250ième de la bataille des Plaines d’Abraham

Une injure à la mémoire collective selon André Côté

1759-2009 : la résistance

Batailles et mort de Montcalm - Photo: Musée des beaux-arts
Mort du général Montcalm. Peinture attribuée à François-Louis-Joseph Watteau que l'on peut voir au Musée des beaux-arts du Canada.

L’exécutif du Parti québécois de la circonscription électorale de Beauce-Sud, réuni en assemblée hier, invite la Commission des champs de bataille nationaux du Canada, à annuler du programme des fêtes de commémoration du 250e anniversaire de la défaite des Plaines d’Abraham, le projet “État de siège” qui consiste à reconstituer, pendant quatre jours, le siège de Québec et les batailles de 1759 et de 1760.
Une injure à la mémoire
Selon le président du PQ de Beauce-Sud, monsieur André Côté, «ce projet de reconstitution des batailles du 13 septembre 1759 et du 28 avril 1760 est d’abord et avant tout, une injure à la mémoire de celles et ceux qui ont sacrifié leur vie à cette époque pour sauver la Nouvelle-France de l'envahisseur britannique. C’est la raison pour laquelle ce malheureux projet heurte si intensément la sensibilité d’un très grand nombre de Québécoises et de Québécois».
Monsieur Côté ajoute que «ce projet affiche aussi un profond mépris envers le peuple du Québec qui se rappellera éternellement ces années de 1759 et de 1760, ces années de souffrances indicibles, comme étant celles de la fin de l’expérience coloniale française dans ce pays fondé par Champlain». Monsieur Côté rappelle que «la chute de Québec s'inscrit quatre ans plus tard ou l'armée britannique a dépouillé les Acadiens de leurs terres, brûlé leurs maisons et leurs églises pour ensuite les déporter aux quatre coins du monde».
Un projet à boycotter
Si par malheur cet événement commandé par la Commission des champs de bataille du Canada devait néanmoins se dérouler, monsieur Côté prie alors «toutes les Québécoises et les Québécois sensés, de boycotter ce projet en refusant d’y participer. «Je le demande par respect pour la mémoire de celles et ceux qui sont morts sur ce champ de batailles et par respect aussi pour tous leurs descendants et pour toutes celles et ceux qui estiment toujours que cette entrée forcée de 65,000 sujets français dans l’empire colonial anglo-saxon fut une terrible tragédie collective».
Le président du PQ de Beauce-Sud ajoute par ailleurs, que «par cet événement-spectacle pour voyeurs, la Commission des champs de bataille du Canada banalise le drame de la défaite et vise à effacer de la mémoire collective, les aspects moins glorieux et les crimes de guerre perpétrés à cette occasion par l'armée britannique contre la population civile». Certains historiens bien pensants nous diront que ces types d'événements doivent plutôt être vus comme des rappels historiques, des moments de silence et de tristesse. «Foutaise» ajoute monsieur Côté qui précise «qu'il faut être d’une ignorance crasse, profondément colonisé et doublé d’une prodigieuse stupidité pour vouloir commémorer comme Québécoises ou Québécois, le 250e anniversaire de la perte de son propre pays».
Monsieur Côté ajoute ensuite «qu'un peuple normal ne commémore pas ses défaites même si la tenue de tels événements peuvent être considérés par certains comme des outils pédagogiques. On prie plutôt en silence son Dieu en rappelant à ses propres enfants, les horreurs de ce qu'on fait les soldats britanniques à leurs arrière-arrière-arrière grands-parents. Les Français n'ont jamais commémoré la défaite de Waterloo et ils ne le feront sans doute jamais», de préciser monsieur Côté.
La bataille des Plaines : une immense boucherie
Monsieur Côté tient à rappeler aux Québécoises et aux Québécois que «la bataille des Plaines ne fut pas un spectacle théâtral inoffensif pour amuser la foule, mais une immense boucherie qui fit du côté français, 58 morts et 600 blessés et du côté anglais, 116 morts et 600 blessés.
La bataille de Sainte-Foy : un véritable abattoir
La bataille de Sainte-Foy, qui se déroula à la baïonnette, à l'épée et au couteau, fut encore plus cruelle, sanguinaire et meurtrière». Monsieur Côté rappelle de plus «qu’à la fin du siège qui dura tout l’été de 1759, Québec était devenue une ville complètement saccagée et détruite à la suite des bombardements intensifs auxquels elle a été soumise».
Au total, les batailles survenues durant le siège de Québec, auront fait 1302 morts, dont 644 Français.
Destruction sur la Côte-de-Beaupré
Monsieur Côté note en outre que «les troupes britanniques ont durant tout l’été de 1759, incendié plus d’un millier de maisons et de bâtiments sur la Côte-du-Sud, brûlé les récoltes des agriculteurs, volé le bétail des habitants et que les villages de Kamouraska, de Rivière-Ouelle, de Sainte-Anne, de Saint-Roch, de Saint-Jean, de L’Islet, du Cap-Saint-Ignace, de Montmagny et de Berthier ont tous été détruits par des incendies allumés volontairement par les 800 soldats du major Georges Scott et les Rangers du capitaine Goreham.
Enfin, monsieur Côté tient de plus à rappeler que «la Conquête anglaise de 1760, loin d’avoir apporté la démocratie dans la nouvelle 'Province of Quebec', comme se plaisent à le dire les anglais, a d’abord instauré un régime militaire dictatorial, puis un système oligarchique contrôlé par des marchands anglais et des loyalistes américains».


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé