Caisse de dépôt et placement

Un livre censuré

L'affaire de la CDP - commission parlementaire



La Caisse dans tous ses états, le livre censuré de Mario Pelletier
La Caisse dans tous ses états, le livre censuré de Mario Pelletier
Radio-Canada a appris que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a mis en demeure une maison d'édition pour l'empêcher de publier un ouvrage de l'auteur Mario Pelletier. Ce dernier soutient que l'ancien PDG de la Caisse Henri-Paul Rousseau aurait dévalué de façon artificielle des actifs de la Caisse.
L'opération est inédite. Près de 1000 livres sont retirés des tablettes des libraires au Québec. Il s'agit de l'ouvrage La Caisse dans tous ses états.
La Caisse de dépôt a exigé, dans une mise en demeure adressée à l'éditeur concerné, de ne pas publier cet ouvrage qui contient, selon elle, des propos vexatoires et faux, qui auraient aussi été tenus à l'émission radiophonique de Paul Arcand, jeudi.
La maison d'édition, Carte Blanche, effrayée, a décidé d'obéir. « Vraiment, honnêtement, ça m'a fait peur. Ça m'a impressionné », admet Hélène Rudel-Tessier, directrice de Carte Blanche.

Mario Pelletier
Dans son livre, l'auteur Mario Pelletier, affirme qu'Henri-Paul Rousseau a dévalué de manière excessive des actifs de la Caisse en 2002, pour ensuite les ramener à leur valeur marchande l'année suivante.
« La beauté de la chose, écrit l'auteur, c'est que cela contribuait à rehausser le rendement de la première année complète de l'administration Rousseau. Le magicien du rendement était déjà à pied d'oeuvre ».
« Moi, je me suis basé sur des sources sûres, que je cite. Des gens qui étaient à la Caisse à ce moment-là. [...] Que je sache la loi du cadenas, c'était à une autre époque », affirme Mario Pelletier.
La Caisse répond que les états financiers sont rigoureux et examinés par le vérificateur général du Québec.
Le journal La Presse avait publié une rétractation après avoir tenu des propos semblables en 2006.
Pour l'auteur, cette opération de la Caisse n'est que le signe extérieur d'une grande nervosité au sein de l'institution. Rappelons qu'Henri-Paul Rousseau viendra témoigner mardi, à Québec, en commission parlementaire pendant six heures.


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