Un prix à la pompe uniforme au Québec

Tribune libre

J’ai fureté sur le site de CAA-Québec pour essayer de comprendre le prix de l’essence.
Ce sujet de plus en plus irrite le consommateur qui se sent manipulé. J’aimerais bien comprendre comment établit-on le prix à la pompe?
Ce que je constate c’est qu’on est en mesure d’établir le prix du brut à l’échelle mondiale mais on n’est pas foutu d’établir un prix à la pompe uniforme pour tout le Québec. Des spécialistes sont venus expliquer que le prix à la pompe peut varier d’une région à l’autre à cause des coûts du transport. Je veux bien accepter ce principe du coût du transport mais cela me cause problème lorsqu’en furetant sur le site de CAA-Québec on peut savoir le prix réaliste qu’on devrait payer selon les régions. Je présume donc que CAA-Québec a tenu compte des coûts du transport. Voici ce à quoi je dois m’attendre à payer à la pompe selon certaines régions. Pour comprendre le prix, il faut tenir compte du prix au chargement tenant compte du coût de transport et du profit moyen des 52 dernières semaines des détaillants. Nous sommes le 11 février 2011 : Voici un tableau comparatif du prix réaliste à la pompede quelques régions tenant compte du prix au chargement + le profits des détaillants au cours des 52 dernières semaines.
Abitibi et Témiscamingue 1.083$ + 0.072$ = 1.152$
Montréal 1.141$ * + 0.066$ = 1.207$
Mauricie 1.109$ + 0.036$ * = 1.145$
Québec 1.110$ + 0.066$ = 1.176$
Gaspésie Îles Madeleine 1.092$ + 0.093$ = 1.185$
Estrie 1.114$ + 0.044$ * = 1.158$
Saguenay Lac-St-Jean 1.064$ + 0.053$ * = 1.117$
Montérégie 1.128$ * + 0.054$ * = 1.182$
Laurentides 1.124$ * + 0.036$ * = 1.160$
Prix moyen 1.117$ + 0.052$ = 1.166$
Premier constat, Montréal et ses régions périphériques (*) ont un prix au chargement plus élevé que le reste de la province, pourtant la majorité du chargement du pétrole livré dans la province émane de la région métropolitaine. Est-ce normal? Deuxième constat, les détaillants des régions à l’exception de l’Abitibi semblent plus sujets à des luttes de commercialisation les obligeant à prendre une marge de profits plus serrée.

J’ai cherché à savoir combien de litres d’essence est-il possible de produire avec un baril de brut. Je n’ai pu trouver cette donnée. Ce que je veux établir avec cette donnée c’est la corrélation entre chaque dollar de majoration du brut sur le coût de chaque litre de pétrole généré de ce baril de brut.
Je ne suis pas dupe, car je sais très bien que le prix réaliste établit par CAA-Québec est rarement suivi. Si je prends exemple ma région, le prix affiché à la pompe est de 1.19$ le litre donc 0.045$ au dessus du prix réaliste. Tout comme dans la région métropolitaine le prix à la pompe est aussi de 0.05$ au dessus du prix réaliste. Chez-vous c'est combien le prix à la pompe?
Pourquoi ne pouvons-nous avoir un prix uniforme pour toute la province qui permettrait de savoir d’avance ce qu’il nous en coûtera qu’importe où nous allons au Québec? Tous en sortiraient gagnants d’une uniformité dans les coûts au chargement et des marges bénéficiaires acceptables.
Roger Kemp, Trois-Rivières 11 février 2011.

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5 commentaires

  • Gaston Boivin Répondre

    13 février 2011

    CORRECTION:
    Dans la dernière phrase du 3ième paragraphe de mon commentaire, il faudrait lire $5 le BARIL et non $5 le LITRE.

  • Gaston Boivin Répondre

    13 février 2011

    Le prix de l'essence à la pompe, c'est comme un mystère fabriqué à partir la cupidité de grands argentiers qui ont les manigances faciles.
    Il y a eu bien des études(*), qui, d'une certaine façon, justifient ou expliquent un phénomène qui nous apparaît sans cesse aller contre le bon sens et nous laissent en quelque sorte sur notre faim de comprendre ou d'obtenir une explication satisfaisante. Car c'est de cela dont il s'agit, comprendre ce qui nous apparaît aller contre le bon sens.
    La dernière de ces décisions, qui pèchent contre le bon sens, est toute récente: Elle date de samedi le 12 février alors que le site http://essencequebec.com, nous annonçait, contre toute attente, une augmentation substantielle du coût à la pompe du litre d'essence dans toutes les régions du Québec, à l'exception de la région du Montréal métropolitain, , une augmentation non négligeable, par exemple pour ma région, la Côte-nord, de 3.4 cents du litre, celui-ci ayant passé de $1.18 à $1.21.4 Je dis contre toute attente, car dans la dernière semaine le prix du baril a baissé de plus ou moins cinq dollars ($5) du litre, ayant clôturé vendredi à $85.28 le baril ( cf: http://prixdubaril.com/ ).
    Un élément fondamental émanant du gros bon sens qui va à l'encontre de ces études qui semblent expliquer ou justifier ce qui semble être un tour de magie, c'est celui-ci: Alors que le dollar canadien est de nos jours presqu'à parité avec le dollar canadien, si vous faites une recherche pour les 3 années précédentes où le dollard américain valait sensiblement plus que le dollar canadien, vous constaterez que le tout ne s'est pas répercuté de nos jours sur le coût du litre d'essence à la pompe dans les stations d'essence du Québec, puisque les proportions existantes d'alors en valeur du coût du litre à la pompe entre les stations d'essence américaines et celles du Québec sont demeurées pratiquement les mêmes. Je veux bien croire que l'essence est moins taxée au U.S.A. qu'au Canada et qu'au Québec, mais cela n'a aucune conséquence au cas de parité du dollar canadien avec le dollar américain et cela devrait normalement se répercuter à la pompe au profit du consommateur québécois et canadien quand le dollard canadien atteint la parité après que sa valeur eut été pour une longue période sensiblement moindre que celle du dollard américain.
    (*)= Je vous réfère à l'une de ces études, particulièrement intéressante, qui avait été commandée, à l'époque, par CAA-Québec à monsieur Christos Constantatos, chercheur en économie à l'Université Laval, lequel a produit en conséquence un document intitulé ''Une analyse théorique de l'impact du prix plancher de l'essence sur le consommateur québécois'', que l'on peut retrouver en pdf en en tapant le titre sur Google.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 février 2011

    http://www.gnb.ca/0085/Gas_Reg-f.asp
    Règlementation des prix des produits pétroliers:
    APERÇU:
    Le Nouveau-Brunswick commença à règlementer le prix maximum de certains produits pétroliers le 1er juillet 2006.
    Le but de la règlementation est de réduire la volatilité des prix au détail des produits pétroliers, tout en assurant que les Nouveau-Brunswickois et Nouveau-Brunswickoises paient le plus bas prix possible sans compromettre l’approvisionnement en produits.
    Examen de la formule d’interruption >>
    PRODUITS RÈGLEMENTÉS:
    • Essence sans plomb régulière, intermédiaire, et supercarburant
    • Carburant diesel à utra faible teneur en souffre
    • Mazout domestique
    • Propane
    • Le carburant vendu aux marinas, pavillons de chasse ou de pêche, et clubs de motoneiges est exempt de l’application de la règlementation du prix maximum.
    FAITS DE BASE SUR LA RÈGLEMENTATION:
    • La commission de l’énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick administre la règlementation du prix maximum.
    • Les prix maximums sont entièrement déterminés au moyen de formules (voir ci-dessous). La commission ne peut nullement influencer la détermination des prix maximums.
    • Les prix maximums des produits règlementés sont normalement publiés chaque jeudi matin. Dans de râres occasions où les écarts de marchés sont très larges, la commission peut fixer les prix maximums à un autre moment de la semaine.
    • Les détaillants sont requis par la loi d’afficher les prix sur des pancartes afin qu’ils soient clairement visibles.
    • Les détaillants ne sont pas requis de vendre au prix règlementé maximum. Ils peuvent compétitionner à des prix plus bas pourvu qu’ils n’excèdent pas le prix maximum pour le produit. Il n’y a pas de prix minimum (à la différence de certaines autres provinces). Les discomptes et promotions sont librement permis.

    LA FORMULE DE RÈGLEMENTATION DES PRIX:
    • Cette section donne plus de détails à propos de comment les prix règlementés maximums sont déterminés par la commission de l’énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick. Pour raisons de simplicité, cette section revoie la formule pour l’essence ordinaire seulement. Les méthodes pour fixer les prix maximums pour le diesel, mazout domestique et propane sont légèrement différentes.
    Un prix repère hebdomadaire est déterminé pour l’essence régulière sans plomb de la façon suivante: (1) déterminer la moyenne du pic et du seuil journaliers de l’essence régulière comme échangée au port de New York du mercredi au mardi; (2) convertir les gallons en litres; (3) convertir les dollars américains en dollars canadiens, utilisant les taux de change quotidiens à midi publiés par la Banque du Canada; (4) utiliser le prix du vendredi comme approximation des prix du samedi et dimanche; (5) dériver une moyenne des 7 jours résultants.
    • Pour les prix repères de l’ essence intermédiaire et du supercarburant, ajouter 3 cents ou 6 cents respectivement.
    • À ce prix repère, ajouter une marge bénéficiaire du grossiste de 6 cents le litre.
    • Ajouter la taxe d’accise, taxe provinciale sur l’essence et THV.
    • Ajouter une marge bénéficiaire au détaillant de 5 cents le litre pour le libre service (ou ajouter 7.5 cents le litre pour les pompes avec service).
    • Cela donne le prix au détail maximum pour l’essence régulière sans plomb.
    • Ajouter jusqu’à 2.5 cents le litre (et THV sur ce montant) pour les coûts actuels de transport (5 cents pour Grand Manan avec THV sur ce montant).
    QUESTIONS SOUVENT DEMANDÉES:
    Q: Que dois-je faire si je crois que l’on me demande trop pour le carburant? R: Sauvegardez votre reçu car il contient les détails de la date d’achat et prix par unité de produit. Contactez la commission de l’énergie et des services publics au (506) 658-2504 ou 1-866-766-2782 (sans frais) pour enregistrer une plainte.
    Q: Pourquoi le prix de l’essence réagit t’il différemment du prix du pétrole brut de temps à autre? R: Les prix de l’essence ne fluctuent pas toujours dans la même direction ou au même taux que le prix du pétrole brut. C’est un fait économique et non pas le résultat de la formule de règlementation. Le prix de l’essence est déterminé par une série différente de facteurs de marché qu’il ne l’ai pour le pétrole brut. À long terme, un prix plus bas du pétrole brut a un impact positif sur les prix des produits pétroliers, mais le pétrole brut n’est pas le seul facteur de coûts pour les produits raffinés.
    Q: Comment puis-je trouver les prix du port de New York pour calculer le prix repère? R: La commission de l’énergie et des services publics souscrit à un service d’information (“Platts”) qui donne les pics et seuils journaliers. Par contrat, les données sont confidentielles. Il y a des sources d’information sur l’internet qui pourvoient des prix journaliers pour les produits de base, mais elles ne sont pas nécessairement mises à jour ou aussi détaillées que les données de Platts.
    Q: Quelles autres provinces règlementent les prix des produits pétroliers? R: Québec, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, et Terre-Neuve et Labrador. Chaque province a différentes règles et horaires pour la règlementation des prix.
    PRIX MAXIMUMS:
    Commission de l'énergie et des services publicsdu N.-B. - Barème de prix - Prix maximums et coûts de livraison permis pour le Nouveau-Brunswick >>
    Liens:
    MJ Ervin & Assoc. - Enquête hebdomadaire des prix au detail >>
    Ressources naturelles Canada – Ressources d’information sur les produits pétroliers >>
    Petroleum Basics – U.S. department of Energy (disponible en anglais seulement) >>
    La Commission de l'énergie et des services publics du N.-B. >>

  • Archives de Vigile Répondre

    12 février 2011

    Avec Hydro Québec et sa division pétrole et gaz, Bernard Landry avait jeté les bases d'une future puissance énergétique comme les Norvégiens l'ont fait avec leur Norsk Hydro. Cela aurait été encore plus fort que les participations que Dany Williams a négocié pour Terre-Neuve, laissant en héritage l'indépendance économique aux siens.
    Mais quand Jean Charest a pris le pouvoir, il a tout bradé en catimini, droits pétroliers et gaziers et expertise développée par Hydro Québec comprise. Ceci, tout juste au moment au cela allait rapporter. Quand elle négocie avec Ottawa pour Old Harry, «Pet de vache» Normandeau le fait pour les cies privées à qui Charest à donné les droits. C'est du même ordre que les hectares de gaz de schiste cédés à 10 cents. Colonisé un jour, colon toujours!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2011

    Avec la fermeture de Shell et la découverte d'Old Harry, on avait la base pour mettre sur pied, à bas prix, un Pétro Québec. Mais c'est vraiment pas dans les cordes de Jean Charest
    L'exploitation de nos ressources naturelles va être LE gros sujet des années à venir.
    Va falloir trouver une formule pour profiter de la richesse qu'on a sous nos pieds. Encore hier, je voyais des gens de l'Estrie cracher sur une mine d'or! Faute de direction, ca va nulle part.