est pas de faire reconnaître ce que sont les Québécoises et les Québécois, mais ce que les souverainistes voudraient qu'ils soient.
Pour le Bloc, il n'est pas question du Québec en tant que nation - l'Assemblée nationale s'est déjà prononcée à ce sujet - , il est plutôt question de séparation. Pour eux, "nation" veut dire "séparation". On a vu ses vraies intentions le 27 octobre, quand il a dit, - et je cite : "Le NPD a reconnu pendant des décennies que le Québec forme une nation, mais à chaque référendum, ils agissent en contradiction avec les positions qu'ils ont prises." En d'autres mots, si on reconnaît le Québec comme une nation, il faut voter "oui" lors d'un référendum sur la séparation. La tentative du chef bloquiste d'entraîner les Québécoises et les Québécois de bonne foi à appuyer la séparation malgré eux rappelle les trappes à homards de son mentor, Jacques Parizeau. Les Québécois ne sont pas dupes devant ses tactiques maladroites.
L'ancien premier ministre péquiste, Bernard Landry, a posé la question suivante : "Évidemment, dès que cette reconnaissance sera réalisée, il faut que vous sachiez, en toute honnêteté, que vous serez par la suite confrontés à la question suivante : pourquoi la nation québécoise devrait-elle se satisfaire du statut de province d'une autre nation et renoncer à l'égalité avec votre nation et toutes les autres ?
Monsieur le président, la réponse est claire. Les Québécoises et les Québécois ont toujours joué un rôle historique dans l'avancement du Canada, grâce à la solidarité, au courage et à la vision pour bâtir un Québec confiant, autonome, solidaire et fier au sein d'un Canada fort, uni, indépendant et libre.
En débarquant à Québec, Champlain n'a pas dit "Cela ne fonctionnera pas", "C'est trop loin", "Il fait trop froid" ou "C'est trop difficile". Non. Champlain a travaillé fort parce qu'il croyait en ce qu'il faisait, voulait préserver ses valeurs, voulait construire un pays durable et sécuritaire. C'est exactement ce qui s'est passé il y a presque 400 ans, soit la fondation de l'État canadien.
Les Québécois savent qui ils sont. Ils savent qu'ils ont participé à la fondation du Canada, à son développement et à sa grandeur. Ils savent qu'ils ont préservé leur langue et culture uniques et qu'ils ont fait avancer leurs valeurs et leurs intérêts au sein du Canada. La vraie question est simple: est-ce que les Québécoises et les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni ? La réponse est oui. Les Québécois et les Québécoises forment-ils une nation indépendante du Canada ? La réponse est non et elle sera toujours non.
Monsieur le président, tout au long de leur histoire, les Québécoises et les Québécois ont toujours reconnu les prophètes de malheur et les véritables guides de leur destin.
(...) (En anglais) Les séparatistes n'ont pas besoin du Parlement du Canada pour en définir le sens sociologique du terme. Ce que je favorise est bien connu : je crois que ce n'est pas au gouvernement fédéral de le définir. C'est à l'Assemblée nationale du Québec de le faire, mais le Bloc québécois nous a demandé de le définir et c'est probablement une bonne chose parce que cela nous rappellera que tous les Canadiens ont leur mot à dire sur l'avenir du pays.
(Extraits des déclarations de M. Harper prononcées à la Chambre des communes)


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