En fin de semaine dernière (celle du 24 mars 2019), j'ai tenu à me rendre sur les Plaines d'Abraham de Québec afin de prendre un bain de foule avec le bon monde de chez nous pour applaudir notre grand champion de ski de fond Alex Harvey, originaire de Saint-Ferréol-les-Neiges, au nord de Québec, à l'occasion des finales de la Coupe du monde.
Le fondeur si inspirant, ayant accumulé 30 podiums en carrière, y est allé d'une performance époustouflante, montant sur le podium à 2 reprises en deux jours tout en déjouant habilement les favoris!
Il a réussi à remporter 2 médailles d'argent face à l'âpre compétition de la génération montante de skieurs de calibre international. Ce qui n'est pas un mince exploit!
Quelle fin de carrière rêvée que de pouvoir revenir la terminer glorieusement à la maison devant des milliers d'indéfectibles partisans.
Je n'avais pratiquement pas ressenti d'ambiance aussi électrisante depuis un certain ralliement pour le Oui au Pavillon de la Jeunesse en 1980 lors du premier référendum, en tant que participant enthousiaste au sein d'une foule de militants galvanisés par les meilleurs orateurs dont Claude Charron qui n'avait vraiment pas son pareil pour soulever les foules. L'espoir et l'optimisme étaient alors à leur comble.
Le père d'Alex, le champion Pierre Harvey, était présent pour appuyer et féliciter chaudement son fils. Quelle fierté pour un père de voir son garçon exceller dans la même discipline que lui et atteindre les plus haut sommets de réussite comme lui-même l'avait accompli précédemment.
Une brève séance de questions et réponses au micro a suivi la remise des trophées pour le bénéfice des dizaines de milliers de supporters venus encourager l'athlète de 30 ans.
En l'écoutant, je n'ai pu m'empêcher de dresser un parallèle avec la cause indépendantiste lorsqu'il relatait les hauts et les bas de sa fructueuse carrière. Ses commentaires pouvaient avoir un écho dans le coeur de tout indépendantiste sincère et convaincu.
Alex Harvey a abordé sans détour le fait qu'il avait dû subir plusieurs déceptions et revers, qu'il avait parfois songé à abandonner prématurément, mais qu'il avait toujours su trouver l'énergie nécessaire pour se ressaisir et poursuivre ses objectifs. Il est arrivé à bien des indépendantistes de ressentir ce sentiment mais la plupart ont réussi à le surmonter pour revenir à la charge plus déterminés que jamais.
Il a également souligné que son succès était pour une bonne part redevable à toute l'équipe sportive qui l'avait soutenu sans relâche, et sans laquelle il aurait peut-être baisser les bras plus tôt. Réaliser l'indépendance est aussi un travail d'équipe. Chacun a son importance pour motiver et fédérer les autres.
Une carrière sportive est un travail de longue haleine nécessitant de nombreuses années d'efforts avant d'atteindre les premières récompenses. De même pour une cause comme l'indépendance. Il faut y mettre le temps et ne jamais se laisser aller au découragement.
Notre champion a parlé des sacrifices qu'il fallait accepter de faire, comme de passer tous ses réveillons de Noël dans une petite chambre d'hôtel à Davos, loin des êtres chers, depuis les 10 dernières années. Mais il le faisait pour quelque chose qui en valait la peine, pour la victoire finale. Un peu comme les indépendantistes le font en gardant résolument le cap sur l'objectif ultime, peu importe les obstacles qui surgissent sur la route et qui ralentissent l'obtention du but tant convoité. On le fait pour quelque chose de plus grand que nous.
La victoire finale ne revient qu'à lui seul et à sa détermination, bien entendu. Mais qui sait si l'appui constant et les cris des gens disséminés partout sur l'immense parc tout blanc de neige ne lui ont pas donné le petit supplément d'âme et de force intérieure qui lui ont assuré la victoire? Il en va de même pour l'indépendance du Québec, c'est tous ensemble que nous y arriverons, unis comme un seul homme.
Comme Pierre Harvey a su motiver son fils Alex à poursuivre le même objectif qui a fait de lui-même un grand champion, il n'en tient qu'à nous indépendantistes de la première heure d'arriver à motiver la nouvelle génération à poursuivre le même et noble idéal.
Honneur à toi, Alex Harvey, et merci d'avoir inspiré les Québécois par ton talent, ton acharnement et ta persévérance.
Tu es un bel exemple pour toute la jeunesse.
Oui nous, les Québécois, pouvons affirmer que nous sommes une vraie nation de champions, grâce à tous ceux d'entre nous qui visent l'excellence... et l'atteignent!
Et nous le prouverons!
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