Reine-Mai Crescence - Les fêtes du 400e s’offrent une belle visibilité dans le dernier Beaver. Ce magazine d’histoire à grand tirage (100 000 exemplaires) vient de consacrer un numéro hors série au 400e anniversaire de la fondation de Québec. Un pavé d’une centaine de pages qui est le plus volumineux jamais édité depuis la création du magazine.
Pour ratisser large, les éditeurs ont misé sur une parution bilingue et fait appel à une brochette de spécialistes et d’historiens réputés tels que Denys Delâge, sociologue de l’Université Laval qui propose sa vision du peuple amérindien; Denis Vaugeois, qui a dressé un portrait de l’énigmatique Samuel de Champlain; Marianna O’Gallagher, qui présente un article sur les enfants irlandais; l'historien Jacques Lacoursière, auteur d’un article sur la venue mouvementée de la Reine Élisabeth à Québec en 1964.
Exceptionnel
Pour M. Lacoursière, cette parution est exceptionnelle à plus d’un titre. «D’abord, il faut souligner la qualité des collaborateurs de cet ouvrage qui dresse un portrait très fidèle de l’histoire de Québec. On y retrouve aussi beaucoup de photos et d’anecdotes inédites comme le passage de Hitchcock à Québec. C’est un livre qui permettra aux Canadiens francophones et anglophones de découvrir leurs liens avec la ville de Québec et il contribuera peut-être à rapprocher les deux solitudes», pense M. Lacoursière.
Est-ce que les Québécois et les Canadiens connaissent bien l’histoire de leur pays? «Seulement une minorité de gens connaissent leur histoire», répond M. Lacoursière sans hésiter. Mais il faut faire attention entre l’enseignement de l’histoire et la connaissance de l’histoire. Pour l’enseignement, tout dépend de la façon dont on rapporte l’histoire aujourd’hui. Pour captiver les jeunes, il faut vulgariser l’histoire, raconter la vie des personnages au lieu d’insister sur les dates et l’aspect purement historique», indique l’historien qui voit de plus en plus une certaine ouverture dans l’enseignement de l’histoire.
Le 400e et l’histoire
Par contre, concernant les fêtes du 400e, il déplore que les grands événements fassent encore peu référence à l’Histoire. «Ce sont surtout les petites activités parallèles qui parlent beaucoup des 400 ans de Québec. J’aurais aimé qu’on organise de grands repas comme au temps de la Nouvelle-France pour célébrer aussi la gastronomie de cette époque», indique-t-il en mentionnant «400 ans de gastronomie à Québec», le dernier livre récemment paru de Jean Soulard, le réputé chef de la cuisine du château Frontenac depuis 15 ans.
Dans le cadre des fêtes du 400e, Jacques Lacoursière est président d’honneur du concours d’écriture historique mis sur pied par la Société historique de Québec à l’intention de tous les élèves de 4e secondaire de Québec. Il collabore aussi au spectacle de la troupe V’là le bon vent qui fêtera cette année son cinquantième anniversaire.
BEAVER
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