Mauvaise Langue et Histoire adultérée

Un «Journal de Québec» à vau-l'eau?

Lettre ouverte à Québecor

Tribune libre

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Journal de Québec
[jdm.transmission@quebecormedia.com->jdm.transmission@quebecormedia.com] / [opinions@quebecormedia.com->opinions@quebecormedia.com]

—> Et tout spécialement à l’attention de l’éditeur/rédacteur en chef, M. [Sébastien Ménard->sebastien.menard@quebecormedia.com] (ainsi qu’au responsable du Cahier auquel il sera également fait allusion ici, M. [Jean Laroche->jean.laroche@quebecormedia.com])

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-* À la mémoire d’Hubert Aquin
-* (24 octobre 1929 - 15 mars 1977)

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En , je vois et lis ceci: «contenu sponsorisé» (!)

De quoi chiâler d’entrée de jeu, aux sens hexagonien et québécois confondus du vocable.

Question conséquente suivant ce premier exercice: Que cherche donc Québecor à la fin? Outre le ridicule, à angliciser le Québec plus encore que notre Philippe Pétain national, s’il en est possible, en mimant un pays (bientôt appelé United Departments of France?) qui n’a plus de français que le nom???

Hormis, bien sûr, que l’entreprise ne soit plus en capacité d’embaucher du personnel à hauteur d'une qualité de langue supérieure au pidgin du diplômé universitaire-type de notre temps??? Doctorisé/es compris.

Quant à moi, pour le coup, simple citoyen avant toute autre considération, je rétorquerai: Parfaitement indéfendable! Dans les deux cas de figure indistinctement.

Et puisque j’y suis, que fait donc cette photographie de Justin Trudeau et Sophie Grégoire en page frontispice du [Cahier spécial 1967-1976->www.journaldequebec.com/50ansJDQ] (section supérieure droite) - in édition de samedi dernier dudit média (11 Mars 2017)? Laquelle illustration se voit même reconduite en page 15 d'un document, par ailleurs, aux failles franchement impressionnantes. «Cliché», au surplus, accompagné de compléments informatifs ponctuels tout à fait inappropriés dans les circonstances (irrelevant news, off the subject, pourrait-on préciser dans la langue du très savant bachot fils de feu papa).

Pendant ce temps, entre autres «failles» éditoriales de taille, messieurs Sébastien Ménard et Jean Laroche auront oublié - bien qu’il s’agisse en l’occurrence d’un événement d’une signifiance socio-politique sans pareille de ces annales - de signaler la naissance du Parti Québécois en 1968. Ces messieurs - investis d'un sens historique que nous qualifierons de perfectible - lui auront préféré, eh oui, la soi-disant «trudeaumanie» sévissant à la faveur du même millésime…

Et le reste est à l’avenant. L’année magique québécoise… 1967, par exemple (ô mémorables souvenirs), se voit rabougrie à… la monarchie britannique (!), alors que l'an 1970, tenez-vous bien monsieur Lanctôt, se voit coiffé, et rien moins, du titre suivant: «Le FLQ sème la terreur». Hallucinant.

Plus encore: d'une crasse ignorance. Ou d'une malhonnêteté intellectuelle... sans failles.

La Crise d’Octobre, est-il vraiment nécessaire de le rappeler (le soussigné lui-même peut le confirmer sans détour pour en avoir été témoin de tous ses yeux et de toute sa modeste intelligence historique), si elle a généré la terreur c’est bien - and only - celle émanant et de la so Provincial Police de Jérôme Choquette (ministre de la Justice sous Robert Bourassa) et de la Canadian Army de Pierre-Elliott Trudeau, occupant le sol chéri de la Matrie de Félix Leclerc.

«…Entre la chair et l’os, la colère…» (depuis l'Isle de Bacchus, automne 1970)

Propagande à la Luc Lavoie (le forcené sectaire pro-Canada, de service chez TVA), rarement subtile comme on sait, voire, lestée d’une solide dose de flagornerie idéologique singulièrement intéressée (et qui en l’occasion n’aura rien à envier à celle, continue, quotidienne, omniprésente, des journaux de Gesca et de Martin Cauchon, chez Radio-Canada aussi)? Ou bien résultat du "professionnalisme" d’un dyslexique de l’Histoire attitré pour l’occasion au pupitre de la rédaction…?

Coda. Mais que devient, nom de nom, égarant de la sorte toute crédibilité intellectuelle, cette maison de presse? Propriété, en outre, d’un homme qui encore récemment s’engageait de tout son être en faveur de l’avénement d’un Pays libre et français au Nord des Amériques…?

Jean-Luc Gouin
Ce 15 Mars, quarante ans plus tard

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Jean-Luc Gouin94 articles

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Chambrelan du verbe et indocile citoyen de la Cité (les dossiers de la Francité et de la « Question » nationale du Québec l’occupent – et le préoccupent – tout particulièrement), mais également docteur en philosophie diplômé de l'Université Laval et spécialiste nord-américain du penseur allemand Hegel, JLG a publié ouvrages et maint article portant pour la plupart sur celui-ci.



Hegel. De la Logophonie comme chant du signe, son dernier opus, fruit de trente ans de recherche, a été publié simultanément, en 2018, et aux PUL, à Québec, et chez Hermann à Paris.

 

Textes « citoyens » choisis de Jean-Luc GOUIN ( 1995-2018 )

( parmi quelques centaines, qui hélas ne vieillissent pas )

 

•• Les Bilinguistes. Grands sorciers des langues phagocytaires

•• Débat sur la langue dans le quotidien Le Devoir (Été de 1998)

•• Qui sort, digne ! Franchir le miroir de notre schizophrénie collective

•• Le Franc Pays. Québécois ou Québec coi ? (+ de 20 ans plus tard, rien n’a changé...)

•• Le Lys dans le lisier (Ou pourquoi l’Indépendance du Québec, en quelques mots)

•• Aux larmes citoyens ! (anthropoème en hommage à Gaston Miron)

•• Philippe Couillard : Le Philippe Pétain de notre temps (Lettre à mon premier sous - ministre)

•• Autres espaces de réflexion (Société, Culture, Politique... dont : Ouvrez le Feu ! , Liquider pour argent liquide , Halloween. Plaie ou plaisir de l’enfance ? , Interdit de ne pas fumer ! ...) 

•• De l’humain travesti en divin (modeste contribution au projet d’une Charte de la laïcité)

•• Précis sur la malhonnêteté intellectuelle (aussi nommée mauvaise foi)

•• L’Homme Prométhée (une forme de « CQFD » irrésistible aux textes qui précèdent...?)

 

 





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