Charest a éloigné des étudiants leur désir de grève

Un gouvernement péquiste …. la surprise Marois

Jean Charest a fait beaucoup pour le Québec et à cause de ses propositions actuelles mérite une réélection.

Tribune libre

Bon, c’est fait ! 100% des collégiens ont décidé de mettre fin à leur grève
contre la hausse des frais de scolarité et de reprendre leur semestre
perdu. Même ceux des collèges du Vieux Montréal et de Maisonneuve, dont une
poignée de collégiens qui avaient voté pour la continuation lors d’un
premier scrutin, ont repris cette votation pour se déclarer prêts à
reprendre leurs cours.

Il reste une vingtaine de mille étudiants universitaires qui ont à décider
s’ils veulent être diplômés cette année ou lors d’années futures.

Ce fut tout un évènement que cette grève étudiante qui a non seulement
ébranlé le gouvernement mais qui aura permis à plusieurs Québécoises et
Québécois de mieux saisir l’ensemble des problèmes qui confrontent leur
société et son avenir.

Durant toute cette période difficile, je considère que Jean Charest et son
gouvernement du Québec ont réagi de façon responsable devant l’insouciance
des dirigeants étudiants. Dans un premier temps, ils ont proposé un
changement important à leurs propositions originales qui visait à diminuer
appréciablement le fardeau financier scolaire des étudiants issus de
familles moins nanties afin de faciliter à tous l’accès à l’université. Il
a été refusé.

Face à la violence que la grève a suscitée, Jean Charest a dû imposer la
loi 78 pour punir ceux qui l’engendraient et pour faciliter la légalité des
manifestations. Avec son ministre de l’Éducation, il a vu à la
réorganisation des cours du semestre printanier avec ceux de l’automne afin
que les grévistes puissent reprendre leur semestre dès le milieu d’août. Il
a aussi fait valoir que ceux qui n’acceptaient pas de rentrer en classe
perdraient leur semestre.

Tout cela a finalement fait comprendre le bon sens aux étudiants et a
éloigné leur désir de grève, comme vient de l’admettre un dirigeant du
mouvement radical étudiant LA CLASSE.

On a accusé Charest de vouloir empêcher les manifestations en exigeant, par
la nouvelle loi, qu’elles et leur parcours soient connus huit heures
d’avance. Pourtant dans les grandes villes du monde, comme Paris, c’est
deux, trois ou quatre semaines avant l’évènement que la demande
d’autorisation de manifester doit être déposée. Ces accusations ridicules
et tellement d’autres ont ajouté au anti-charestisme qui a été entrepris,
il y a plus de deux ans, à l’Assemblée Nationale du Québec par le Parti
Québécois (PQ) lors d’une des plus déplorables sessions parlementaires que
le Québec ait connue.

On se rappellera que Pauline Marois qui occupait, à ce moment-là, la place
d’honneur dans les sondages a vu s'effriter l’opinion publique la
supportant. Son leadership a alors été longuement et fortement discuté et
mis-en-danger. Les démissions de députés importants ont suivi. Mais « la
madame » est forte, expérimentée et elle a réussi, à l’encontre de ce que
pensaient les observateurs avertis, à se maintenir à la tête du parti et
même à renforcer sa position. Impressionnant !

Normalement, la reprise des cours par les étudiants suite au plan Charest
devrait lui bénéficier électoralement. Mais les sondages d’hier, même s’ils
n’ont pas tenu compte de la fin de la grève, nous indiquent que ce ne sera
probablement pas le cas puisque les réponses des sondés démontrent que le
temps et les arguments anti-charestistes font de l’effet. Neuf ans de
pouvoir pour un chef politique au Québec, c’est long… Surtout pour un
politicien québécois dont la personne a été et est toujours si salie par
ses adversaires. On le traite de corrompu alors qu’il est un honnête homme;
de méchant néolibéral alors qu’il a implanté des lois sociales importantes
pour les familles, les jeunes et les personnes âgées; de traître à la
nation, à cause de son opinion fédéraliste, alors qu’il s’est dédié au
Québec et a porté le message et l’image du Québec comme pas un dans le
Canada et dans le monde. Et… je pourrais continuer cette liste de
récriminations injustes envers lui.

À ce jour, la campagne électorale est surprenante. François Legault, chef
du nouveau parti Coalition Avenir Québec (CAQ) a connu un bon départ grâce
à la présentation d’une équipe de candidats composée de femmes et d’hommes
qui ont fait leur marque dans la société. Le PQ a fait de même avec une
équipe de candidats impressionnants et prêts à servir. Le parti Libéral
suit dans la même ligne. Il est fort satisfaisant de constater le grand
nombre d’individus qui se lèvent pour servir les Québécoises et les
Québécois. Depuis l’« équipe du tonnerre » de Jean Lesage et l’équipe
extraordinaire de René Lévesque, je ne me rappelle pas d’un si grand nombre
d’individus de qualité qui s’offre dans une élection générale pour diriger
notre société. Rafraîchissant !

Évidemment, tout n’est pas encore joué, puisque les débats n’ont pas encore
eu lieu. Mais il devient apparent, par les derniers sondages, que le PQ
consolide ses positions à la tête du peloton autour de 34% avec une
intention de votes chez les francophones de 39%.

Si la tendance se maintient, le PQ peut gagner le plus grand nombre de
comtés et diriger un gouvernement majoritaire. Cela ressemblera étrangement
à la situation du gouvernement Conservateur (PC) à Ottawa qui avec 39,6% de
suffrages a gagné sa majorité, à la Chambre des communes, tant critiquée
par les péquistes et autres sous prétexte qu’elle ne représente pas le
Québec. Ce bas pourcentage d’appuis qui permet de former un gouvernement
majoritaire est le fruit du régime parlementaire britannique qui est le
nôtre. C'est un système politique pratique puisqu’il assure normalement
qu’un parti peut gouverner. Si nous avions la représentation
proportionnelle, réclamée par plusieurs, le partage des députés se feraient
selon le pourcentage de votes obtenus par chaque parti. Avec un tel
système, le Canada et le Québec auraient eu dans le passé, plus souvent
qu’autrement, des gouvernements minoritaires avec toutes les disputes et
l’inefficacité qu’ils engendrent.

Jean Charest a fait beaucoup pour le Québec et à cause de ses propositions
actuelles mérite une réélection. Par contre, j’entends de plus en plus de
Québécois qui me disent : « je suis "tanné" des chicanes et d’entendre
parler de corruption, il faut remplacer Charest… ». Ils n’ont rien de
vraiment grave à lui reprocher. Plusieurs l’aiment, mais c’est comme çà.
Et, ils ajoutent : « Un gouvernement péquiste ce n’est pas si pire que l’on
dit ! ». Il y a du vrai dans cette dernière affirmation si on se rappelle
toutes les années pendant lesquelles le PQ a été au pouvoir. À l’exception
de la période de Lucien Bouchard et celle de Bernard Landry avec son
immense scandale de la Gaspesia, je crois que l’on peut dire que les
gouvernements péquistes ont été bons. Quant à Bouchard, il a tout détruit
en coupant sauvagement dans les budgets sans considérer les conséquences :
santé, municipalités, transports, fonctionnaires…

Pauline Marois au pouvoir va proposer la « gouvernance souverainiste ».
Elle veut exiger du gouvernement d’Harper un transfert important de
responsabilités gouvernementales, d’Ottawa à Québec. En somme, elle veut
tout pour que le Québec devienne un pays, dans le Canada. « Nous allons
repousser à sa limite le carcan constitutionnel canadien. Nous allons
exiger de nouveaux pouvoirs, le rapatriement d'espaces fiscaux, les budgets
dans des domaines comme la langue, l'environnement, la culture, le
développement économique, l'immigration ». Elle veut l'adoption d'une
constitution et d'une citoyenneté québécoises et également réclamer les
pouvoirs de l’assurance-emplois, les budgets pour le développement
international, le droit de représenter et de parler au nom du Québec dans
les organismes internationaux, etc.

Marois sait que le Canada ne cédera presque rien parce qu’il ne peut céder
puisqu’il est une fédération. « Et ce sera là », dit-elle, « la
démonstration que le Québec doit devenir indépendant et être un vrai pays
». La stratégie référendaire de Marois est cousue de fils blancs et
n’annonce que de grandes batailles politiques stériles et beaucoup de «
tiraillages » à l’horizon ! Pas très bon pour l’économie !

Quel Québécois conservateur à Ottawa parlera au nom du fédéralisme canadien
et de ce qu’il apporte aux Québécois ? Malheureusement, le PC a peu à
offrir comme porte-parole… sauf peut être un Beauceron… mais son temps
n’est pas venu.

On voit bien toute l’importance de cette élection de 2012.

Claude Dupras


Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2012

    Le conflit étudiant est en trêve et reprendra avec Charest et tous les troubles conséquents à la gouvernance des anti Québecois fédéralistes à la Charest et Legault .
    Nous devons dégager Charest et sa gang sinon le Québec sera un bordel pour encore 4 ans
    Les QS trahis par les NPD devraient voter PQ pour contrer Charest et permettre la réalisation de l'Indépendance de Notre pays le Québec.
    MICHEL

  • Marcel Haché Répondre

    19 août 2012

    "Marois sait que le Canada ne cédera presque rien parce qu’il ne peut céder puisqu’il est une fédération."
    Personne n'a jamais pensé que le fédéral finirait par céder sur le contentieux de formation professionnelle.Il a cédé.
    Et il céderait sur TOUS les points qui paraissent aujourd'hui faire un immmmense contentieux.
    À ses alliés, W.Churchill expliqua dans ses négociations qu'il n'avait pas été élu pour dissoudre l'Empire.
    L'Empire fut néanmoins dissout dans la réalité.Et c'est Londres qui dut s'arrager avec son opinion public.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2012

    C'était évident que les étudiants étaient pour retourner à leur cours. Jean Charest n'y est pour rien.
    Les étudiants veulent terminer leurs études pour un jour faire partie des "heureux" et des "satisfaits" de la société en détenant une formation qui leur permettra de "répondre aux besoins du marché".
    Mais que fait-on des "malheureux" de la société? de ces centaines de milliers de Québécois qui vivent l'insécurité alimentaire? des assistés sociaux à moins de 600$ par mois? Et qu'a fait monsieur Charest pour améliorer le sort de ces personnes? Ne juge-t-on pas d'un gouvernement à la manière dont il s'occupe des plus démunis et des plus mal pris de la société?

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2012

    Il est temps de se débarasser de charest qui n'a aucun éthique et de morale.Il ment comme il respire.C'est le temps qu'il aille se trouver une job dans le nord.DE plus
    cela va nous coûté moins cher en sécurité public.Il veut faire du Québec un état policier.