M. François Legault
Premier Ministre du Québec
Assemblée Nationale
Québec / Québec
cc : Quelques médias du Québec
(hormis La Presse +, cette tour de Pise quasi-horizontale)
J'suis pas raciste ! : j'm'appelle Mohammed !! »
Smaïn, un humoriste français (qui a très exactement l’âge de la Ve République)
« Couvrez ce saint que je ne saurais voir. » / JLG - Février 2014
Monsieur le Premier ministre,
Je serai presque bref.
Simple citoyen québécois, parmi quelques millions d’autres, vous n’avez pas été l’objet de mon suffrage le 1er octobre dernier - Jour (symbolique ?) du vingtième anniversaire de la disparition de notre magnifique et regrettée Pauline julien nationale.
Mais reste que je respecte - et religieusement… - et notre démocratie (toute fragile et défaillante qu’elle soit), et votre fonction, et votre personne. Indistinctement.
Or aujourd’hui ce banal citoyen, du haut de sa combien modeste personne, vous signifie qu’il est impératif, à ses yeux, et en sa conscience, que vous teniez bon dans le cadre de l’actuel dépôt du projet de loi 21. Projet que j’estime même en deça des attentes - légitimes, raisonnables et réfléchies - de la collectivité concernée dans son ensemble. Et son essentiel.
Le texte signé par quelques « intellectuels », ou présumés tels pour un grand nombre d'entre eux, et elles, publié dans Le Devoir de vendredi dernier, aura été pour moi la goutte d’eau lourde qui aura fait dégorger le pot de chambre.
Un pareil tissu d’énormités, ficelées dans un argumentaire qui ne tromperait pas le cégépien moyen, n’est rien moins qu’une injure à la rationalité de manière générale.
Connaissant les travaux, et souvent leurs auteurs, de plusieurs des signataires de ce factum (en particulier les travaux relevant de mon propre domaine de spécialisation, on le comprendra), j’avoue bien honnêtement, et en toute bonne foi, je vous assure, ne pas comprendre que des esprits de cette qualité - et que je respecte de longue date pour la plupart - aient pu crayonner (ou endosser) pareil libelle d'anathème.
Pour l’heure, je m’en tiendrai « là ». Car la déconstruction point par point de ce fatras verbal où les errances de tous ordres disputent aux sophismes et à la malhonnêteté intellectuelle (hormis ignorance ou bêtise, que respectueusement j’exclus d’office) — sans compter, distillées délibérément ou non, les erreurs proprement factuelles (on croirait un texte d’Emilie Nicolas, avec son « E » bien nu de tête pour passer les douanes de Toronto, ou de Francine Pelletier, pour m’en tenir au Devoir : il y a pire encore, il est vrai. Hélas. À Hamstead et ailleurs) — réclamerait un rédigé au moins aussi long que le « pamphlet » original.
Or comme je ne doute pas que bien des collègues se feront un « devoir », dans les prochaines heures et les prochains jours, de procéder à cette (contre-) analyse, pour le coup citoyennement nécessaire, et nonobstant par ailleurs que je sois habité, habituellement, par une certaine prédisposition pour la disputatio (dé/formation intellectuelle sans nul doute), je m’abstiendrai pour le moment de développer par le détail sur cet univers de la foi cerné de toutes parts par une impressionnante et délétère atmosphère de mauvaise foi.
Monsieur « mon » Premier ministre, tenez bon ! Et plus encore…
Faiblir, ou reculer, dans ce dossier, constituerait une erreur monumentale. Voire, irresponsable. Et aux conséquences, je m’en vois convaincu, qu’il serait périlleux sinon franchement funeste de sous-estimer.
Monsieur le Premier ministre, je sais que vous savez que fermeté n’est point fermeture.
Jean-Luc Gouin,
Ph.D., auteur, et autres balivernes de même farine...
Capitale nationale, quantième du 90e anniversaire de la naissance de feu l’auteur/compositeur de Jaurès et de On n’oublie rien (et j’ajouterais La dame patronnesse, pour faire bonne mesure auprès et du bien-nommé Politburo de QS, et de la morgue satisfaite du plus grand nombre chez Radio-Canada)
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