La candidature de Vincent Marissal dans Rosemont a le mérite de dévoiler la vraie nature de Québec solidaire et de mettre un terme aux rêvasseries de convergence entre les partis souverainistes.
D’ailleurs, je suis surpris que certains chroniqueurs s’étonnent ou s’offusquent du comportement de QS comme s’ils avaient oublié tous ses affronts à l’égard du PQ.
S’assumer
Le PQ ne pourra compter que sur lui-même pour faire avancer son projet de société et l’idée d’indépendance. Il doit cesser de contribuer à la confusion en entretenant l’illusion de collaborations possibles au sein du OUI-Québec avec un Bloc en lambeaux et un QS qui souhaite sa disparition. Plutôt que de craindre la division du vote souverainiste, Jean-François Lisée devrait œuvrer à le réunifier et à redonner au PQ ses couleurs de coalition arc-en-ciel.
Dans l’environnement politique actuel avec une droite prenant ses aises et QS se tenant loin du pouvoir, le PQ s’avère la seule option pour ceux qui souhaitent une gouvernance progressiste.
Les propositions mises de l’avant au cours des dernières semaines reflètent leurs préoccupations pour des services publics de qualité, pour la mobilité durable et un meilleur partage de la richesse, tout en affichant un pragmatisme que les contingences du pouvoir lui ont inculqué.
Assez de canaris
Dans une discussion avec une jeune militante de QS, celle-ci prêchait pour que des voix progressistes puissent siéger à l’Assemblée nationale et sonner l’alarme sur les projets incongrus du gouvernement. Elle disait aussi que plusieurs sympathisants cesseraient de voter pour QS s’il avait une quelconque chance de prendre le pouvoir.
Cette inclinaison à la pureté idéologique se reflète d’ailleurs dans les propos de Gabriel Nadeau-Dubois à l’égard de la candidature de Vincent Marissal.
S’il est vrai que les canaris sont utiles dans la mine pour lancer l’alerte, il faut tout de même se rappeler qu’ils n’en sortent pas le minerai.