Après cette guerre pour le pavot afghan:

Une base militaire « royale » canadienne pour la marijuana de la Jamaique?

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Après cette guerre pour le pavot afghan, une base militaire « royale » canadienne pour la marijuana de la Jamaïque?
Selon la Presse Canadienne (24 octobre), le « va-t-en-guerre » gouvernement pétrocréationniste de Stephen Harper négocierait présentement l'implantation d'une base militaire « royale » en Jamaïque, patrie de Bob « Rasta » Marley. Une autre parmi sept bases prévues serait vraisemblablement installée dans le monarchique et rétrograde Koweït qui n'accordera le droit de vote aux femmes... qu'en 2015.
En tant que contribuable québécois faisant toujours partie de ces 62 % d'électeurs de tout le Canada n'ayant aucunement voté le 2 mai dernier pour les Conservateurs, je me sens le droit légitime de m'indigner et de protester devant cet autre élan de néocolonialisme réalisé encore sous le couvert de l'aide internationale. Ce choix n'aidera en rien à obtenir un futur siège tant convoité pour le Canada au Conseil de sécurité de l'ONU. L'idée est si folklorique et archaïque que même figurée sur un char allégorique du Stampede de Calgary ou entouré du plus beau des Caroussels de cavaliers de la RCMP, une telle mascarade ne saurait divertir, à mon sens, ces milliers de touristes ou nos amis cow-boys, électeurs de l'Alberta.
Cette politique extérieure canadienne s'inscrit en droite ligne de tous ces récents ministres de la Défense nommés par le premier ministre Harper; à commencer par l'actuel Peter McKay et de son prédécesseur, Maxime Bernier, jadis livreur de « Joe Louis » à Kandahar et recyclé depuis, en ministre d'État à la petite Entreprise et au Tourisme. Tous ne se gênent plus pour revendiquer le titre de parrains politiques de ces coûteux F-35 et de ces 12 frégates « Halifax » qui ne seront jamais construites à Lévis dans le comté de Steven Blaney, ministre par inadvertance des Anciens Combattants (sic).
Toujours concernant ce Maxime Bernier - fils de Gilles Bernier, cet ex-ambassadeur du Canada en Haïti - pays reconnu comme nouvelle plaque tournante tolérée de ce trafic de stupéfiants en provenance de Colombie ou du Mexique — ce dernier n'a jamais caché ses sympathies avouées au moribond Réseau Liberté-Québec (RLQ); ce groupuscule libertarien « non partisan » (resic) qui recevait son financement financé hors des frontières du Québec par l'entremise de ces groupes évangélistes gorgés de pétrole que sont la Koch Foundation du Texas, ou de think tank et grands groupes privés tels l'Institut Fraser de Vancouver ou la Manning Foundation de Calgary.
Pourtant, cette déclaration de guerre à l'Afghanistan il y a 10 ans n'a-t-elle pas coûté à ce jour, 9 $ milliards aux contribuables canadiens pour soi-disant libérer ces femmes afghanes toujours privées d'accès aux écoles et éternellement prisonnières de leurs burkas? Et de ces talibans bien présents dans ce gouvernement Karzaï, corrompu à l'os, et qui se maintient au pouvoir grâce au soutien de certains pays occidentaux, mais aussi à cette lucrative récolte et ce trafic de pavot qui a doublé durant toute cette même période d'occupation.
Après cette guerre pour le pétrole et la « Liberté » et cette lutte totalement inutile aux stupéfiants ayant sacrifié, à ce jour, la vie de plus de 150 jeunes soldats, sans compter celle de milliers d'Afghans morts au champ de bataille, une base militaire décorée de feuilles d'érable et de surcroît « royale » ne risque-t-elle pas de confirmer que la lutte aux stupéfiants est lamentablement et inexorablement vouée à l'échec; que celle-ci se déroule à Valcartier au Québec, à Kingston en Jamaïque, au Sénégal en Afrique ou à Koweït City au Moyen-Orient?
Gérard Briand, Montréal

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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.





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